MANIFESTIVE et 5 arrestations

Ce samedi, à Lyon, beaucoup de monde à la manifestive pour lutter contre la
société de consommation (peut-être 2000 personnes puisque la police dit
700). Beaucoup d’actions tout au long du parcours, beaucoup de militants et
beaucoup de teuffeurs, beaucoup de RG et beaucoup de BAC, beaucoup de
musique, beaucoup de camions et pour terminer (un peu plus tôt que prévu) un
spectacle - Grand messe dans ce temple du commerce et de la consommation -
mis en scène par le comédien Pascal Coulan et Casseurs de Pub, juché sur un
semi-remorque, assez incongru dans ce maxi centre commercial de la
part-dieu.

Une chouette manifestive qui a commencé à 14h dans la bonne humeur, la fête
et la rencontre. Des banderoles sont déployées sur les banques et les
interims, quelques tags, des panneaux publicitaires transformés, et très
vite le cours Lafayette est rempli d’inscriptions faites au pochoir, du
style, entre autres petites choses, "Je dé-pense donc je suis". Des photos
sont visibles par exemple sur :

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=11190

Mais l’ambiance est devenue assez tendue à partir de 16h15, lors d’une pause
festive devant les assedic, pour s’opposer au rma, après qu’un policier
(commissaire de police de son état) ait pris un coup dans la figure. Il
avait un joli cocard. En fait, ce commissaire principal, non reconnaissable
en civil, voulait interpeller une personne qui avait fait une inscription ;
or cette personne ne s’est pas laissée faire. Du coup les policiers, très
énervés, se sont vengés sur des personnes qui ont fait des actions anti-pub
au sein de la manif, en poursuivant les personnes isolées.

Dès l’arrestation d’une première personne, le soutien juridique s’organise.
Dans la soirée, un rassemblement se forme devant l’hôtel de police Marius
Berliet. Un avocat est appelé. Le nom d’une deuxième personne aussi arrêtée
est confirmé. Trois, voire quatre autres personnes seraient aussi en garde à
vue. Ce dimanche, depuis 10h30, le rassemblement devant l’hôtel de police se
continue jusque tard dans la soirée.

A partir de11h30, une première personne est relâchée et jusque vers 13h,
ensuite ce sont 4 personnes qui ont été libérées successivement. Trois
d’entre elles n’ont pas eu de convocations et théoriquement ne semblent pas
être poursuivies, pour inscription au feutre ou à la peinture effaçable...
Pour les deux autres, qui étaient restés sur place carrément après la fin de
la manifestive, alors qu’à 19h la musique s’était arrêtée complètement et
qu’à 19h15, les gardes mobiles avaient pris position devant l’entrée de la
part-dieu, une voiture banalisée s’avançait sur eux-mêmes en les poussant.
Ils ont mis un coup de pied dans le pare-choc sans se douter que c’était la
BAC. Ils seront poursuivis en maison de justice pour dégradations
volontaires sur véhicule et outrages à agents.

Sur les conditions de ces 5 arrestations : pour plusieurs personnes la
situation d’isolement vis à vis de la manif a permis à la BAC de les
interpeller ("ne jamais rester seul-e et surtout ne pas s’isoler du groupe !
 ! !"). Les policiers n’ont pas hésité (pour un certain nombre d’entre eux) à
frapper les interpellés (coups de poing dans les côtes, claques...).

A l’heure qu’il est, nous continuons les recherches au cas où il y aurait eu
une sixième personne arrêtée lors de la manifestive, ce qui semble peu
probable. Souhaitons que les policiers ne recherchent pas un bouc-émissaire
suite au coup de poing qui a blessé un commissaire au visage...