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Les syndicats de la RATP déçus de la 2e séance de négociations
Publie le lundi 26 novembre 2007 par Open-PublishingIls dénoncent l’absence de mesures concrètes de la direction et du gouvernement sur la réforme des régimes spéciaux.
Les syndicats de la RATP sont déçus devant "l’absence de mesures concrètes" de la part de la direction et du gouvernement. Les trois parties se retrouvaient, lundi 26 novembre, pour la deuxième séance de négociations sur la réforme de leur régime spécial de retraite.
La réunion, où les 8 syndicats de la RATP étaient représentés, portait sur quatre points : la "préservation du niveau des pensions liquidées", le "dispositif d’évolution des rémunérations et carrières" et la prise en compte "de la spécificité des métiers et des parcours professionnels" et "d’éléments de rémunération pour le calcul de la pension".
"C’est une réunion très chargée, mais après plus de trois heures, l’entreprise ne nous donne pas le sentiment de vouloir s’engager dans des mesures concrètes", a déclaré Lionel Lopresci (FSI-Indépendants). La direction "a une attitude quelque peu provocatrice et si elle ne nous donne pas d’ici la fin de la journée des éléments concrets, je ne m’interdirai pas au nom du FSI d’en appeler à une nouvelle mobilisation".
Une "grande bouffonnerie", selon SUD
Même sentiment chez Jacques Eliez (CGT), qui déplore que "le dynamisme des négociations appelé de tous ses voeux par le ministre du Travail, Xavier Bertrand, n’ait pas trouvé d’écho dans cette réunion". "L’Etat a des responsabilités et c’est à ses représentants qu’il revient de faire des propositions concrètes“.
Enfin, Sud-RATP a accepté de "venir à ces négociations" uniquement "au titre d’observateur". A la mi-séance, il dénonçait "une grande bouffonnerie, un marché de dupes", affirmant qu’il n’y a "ce lundi, rien de plus à ce qui a été déjà dit et redit depuis le 13 octobre dernier". “Le gouvernement n’apporte rien, il n’y a rien à négocier, les agents en fin de carrière se paieront sur leur propre productivité, en résumé on a fait grève pendant 10 jours pour rien !", a déclaré Olivier Cots, son représentant.
La direction de la Régie, elle, ne s’exprimera qu’à l’issue du cycle complet de cette négociation dont la dernière réunion est programmée le 13 décembre prochain.
Séance jeudi à la SNCF
Dimanche soir, Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, a lui déclaré qu’il était opposé à une grève "par principe" à Noël mais qu’un nouveau mouvement dans les transports était possible si les négociations n’avançaient pas. La grève est suspendue, et non terminée, et peut donc reprendre "si les négociations n’avancent pas concrètement et réellement", a-t-il indiqué lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.
A la SNCF, la prochaine séance de négociation tripartite est prévue jeudi.
Les trafics à la SNCF et à la RATP sont "absolument normaux" lundi, après la fin de la grève qui a duré 9 jours.