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MANIF MAL LOGES, SAMEDI 12 JANVIER 14H30 GARE DU BOURGET !!!

Publie le samedi 12 février 2005 par Open-Publishing

COLLECTIF DE SOUTIEN

AUX MAL-LOGES DE DRANCY

le collectif se réunit les 1er et 3è lundis du mois,

à partir de 19h à la Bourse du travail

Bulletin n°32 -Février 2005

Pour le droit au logement à Drancy

Manifestons ensemble Samedi 12 février 2005

Rendez-vous : gare du Bourget à 14H30

Le collectif de soutien aux mal-logés de Drancy invite tou(te)s les drancéen(ne)s ainsi que les organisations associatives, syndicales et politiques à participer à une manifestation samedi 12 février. Il a demandé au député maire de Drancy de recevoir, à l’arrivée de la manifestation, une délégation comprenant, à égalité, des familles mal-logées et des militants de soutien.

Dans notre bulletin n°31, nous avions attiré votre attention sur les dangers que représente le transfert du contingent préfectoral aux municipalités. Ce contingent permettait aux préfets de désigner aux organismes HLM des candidats parmi les familles les plus exclues (mal-logés de l’habitat insalubre, personnes handicapées, familles hébergées ou à l’hôtel etc.).

Il n’est pas sain que le maire de Drancy contrôle presque tous les contingents de logements sociaux (Ville, préfecture et Ophlm de Drancy). Il doit renoncer au contingent préfectoral !

Refusons la ségrégation par le logement !

Une autre disposition est tout autant dangereuse : la loi de décentralisation, dans son article sur la " convention globale de patrimoine " permet aux Offices et SA d’HLM d’augmenter ou de baisser les loyers des cités HLM, comme ils le veulent, à condition qu’en moyenne sur l’ensemble des logements, l’augmentation des loyers ne dépasse pas un certain taux. Cette possibilité ouvre la voie à toutes les politiques ségrégatives du logement.

Ainsi, si une municipalité veut parquer les familles les plus démunies dans certaines cités HLM et réserver d’autres ensembles de logements sociaux à des familles plus favorisées, elle va pratiquer une politique de différenciation forte des loyers. Il lui suffit de bloquer ou de baisser les loyers de ces cités HLM et d’augmenter sensiblement les loyers des autres ensembles. Les familles qui ne pourront plus payer les nouveaux loyers demanderont leur mutation pour les cités dont les loyers auront été bloqués ou baissés : On aboutirait alors à un patrimoine HLM où coexisteraient de façon organisée des cités pour familles pauvres et des ensembles pour familles de classes moyennes.

Le gouvernement et la majorité parlementaire parlent de mixité sociale mais ils font passer une loi qui peut être une arme redoutable au service des stratégies de peuplement les plus détestables.

Mettre en place un réseau militant anti-expulsions

Dans à peu près un mois, va revenir le triste temps des expulsions. Tout indique que leur nombre va beaucoup augmenter par rapport à 2004, vu le nombre de familles qui ont du mal à respecter le protocole " Borloo " qu’elles ont dû signer. Non pas parce qu’elles sont de mauvaise foi, mais parce que leurs difficultés financières demeurent et que les protocoles, établis à la va-vite, ont fixé des conditions trop difficiles à tenir. Beaucoup d’expulsions ont lieu également dans le secteur locatif privé, qui n’est pas concerné par la loi " Borloo ".

L’objectif de cette manifestation est aussi d’être le point de départ pour constituer un réseau militant contre toutes les expulsions et pour obtenir, lorsque des personnes sont à la rue, leur relogement stable et décent.

PLUS NOUS SERONS NOMBREUX A CETTE MANIF, PLUS NOUS SERONS EFFICACES DEMAIN !

D’autres situations de grande urgence

connues de la Mairie de Drancy et de la préfecture

et toujours sans solution :

Famille Richard : Madame Richard et ses 4 enfants de 11, 7, 4 et 2 ans cumulent le label " accord collectif " et les orientations relogement prioritaire " FSL " et " résidence sociale ". Et pourtant, depuis un an et demi, aucune solution de relogement ne lui est proposée. Pire, sa candidature a été refusée en résidence sociale à Drancy !

Elle n’a pas eu de proposition, alors qu’en 2004, sur 800 logements dégagés pour l’application des accords collectifs, seuls 270 logements ont été attribués !

Et elle continue d’être hébergée dans un hôtel, à cinq dans une chambre !

Le maire de Drancy doit la reloger en résidence sociale ou obtenir son relogement. C’est sa responsabilité !

Monsieur Kante : Ce travailleur, père de 3 enfants restés au pays, est titulaire d’une carte d’invalidité à 80%, avec mention " station debout pénible ". Il est atteint d’insuffisance rénale chronique, pour laquelle il suit un traitement par Hémodialyse, 3 fois par semaine en séances de 4 heures. Son état commande un environnement sain. Le directeur de cabinet du Maire, M. Depontfarcy nous avait promis en janvier 2004 de lui trouver une solution de logement.

Or plus d’un an plus tard, il ne s’est rien vu proposer mais... sur le fichier de la Mairie, il est indiqué une attribution du 16 novembre 2004 et sur le fichier de la préfecture est mentionnée une attribution du 23 novembre 2004...

Vérifications faites, M. Kante n’a jamais eu d’attribution. Ces mentions erronées qui ferment le dossier de demande doivent être enlevées ! Il faut que la mairie de Drancy rouvre le dossier et que M. Depontfarcy tienne parole !

Famille Arras : la famille Arras a 3 enfants de 8, 5 et 1 an et demi, dont l’un a un handicap psychomoteur. Hébergés par des parents, ils ont sollicité, lors du congé du logement donné par ceux-ci, un droit de suite auprès de l’Ophlm de Drancy. Celui-ci le leur a refusé alors que le même Ophlm avait rapidement accordé le droit de suite à une autre famille dont nous avions accompagné la demande.

Que signifie une telle inégalité de traitement, alors que la famille Arras a des revenus salariaux, est en situation régulière et a un besoin de logement au moins aussi important ?

De nouveau, l’Ophlm de Drancy n’hésite pas à jeter une famille de 4 enfants à la rue, au moment où il dispose de très nombreux logements vides.

Par ailleurs, depuis 3 ans que la municipalité de Drancy a fait préempter et acheter des dizaines de logements par la Ville, soi-disant pour les relogements d’urgence, elle n’en a fait aucune utilisation.

La famille Arras ne doit pas être expulsée. Nous exigeons que M. Lagarde lui propose un logement, dans les HLM ou dans l’un de ces logements achetés par la Ville de Drancy !