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MAAF : les médias en vrille, la preuve par l’image
Publie le mercredi 19 novembre 2008 par Open-Publishing3 commentaires
C’est peut-être un point de détail, mais ça en dit long sur la stupidité des journalistes de la presse "mainstream" et sur leur incapacité à confirmer leurs sources....
Du vide entre les oreilles...
Publié le 16 novembre 2008
par REFLExes
http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article347
(avec la photo en question)
Depuis une petite semaine, l’État et ses affidés mènent une campagne de désinformation et criminalisation des milieux libertaires non-conformes, rebaptisés anarcho-autonomes, qui restera sans doute comme un cas d’école du genre, à l’instar des couveuses débranchées de Koweit City ou du charnier de Timisoara. Si Michèle Alliot-Marie ou le procureur Marin savent parfaitement qu’ils mentent dans leurs déclarations et pourquoi ils le font, il faut bien constater que les media de la presse écrite ou audiovisuelle, indépendamment d’un évident tropisme idéologique, ne relaient bien souvent la désinformation que par logique économique et par bêtise crasse [1].
Guetter leurs petites déjections écrites permet ainsi parfois de tomber sur des perles, qui égaient les longues soirées d’automne sans télévision. Il en est ainsi de « l’épicerie tapie dans l’ombre » des journalistes de France 2. Il en est également ainsi d’un article du Point.fr du 12 novembre 2008, consultable à cette adresse : http://www.lepoint.fr/actualites-so...
L’article en lui-même n’est guère en cause puisqu’il s’agit d’une interview de Jean-Yves Camus sur la notion d’ultra-gauche. Par contre, le détail amusant qui démontre une fois de plus le bien-fondé de tout le mal qu’on peut penser de l’éthique et du professionalisme de certains salariés des média réside dans la photo. Il fallait en effet une photo-choc pour illustrer cette interview, une photo de violences urbaines. Imaginerait-on des militants d’ultra-gauche en train de tenir une épicerie dans une zone rurale fragile, donnant des cours de soutien scolaire et faisant pousser des légumes dans un potager bio ? Alors la personne chargée du site Le Point.fr a cherché la photo qui va bien et elle l’a trouvé. On y voit 4 ou 5 jeunes gens, masqués, en train de lancer des projectiles.

Des méchants, madame Bouchemu, du genre de ceux qui ne vous tiennent pas la porte dans le métro. Oui, oui, oui. Puis, pour faire bonne mesure, notre petit(e) salarié(e) a rajouté le commentaire suivant : « L’ultra-gauche est constituée de quelques centaines d’individus à l’échelon national, le plus souvent issus de la bourgeoisie éduquée © OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP ». Bien, bien. Tout le fiel et le comique sont dans « bourgeoisie éduquée ». Car cette photo a en effet bien été prise lors d’un mouvement étudiant. Cette petite caractérisation est d’ailleurs sans doute la seule once de vérité dans le commentaire de cette photo puisqu’il s’agit de militants nationalistes, du Rassemblement des Étudiants de Droite et du Renouveau Français, « manifestant » contre le mouvement étudiant d’opposition au CPE de mars 2006 [2]. Des représentants du meilleur cru de la « bourgeoisie éduquée » en somme. Mais nous sommes tatillons : après tout, illustrer un article sur « l’ultra-gauche » avec une photo d’authentiques militants d’extrême droite soutenant violemment la politique libérale du gouvernement, quelle importance ?
Il y en a sans doute au moins un que cette photo aura bien fait rire (à part nous), c’est Jean L., que l’on peut voir s’entraînant avec quelques années de retard au lancer du marteau pour les JO de Berlin. C’est sans doute bien la première fois qu’il se retrouve ainsi placé sur l’échiquier politique. Il ne mérite pas ça.
[1] Lire à ce propos l’excellent texte de Claude Guillon consultable à cette adresse là
[2] Plus de précisions ici
Messages
1. Apprenons le journalisme aux journaliste du Point, 19 novembre 2008, 20:52, par Gnafon
Dis papa, c’est quoi la déontologie ?
1. Apprenons le journalisme aux journaliste du Point, 19 novembre 2008, 21:01
Ma doué ! Cet enfant deviendra un ULTRA GAUCHISTE s’il continue à poser ce genre de questions... PERTINENTES !
Carland
2. Apprenons le journalisme aux journaliste du Point, 20 novembre 2008, 09:50, par maxime vivas
Sous le titre « Les médecins étrangers en grève », le NOUVEL-OBS.COM du 23 décembre 2005 avait publié un article sur la grève des 6000 médecins étrangers qui exercent en France.
L’article était illustré par une photo où l’on voyait des médecins au teint mat, groupés dans un amphithéâtre et pourvus d’un paquetage.
En vérité, la photo était celle de médecins cubains prêts à partir aux USA lors du cyclone Katrina (aide refusée par Bush). Membres de la brigade « Henry Reeve » (qui répond à des situations d’urgence dans le monde ) ils étaient réunis dans la salle de réunions plénières du palais des Congrès de La Havane.
Quand j’ai signalé l’erreur au Nouvel-Obs, il a simplement fait disparaître la photo. Les lecteurs ignoreront toujours l’erreur et l’existence de la brigade Henry Reeve.
Plus récemment on a vu les médias traditionnels publier des photos de la police népalaise aux prises avec des bonzes mais présentées comme des actes de répression au Tibet. On a vu des photos de militaires chinois en train de revêtir des habits de bonzes, preuve que Beijing a provoqué les troubles, alors qu’il s’agissait de scènes de figuration dans un film occidental.
La raison pour laquelle les vieux médias multiplient ces mensonges photographiques tient à l’impossibilité pour le lecteur de réagir. Sur Internet, une erreur, un mensonge, un trucage, une approximation, suscitent immédiatement des réactions de lecteurs. Là est la supériorité de certains sites Internet sur la presse archaïque, méprisée par les non–lecteurs et même par nombre de ses lecteurs.
On ne compte plus le nombre de documents publiés sur Internet avant que la presse orthodoxe se résolve à les montrer (souvent quand ils ont été vus par des centaines de milliers d’Internautes).
Même si les médias de papa se mettent à créer leur site Internet, l’illusion ne saurait perdurer. Ils ont mangé le pain blanc du mensonge et du mépris de ceux qui les font vivre par leurs achats, les surcoûts des produits (publicité) ou leurs impôts.
Ces photos menteuses, l’absence de rectification (style : je vous em…) participent à la montée des médias alternatifs respectés par les lecteurs.