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Lettre d’ "hommage officiel" à Guy Môquet le mot "camarade" a été remplacé par le mot "compagnon".

Publie le lundi 22 octobre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Lu sur le blog dont le lien suit ...
 http://vivelefeu.blog.20minutes.fr/...

"Je découvre à l’instant que dans "l’intitulé de l’hommage officiel" à Guy Môquet, orchestré par le régime (qui n’a pas fini (d’essayer) de manipuler nos enfants), le mot "camarade" a été remplacé par le mot "compagnon".
(...)

"Camarade" est le (joli) nom que se donnent les communistes.

"Compagnon" est celui que se donnaient les gaullistes, notamment.

Le remplacement de l’un par l’autre est donc tout sauf anodin, et il faudrait être le dernier des sales cons pour ne pas s’en rendre compte.

Le remplacement de l’un par l’autre éloigne Guy Môquet de la gauche, pour le rapprocher de la droite.

Ni plus, ni moins.

Les charognards du régime s’abattent sur la dépouille d’un militant communiste, pour s’en faire un sinistre étendard (après l’avoir cependant lavé de sa camaraderie) - et bien évidemment pour mieux dissimuler que Guy Môquet gerberait à longs traits si, revenant, il découvrait ce que les mêmes charognards font depuis quelques mois des solidarités pour quoi il se battait (....)

PS : Un poème, saisi sur Guy Môquet le jour de son arrestation, contenait le quatrain suivant : [18]

« Les traîtres de notre pays
Ces agents du capitalisme
Nous les chasserons hors d’ici
Pour instaurer le socialisme. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_M%C3%B4quet

Messages

  • La contre lettre de Guy Môquet : « Ces agents du capitalisme, nous les chasserons hors d’ici pour instaurer le socialisme »

    Conservateur du Musée de la Résistance nationale, Guy Krivopissko a publié « La vie à en mourir, Lettres de fusillés 1941-1944 », aux éditions Tallandier. Un premier recueil de lettres d’adieu des fusillés de la Résistance. Il recommande la lecture du poème saisi sur Guy Môquet le jour de son arrestation « pour comprendre ces jeunes qui sont entrés en résistance ».

    « Parmi ceux qui sont en prison
    Se trouvent nos 3 camarades
    Berselli, Planquette et Simon
    Qui vont passer des jours maussades

    Vous êtes tous trois enfermés
    Mais patience, prenez courage
    Vous serez bientôt libérés
    Par tous vos frères d’esclavage


    Les traîtres de notre pays
    Ces agents du capitalisme
    Nous les chasserons hors d’ici
    Pour instaurer le socialisme

    Main dans la main Révolution
    Pour que vainque le communisme
    Pour vous sortir de la prison
    Pour tuer le capitalisme

    Ils se sont sacrifiés pour nous
    Par leur action libératrice. »


    Ils n’en sont pas à une manipulation près !!!

    P. Bardet

    • Il y a effectivement substitution. Cependant le mot compagnon est très beau aussi.

      Les valeurs des compagnons qui faisaient le tour de France ça représente quelque chose et

      bien sûr les compagnons de la libération.

      Beaucoup de résistants communistes auraient mérité ce titre.

    • Ben, le mot "ami" représente aussi quelque chose. Ou même "pote"

      Mais fils de résistants communistes, je tiens à t’assurer qu’aucun d’entre-eux n’avait l’envie, ou même l’idée, de "remplacer" "camarade" par "compagnon".

      D’autant qu’à l’époque "Compagnons de la Libération" comme tu dis, c’était un concept assez nébuleux ; je pense même qu’il a été "inventé" après la Libération pour rassembler les Gaullistes résistants et leur remettre des médailles. En tout bien, tout honneur.

      Alors que "camarade", pour un Communiste, ça voulait bien dire ce que ça disait. Et depuis longtemps.

      Sans compter que je ne crois pas qu’ils aient eu envie d’être assimilés à des Gaulistes, ausi confraternels que ceux-ci aient pu être.

      Non, je pense qu’il s’agit d’une falsification délibérée dans des buts pas clairs. Ou trop clairs. C’est vous qui voyez !!!

      Pourquoi pas les attaquer pour mensonge et "révisionnisme" ? C’est à la mode et c’est les contrer sur leur terrain ?

      Ca pourait faire une bonne polémique clarificatrice.

      G.L.

      P.S. C’est fou comment on en arrive à modifier l’histoire pour des raisons bassement matérielles. L’autre soir j’ai vu un "rush" sur le téléfilm "racontant" l’histoire de Guy Moquet.

      Un des soldats de la Werhmacht qui était dans le peloton de la fusillade ETAIT NOIR.

      Alors qu’on sait qu’il n’y avait pas de noirs dans l’armée allemande.

      D’abord par ce qu’il y avait peu, sinon pas du tout, de Noirs en Allemagne d’avant-guerre.

      Mais ensuite parce que les noirs étaient considérés comme des sous-hommes par les nazis. Ils ont d’ailleurs fusillé systématiquement les prisonniers de guerre de la Coloniale lors de la Capitulation.

      On peut se rappeller de Jesse Owen lors des JO de 36 ; et de la rage d’Hitler devant sa victoire pour s’en convaincre.

      Et c’était ainsi "impensable" qu’il y ait des Noirs parmis les troupes de la Wermacht ; et encore moins de la Waffen SS.

      Et tout ça laisse mal augurer de l’authenticité du film en question.

      G.L.