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Lyon : traque et expulsions de Roms, sans solution alternative !

par Le MRAP

Publie le jeudi 9 août 2012 par Le MRAP - Open-Publishing

Après Saint-Etienne, Grenoble, Aix-en-Provence, La Courneuve, c’est au tour
de l’agglomération lyonnaise de connaître plusieurs destructions de
campements Roms.

Lundi 6 et mardi 7 août, plus de 300 personnes dont de nombreux enfants en
bas âge ont été expulsés de campements situés à Vaulx en Velin et
Villeurbanne sans aucune proposition de relogement.

Le candidat François Hollande avait pourtant écrit à Romeurope en mars 2012
 : « Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des
solutions alternatives soient proposées… »

Alors que Manuel Valls avait parlé « d’application de décisions de justice
 », les Roms expulsés à Vaulx et Villeurbanne ont été poursuivis par la
police afin de les empêcher de s’installer ailleurs. Il ne s’agit donc plus
seulement d’appliquer des décisions de justice, mais également de
pourchasser les Roms où qu’ils se trouvent.

Ce mardi 7 août, ce sont donc plus de 300 personnes dont des enfants de
quelques mois qui vont errer dans les rue des Lyon et de son agglomération à
la recherche d’un endroit pour dormir.

La politique d’expulsion des camps et de traque des Roms s’accompagne d’une
politique de renvoi vers la Roumanie en charters. Ce jeudi 9 août, un
charter est prévu, ce sera le 4ème au départ de Lyon depuis l’élection de
François Hollande. Sous couvert de départ volontaire, la France continue de
chasser les Roms de son territoire par tous les moyens malgré les
condamnations du Conseil de l’Europe.

Le MRAP réaffirme son vœu partagé par de nombreuses associations de défense
des droits des étrangers d’un moratoire sur les expulsions du territoire
français en attendant la révision du CESEDA.

Avec le collectif Romeurope (communiqué du 31 juillet 2012), il attend de
l’Etat :

 L’arrêt de toute évacuation de lieux de vie sans proposition
d’hébergement ou de relogement avec un traitement individualisé
des situations.

 L’accès effectif au droit commun : droit à la protection sociale,
droit à l’éducation, accès aux soins, et à la protection de la santé.

 La levée des mesures transitoires qui limitent l’accès au marché
du travail et à la formation professionnelle des ressortissants roumains
et bulgares de manière discriminatoire.