Les sans-papiers de Limoges suspendent leur grève de la faim

BORDEAUX, Gironde (Reuters) - Les 68 sans-papiers en grève de la faim depuis
le 3 juillet à Limoges (Haute-Vienne) pour obtenir leur régularisation ont
décidé de suspendre leur action jusqu’à lundi, a déclaré leur porte-parole à
Reuters.

La décision a été prise mardi soir, afin de "faire un geste demandé par le
préfet".

"Nous occupons cependant le local et lundi nous déciderons de la suite à
donner au mouvement", a précisé Houssni El-Rherabi, porte-parole des
grévistes de la faim.

Mardi, lors d’une réunion à la préfecture, le préfet Dominique Bure a
annoncé aux représentants des sans-papiers que 40 dossiers avaient déjà été
étudiés et que 28 personnes seraient convoquées, a-t-il ajouté.

"Nous restons vigilants et nous verrons bien si les promesses sont tenues",
a poursuivi Houssni El-Rherabi.

Les grévistes de la faim, dont sept femmes, principalement originaires de
Guinée et d’Algérie mais aussi du Mali et du Maroc, sont installés dans un
ancien poste de police mis à leur disposition par la municipalité.

Depuis le début du mouvement, 18 d’entre eux ont été hospitalisés mais tous
ont pu ressortir après avoir reçu des soins.

Le 2 juillet, une centaine de CRS avaient délogé 44 sans-papiers en grève de
la faim installés depuis le 29 mai dans une ancienne école de Poitiers, dans
la Vienne. Cinq sans-papiers avaient été hospitalisés, les autres laissés
libres.

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