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Lycéens arrêtés mercredi : manifestation à Paris

Publie le jeudi 21 avril 2005 par Open-Publishing
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Plusieurs centaines de lycéens se sont rassemblés en début d’après-midi place de la République pour protester contre les interpellations survenues la veille après occupation d’une annexe du ministère de l’Education. Dans des communiqués, la Ligue des droits de l’Homme et le Snes-FSU appellent eux aussi à leur libération.

Plusieurs centaines de lycéens se sont rassemblés jeudi après-midi 21 avril place de la République à Paris pour manifester contre la loi Fillon et contre les interpellations survenues la veille après occupation d’une annexe du ministère de l’Education.

"Police partout, justice nulle part", "Libérez nos camarades", criaient les manifestants tandis qu’une responsable de la Coordination nationale lycéenne, organisatrice de cette manifestation, annonçait au haut parleur : "nous manifestons aujourd’hui pour libérer nos camarades".

Alors que les jeunes affluaient place de la République, la police, très nombreuse, fouillait systématiquement leurs sacs.

"Quand le gouvernement refuse de reculer et envoie la police à chaque rassemblement lycéen, cela nous pousse encore plus à manifester", a déclaré Antoine, un étudiant chargé du service d’ordre. "Nous étudions la possibilité d’une manifestation de toute l’éducation le 12 mai qui pourrait relancer la mobilisation", a-t-il ajouté.
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Les jeunes ont commencé à défiler peu avant 15h, partant en direction de la Bastille derrière une banderole proclamant "Lycéens toujours mobilisés" et une autre disant "On s’est battu pour les gagner, on se bat pour les garder, nos diplômes sont nationaux".
Les manifestants étaient venus de tous les départements de l’Ile-de-France et de Paris, notamment de lycées particulièrement mobilisés comme Rodin, Balzac et Colbert. "Je ne sais pas si c’est une reprise du mouvement ou le cri désespéré d’une jeunesse vraiment perdue, mais maintenant c’est quitte ou double", a déclaré à l’AFP Marine, lycéenne à Colbert, qui a ajouté, à propos des négociations engagées au ministère avec les syndicats lycéens : "elles sont arrivées trop tard. On a l’impression de s’être fait avoir".

Appel de la LDH

De son côté, la Ligue des droits de l’homme (LDH) a demandé "la mise en liberté immédiate de tous les jeunes interpellés". Evoquant les interpellations intervenues mercredi, la LDH juge dans un communiqué "l’attitude des pouvoirs publics déraisonnable et disproportionnée".
"Procéder à de telles arrestations concernant nombre de mineurs ou de jeunes majeurs, les soumettre à des procédures judiciaires, au risque d’hypothéquer leur avenir, laisser dans l’ignorance leurs parents, tout cela relève d’une démarche autoritaire et méprisante".
Elle ajoute "dénoncer le comportement des pouvoirs publics" et "appeler à la mise en liberté immédiate de toutes les personnes interpellées".

"Gardes à vues injustifiées"

Le Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, a lui aussi demandé dans un communiqué que soit mis fin aux "gardes à vues injustifiées" de lycéens.
Le syndicat "rappelle qu’il ne cautionne aucun acte de violence". Toutefois il "appelle les pouvoirs publics à renoncer à des réactions qui seraient totalement disproportionnées avec les faits incriminés et il demande en conséquence que soit immédiatement mis fin aux gardes à vue injustifiées et que soit évité tout recours à la procédure de comparution immédiate".
Mercredi après-midi, 164 jeunes avaient été interpellés, selon la préfecture de police, alors qu’ils occupaient le hall et le toit d’une annexe du ministère de l’Education nationale, à Paris (XVe arr.).
158 ont fait l’objet d’une garde à vue notamment pour destruction ou dégradation de biens publics ou privés, violences à agents de la force publique. Cent quarante jeunes restaient en garde à vue dans des commissariats, jeudi matin, selon la préfecture de police.

"Procédures judiciaires"

"158 jeunes, majoritairement des lycéens, ont fait l’objet mercredi soir, en accord avec le parquet, d’une mesure de garde à vue, notamment pour destruction ou dégradation de biens publics ou privés, violences à agents de la force publique", a-t-on précisé à la préfecture de police.
Jeudi matin, "140 se trouvaient encore dans les services d’accueil, de recherche et d’investigation judiciaire (SARIJ) des commissariats de la police urbaine de proximité, où ils faisaient l’objet de procédures judiciaires", selon la même source.
La préfecture de police a rappelé que ces jeunes (qui demandent le retrait de la loi Fillon sur l’école) "ont investi les locaux de la direction de l’évaluation et de la prospective de l’Education nationale, boulevard Pasteur, et s’y sont barricadés en utilisant le mobilier et le matériel".
"Ils ont jeté sur les forces de l’ordre, depuis les étages, tables, chaises, ordinateurs, matériel de bureau et objets personnels des agents trouvés dans les bureaux. Des extincteurs ont également été vidés sur les forces de l’ordre puis jetés dans leur direction", a insisté la préfecture.

http://permanent.nouvelobs.com/social/20050421.OBS4700.html

Messages

  • La préfecture de police et les médias a leur bottes mentent sans vergogne comme d’habitude la partie et l’aile droite du batiment que nos camarades lycéen(es) occupaient était a l’origine un observatoire et une école d’optique et est DESAFECTEE DEPUIS UNE BONNE DIZAINNE D’ANNEES

    Vous voulez aller vérifier par vous mêmes métro descendez au sévres lecourbe , de plus sur toute les images qui ont du êtres prises pars les " médias " officiels et ou l’on voit l’aile du batiment et le toit ou s’étaient réfugié(es) nos camarades lycénn(es) on s’appercoit bien que cette aile droite du batiment est complétent vide les fenétres ouvertes aux quatres vent

    [seul la partie gauche de ce batiment est encore occupé par des gens travaillant pour le ministére ]

    Sur la chausée rue de sévres il n’y avait comme par hasard aucun débris d’ordinateurs ce se serait vu

    NON A LA DESINFORMATION A LA CALLOMNIE ET AUX INSUTES PROFEREES CONTRE NOS CAMARADES LYCEEN(ES) PAR LES MEDIAS A LA BOTTE DE FILLON ET DE LA PREFECTURE

    LA PREFECTURE L’AFP ET ET NOUVEL OBS.COM MENTENT DONC DE MANIERE EVIDENTES

  • Salut à toutes et à tous,

    Désormais, dans nos manifs, parmi nos principaux slogans, il devra systématiquement y avoir :

    HALTE À LA RÉPRESSION !

    À BAS L’ÉTAT POLICIER !

    Et :

    LIBÉREZ NOS CAMARADES !

    Ces trois slogans pourront (c’est même une nécessité) être aussi utilisés comme motifs de grèves, de manifs, et d’appels à la solidarité.

    Il me semble nécessaire de demander aux gens qui ne sont pas encore en grève de se mettre en grève par solidarité, en envoyant des délégués ou des manifs dans les entreprises privées et dans les services publics.

    A+
    do
    http://mai68.org

    GRÈVE GÉNÉRALE SAUVAGE TOTALE ET ILLIMITÉE DANS TOUS LES SECTEURS !

    Demandez aux journalistes en grève de ne pas rester silencieux, mais de donner la parole aux grévistes et de lancer des appels à la grève dans tous les secteurs publics ou privés.