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MAXI-LIVRES, LA RÉPRESSION JUSQU’À L’ÉCOEUREMENT

Publie le lundi 10 mai 2004 par Open-Publishing
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10 mai 2004
Communiqué de la CGT Maxi-Livres

MAXI-LIVRES, LA RÉPRESSION JUSQU’À L’ÉCOEUREMENT

La machine contre les grévistes du Maxi-Livres de la Gare de Lyon est en marche... Rien n’arrête la direction dans sa logique répressive et réactionnaire. Elle trouve hélas comme meilleurs alliés des syndicats (CFDT, CFTC) qui s’en font complices par abus, aveuglement ou cynisme. Il ne s’agit ici non de guéguerre syndicale mais bien de grossières manipulations.

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN
Mardi 11 mai 2004, 9h30
Devant le Maxi-Livres de la Gare de Lyon
(couloir de métro, direction ligne1)
à la même heure que le CE extraordinaire

Mardi 11 mai 2004
CE EXTRAORDINAIRE POUR LES LICENCIEMENTS DES GRÉVISTES pour faits de grève

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Leur seul crime ? Avoir fait grève.

A noter, tous les salariés du Maxi-Livres de la Gare de Lyon étaient en grève. Il n’en reste aujourd’hui plus que 2, l’un étant démissionaire avant la grève, l’autre étant en litige avec la direction, son CDD n’ayant pas été prolongé comme il aurait dû l’être. Ceux que la direction appellent les non-grévistes sont en réalité des salariés-responsables d’autres magasins qu’elle a amené pendant la grève à Gare de Lyon avec la volonté de casser la grève, ce qui a échoué. Dans le personnel de la Gare de Lyon, il n’y avait aucun non-gréviste.

LA CFDT PRÊTE À DIRE OUI AUX LICENCIEMENTS

Les élues CFDT de Maxi-Livres majoritaires au CE ne s’en cachent même pas, elles approuveront les licenciements des grévistes CGT, quite à ridiculiser leur propre syndicat dont elles ont utilisé l’étiquette pour pouvoir être sûres d’être élues au premier tour des dernières élections d’entreprise avec la bénédiction de la direction, mais dont elles se fichent comme de l’an quarante comme elles s’en sont déjà vantés. Elles approuveront les licenciements comme elles l’ont déjà fait à plusieurs reprises pour d’autres salariés, d’autres élu-e-s CGT pour aller toujours plus dans le sens de la direction dont elles sont les alliées les plus fidèles.

On se rappelle de la fermeture du précédent magasin de Latifa Abed à Montreuil - stratégie de la direction qui a lamentablement échoué pour se débarasser de la déléguée syndicale CGT - les élues CFDT avaient voté favorablement aux licenciements de plusieurs salariées de ce point de vente. Une jeune vendeuse, choquée, avait interpellée la CFDT Commerce de l’Ile de France (le SCID) dont l’un de ses permanents, Olivier Guivarch, lui avait répondu par courrier le 27 août 2003. Ce dernier lui répondait notamment :

"S’agissant du vote des membres d’un comité d’entreprise sur le licenciement d’un représentant du personnel, qu’il soit adhérent ou non à une organisation syndicale, le SCID recommande toujours à ces adhérents de ne pas voter favorablement au licenciement, de quelque nature qu’il soit. La CFDT estime en effet que l’employeur n’a pas besoin de l’avis des représentants du personnel pour licencier un salarié".

On est bien d’accord mais il n’empêche, ce permanent rompu à la langue de bois, du fond de son bureau, éludait la responsabilité de son organisation syndicale qui, à Maxi-Livres, faisait et continue de faire de terribles ravages en invoquant le rattachement de certaines de ses élues dans d’autres régions que l’Ile de France, donc hors de son champ territorial et pire, rabaissant ce qui s’apparente à un viol des valeurs les plus élémentaires du syndicalisme dépassant de loin les chapelles ou les orientations particulières, à un vulgaire "conflit de personnes". Lâcheté, lâcheté ! De quel aveuglement criminel de l’intérêt des salariés les grandes organisations syndicales sont-elles capables pour seulement étendre leur implantation ! Il suffit de mettre bout à bout les tracts de la CFDT Maxi-Livres appelant régulièrement au lynchage d’une autre salariée qui a pour nom Latifa Abed (voir "une campagne de haine" http://www.stop-precarite.org/Menu/menu2.htm), de consulter les procès-verbaux du CE dont elles sont responsables pour la rédaction, de lire le compte-rendu de CHSCT de visite à Gare de Lyon, d’enquêter un tant soit peu pour comprendre le positionnement de ces personnes encartées mais anti-grèves !

La CFDT, parfaitement au courant de ce qui se passe à Maxi-Livres, en maintenant ces élues en son sein, cautionne donc, en fermant les yeux, les agissements abjects de ces personnes qui dénaturent par chacune de leurs prises de position le simple mot de "syndicat" dont elles ne connaissent même pas le sens. Elles ne sont même pas réformistes comme certains le reprochent à la CFDT, elles sont anti-syndicalistes, pro-patronales.

LA CFTC, ABUSÉE OU COMPLICE, ENTRE DANS LA DANSE

Dans un précédent communiqué, nous annoncions que la direction de Maxi-Livres attaquait au Tribunal d’Instance la CFTC pour le mandatement d’une salariée de plus de 10 ans d’ancienneté et travaillant au siège. Finalement, le procès a été annulé, la direction ayant retiré sa plainte suite au démandatement de cette salariée par la CFTC (qui la livre ainsi à un licenciement probable), alors que la salariée, en vacances à l’étranger, n’en a même pas été informée, tout ceci au profit de deux salariés beaucoup plus proche de la direction.

En effet la CFTC vient de mandater les deux personnes qui avaient produit lors du référé contre les grévistes intenté au TGI par la direction le 23 mars dernier, des lettres de volontariat pour aller travailler au magasin en grève. L’une d’entre elles est spécialiste des attestations contre ses collègues - si elle-même n’en fait pas, elle incite les autres à en faire selon plusieurs témoins - au point que des surnoms peu amènes circulent dans l’entreprise à son sujet. Son comportement est notoirement pro-direction.

La seconde personne est le salarié qui a mené et qui continue de mener sa "croisade" dans l’entreprise contre Latifa Abed "pour sauver la Chouette" comme il dit, la chouette étant l’emblème de Maxi-Livres. Après avoir diffusé, durant la grève, à deux reprises par Intranet (sans recevoir aucune sanction alors que le règlement intérieur l’interdit formellement) des appels à mobilisation contre Latifa Abed où il ne cachait pas son attachement pour la direction (voir https://bellaciao.org/fr//?page=article&id_article=5754), il a dernièrement, "personnellement" opéré un envoi en nombre dans tous les magasins de France (plus de 120) d’une lettre allant toujours dans le même sens, les adresses imprimées sur étiquettes auto-collantes.

Voilà les deux salariés que la CFTC vient de mandater pour défendre les intérêts des salariés de Maxi-Livres !!! S’est-elle fait abusée ou agit-elle consciemment ?

La manipulation par ces deux salariés est pour le moins évidente et profite directement à la direction dont ils sont les soutiens actifs.

Etonnamment, la direction, cette fois, n’attaque pas le mandatement CFTC.

Qui peut encore s’étonner de la faiblesse syndicale en France devant de telles pratiques et de tels exemples ? Au-delà des divergences syndicales qui sont l’expression légitime d’une vie démocratique dans une entreprise, c’est les valeurs élémentaires du syndicalisme qui sont ici bafouées.

Dernière nouvelle, bonne pour les grévistes, mauvaise pour la direction, le Procès-Verbal de l’Inspecteur du travail du secteur de la Gare de Lyon est entre les mains du Procureur de la République.

TOUT SUR LA GRÈVE
http://lemaxisyndicat.site.voila.fr
cgtmaxilivres@voila.fr

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