Licenciement massif des profs contractuels de l’acadèmie de Toulouse

de Sabine

Le rectorat licencie tous les profs contratuels de l’académie en douceur et
sans réaction des syndicats d’enseignants.

Cette décision est illégale : le statut de vacataire est réservé à des
professionnels intervenant sur des spécialités et ne doit pas se substituer
au recrutement de professeur. Mais en absence de mobilisation , le rectorat
a la partie belle.

Comme tous les ans, les profs non titulaires de l’académie ont reçu l’accusé
de réception de leurs voeux pour l’année prochaine. On a le choix
d’aller péter à Rodez ou à Luchon, à Tarbes ou au fin fond du
Lot. L’acadèmie de Toulouse est la plus vaste de France et une des plus
rurale, ce qui explique le fait qu’elle ait été "surdotée", un prof ne
pouvant pas raisonnablement intervenir dans des lieux trop distants. Mais
une nouveauté, une petite croix à cocher qui ne signifie rien moins que
le licenciement massif de centaines d’enseignants :

" Du fait de la nomination en nombre important de titulaires dans notre
académie à la rentrée 2005 et afin de favoriser l’emploi des personnels non
titulaires, un contractuel pourra être recruté en qualité de vacataires sans
pour autant préjuger de son statut ultérieur . Acceptez-vous le principe
d’un recrutement en tant que vacataire ?"

C’est l’arrêt de mort d’un statut et comble de raffinement , on demande aux
sacrifiés de creuser leur propre tombe !

Cette décision a des effets directs sur la qualité de
l’enseignement.

Le rectorat préconise le recours général à des vacataires pour des durées de
six heures par semaine. Si on sait que ces personnels ne sont payés qu’ à
l’heure d’enseignement et que leur temps ne doit pas excéder 200 heures
annuelles (cela exclue les vacances , jours fériés, maladie, absence des
élèves pour sortie, stage...) et que les actes d’engagement (ce ne sont pas
des contrats de travail !) sont renouvelés après chaque période de vacances,
comment peut on supposer une stabilité du personnel ?

D’où valse des profs, temps de latence
avant et près chaque période de vacances, pas de suivi pédagogique...Ce
qu’on a connu en pire.

Et puis ,ça va vachement améliorer le suivi d’être six heures sur un
établissement. C’est vrai, il a dit Fillon "recentrage sur les savoirs".
L’éducatif, du balai ! C’est aux parents de s’en occuper ! Responsabilité des
gamins personnelle et pas collective.

Autre conséquence : heures d’enseignement , ça veut pas dire conseil de
classes, réu parents profs, rencontre avec les parents...On vous l’a
dit :"recentrage sur les SAVOIRS !" Le "prof" vacataire n’est pas tenu
d’assurer ces prestations . Il n’est pas payé pour ça, à l’inverse des
profs titulaires.

Bien entendu, cettte décision est illégale : le statut de vacataire est
réservé à des professionnels intervenant sur des spécialités et ne doit pas
se substituer au recrutement de professeur. Mais en absence de mobilisation
, le rectorat a la partie belle...

Suis intéressée par toutes les infos .