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Les sans-papiers, casse-tête estival de Sarkozy (cf le temps quot suisse)
Publie le jeudi 6 juillet 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Après l’annonce mi-juin du ministre de l’Intérieur d’une possible régularisation sous conditions, des milliers d’immigrés clandestins se pressent devant les préfectures.
Ils sont cuisiniers, couturières, ouvriers du bâtiment. Tous travailleurs au noir, sans titre de séjour, venus de Chine centrale, du Caucase ou d’Afrique. D’ordinaire, ces immigrés clandestins habitent des hôtels miteux et évitent de se faire remarquer. Mais aujourd’hui, ils se ruent devant les bâtiments officiels pour obtenir le droit de vivre en France normalement.
Mercredi, ils étaient encore des centaines à patienter devant la Préfecture de police de Paris, leurs précieux dossiers administratifs à la main, cherchant un peu d’ombre sous les arbres à deux pas de la cathédrale Notre-Dame.
Ce mouvement des sans-papiers s’est amplifié depuis la diffusion par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, le 13 juin dernier, d’une circulaire autorisant les clandestins à rester en France, mais seulement à certaines conditions. Ils doivent résider dans l’Hexagone depuis au moins deux ans, maîtriser le français, ne pas avoir troublé l’ordre public, avoir un enfant scolarisé depuis septembre 2005, né en France ou y vivant depuis l’âge de 13 ans au maximum...
Le délai pour le dépôt de leurs dossiers a été fixé au 15 août, ce qui explique l’afflux estival de clandestins dans les préfectures. Plusieurs dizaines de milliers de familles - le nombre reste imprécis - seraient concernées par cette mesure.
Les défenseurs des sans-papiers demandent au gouvernement de régulariser en bloc tous les immigrés clandestins de France. Pas question, répond Nicolas Sarkozy : « Tout le monde ne sera pas régularisé car les régularisations massives, les socialistes en ont fait quatre ces quinze dernières années, ça n’a jamais réglé le problème », a-t-il déclaré lundi.
En fait, le ministre de l’Intérieur fait face à un dilemme épineux : il veut augmenter le nombre d’expulsion de clandestins de 20000 à 25000 cette année, mais sans avoir l’air « inhumain ». A l’inverse, se montrer trop accommodant risquerait de mécontenter son électorat et de compromettre ses chances pour la présidentielle de 2007.
Incroyable paradoxe
La situation actuelle résulte d’un incroyable paradoxe : bien qu’ils n’aient pas d’existence légale, les immigrés clandestins qui ont des enfants peuvent les inscrire dans les écoles publiques chargées d’en faire de bons petits citoyens. « C’est très hypocrite », estime Mahmadou Niakaté, un Malien qui dit avoir été attiré en France en 1998, lorsque la politique d’octroi des visas était moins restrictive.
« Quand on demande pourquoi ça marche comme ça, on nous dit que c’est très français », ajoute Victoria Ratoyan, qui vit à Paris après avoir fui l’Azerbaïdjan il y a cinq ans avec son mari Arsène, un Arménien. Aujourd’hui, le couple erre d’hôtel en hôtel, ce qui n’empêche pas ses deux enfants d’obtenir de bons résultats scolaires.
Victoria et Arsène espèrent que leur longue attente devant la Préfecture de police, mercredi, n’aura pas été inutile. « C’est très compliqué de vivre ici sans papiers, expliquent-ils. Notre principal souci, pour l’instant, c’est de faire à manger tous les jours. »
Messages
1. > Les sans-papiers, casse-tête estival de Sarkozy (cf le temps quot suisse), 7 juillet 2006, 19:28
Sacré Sarkozy, meme les aveugles voient maintenant son jeu.
Apres avoir procede à ZERO expulsions suite aux emeutes de novembre 2005 dans les banlieues voilà maintenant qu’il va proceder à des milliers de regularisations !
Ce qui me surprend le plus, c’est que les pro immigrationnistes trouvent encore qu’il n’en fait encore pas assez !
A part ouvrir les frontieres en grand que peut il faire de plus ?
Si je decide de quitter le france un jour, j’espere que j’aurais droit moi aussi aux 15000 euros de prime au depart, et meme une majoration, car au moins j’aurais cotise de tres longues annees...