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Lettre ouverte à Tristane Banon

par Franca Maï

Publie le mardi 20 septembre 2011 par Franca Maï - Open-Publishing
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ndlr 24/09 : Tristane Banon appelle à manifester aujourd’hui, à 14 heures au palais de justice de Paris.

7 minutes, montre en main, dans une chambre sans égards, le coup du lapin sublimé à heure de grande écoute, la pulsion prédatrice transformée en grand Art...

Une femme tombe...

Une porte verrouillée sur une jeunesse à portée de bouche. Un baiser avoué. Et l’écran noir sur des corps en lutte...

Une femme chavire...

Triste est mon âme, Tristane...

Je te découvre, visage chiffonné et pâle sur un écran d’ordinateur, cachant tes insomnies et ta peine dans un pauvre sourire.

A devoir te justifier encore et encore...

Doigt enfoncé dans la bouche, seins broyés et... cette graisse percutant ta peau.

Si douce.

L’innocence envolée dans une garçonnière d’une rue à effacer

Un jour où la pluie jouait sa teigne

Et ta folle fuite durant de longues années

A tenter l’oubli.

Devoir aujourd’hui te remémorer ce souvenir sale

En boucle

Afin d’imprégner des cerveaux aveuglés par une partition
Où le droit de cuissage rime avec tableau de chasse

est ton difficile chemin de croix.

Dire les mots qui rétablissent les faits

L’écho qui se fait attendre...

Et toi, qui souffres de ne pas être entendue,
Douleur affichée aux commissures des lèvres.

Comment transmettre ta vérité lorsque les dés semblent pipés et que le « bourreau des cœurs » , accueilli tel un séducteur maladroit théâtralise l’acte de contrition, paupières closes.

Ton cri est vital, Il déchire le silence qui coiffe les victimes

Ton combat est salutaire, Il métamorphose l’horizon bafoué

Ne lâche rien

7 minutes ... ailleurs

D’autres... ici

Et il faudrait croire au bonheur ?

Courage Tristane

Il existe sur cette terre des gens qui t’aiment

Tu n’es pas seule.

Jamais.

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