Lycée bloqué à Levallois, puis répression

Ah, les malotrus, les impétrants, les voyous !

Lundi 7 octobre, des lycéens de Léonard de Vinci à Levallois-Perret, cossue banlieue parisienne des Hauts-de-Seine, mécontents des réformes prévues dans l’Education nationale, bloquaient l’entrée de leur établissement.

Mais chez le député-maire Patrick Balkany et sa reine Isabelle, première adjointe, on a l’habitude de régler les manifs lycéennes sabre au clair.

Pas question de laisser ces pisseux s’occuper de politique. Les adolescents se sont rapidement fait soigner par une troupe de CRS (une dizaine de cars, selon les lycéens). Les uns sont tirés pas la jambe, les autres jetés au sol. Cris et au passage, quelques bombes lacrymogènes.

Le lendemain, mardi 8 octobre, les jeunes un brin abîmés (plusieurs élèves ont des contusions sur le corps, une élève a une entorse) retournent en classe. Là, surprise, des cars de CRS stationnent autour du lycée.

Dans un communiqué, les lycéens mobilisés témoignent : « une dizaine de cars de CRS étaient présents ainsi que des camions avec des grilles anti-émeute. Ces derniers, avec l’aide de l’administration, contrôlaient systématiquement les cartes des lycéens plusieurs dizaines de mètres avant l’entrée du lycée ». L’ordre règne à Levallois.

(Source : Bakchich)