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MAYOTTE / COMORES : L’IMBROGLIO DIPLOMATIQUE

Publie le mercredi 1er octobre 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

A QUOI JOUE NOTRE PRESIDENT ?

Entre la position affichée par le ministère comorien des affaires extérieures et l’ambassadeur des Comores en France, chef du GTHN et le discours prononcé par le Président SAMBI, lors de la 63 ème l’assemblée générale de l’ONU, il est impossible de s’y retrouver. C’est la cacophonie générale. Comme disait le Général De Gaulle, lors des événement de 1968, « Ca n’est même pas le bordel, c’est la chienlit ». En tout cas, cela démontre encore une fois que dans le domaine diplomatique et dans bien d’autres encore, le gouvernement comorien n’a pas de stratégie déterminée ni de ligne directrice. Le Président et son gouvernement naviguent à vue.

A moins de prendre les comoriens pour des imbéciles finis, incapables d’analyser les situations et de comprendre, on est aujourd’hui en droit de se poser la question de savoir à quoi joue notre Président ? Sur ses instructions, la décision d’interdire l’expulsion de nos concitoyens de l’île comorienne de Mayotte a été levée. Par cet acte d’une extrême gravité, SAMBI a admis de facto que Mayotte ne faisait plus partie intégrante de notre archipel et que les comoriens n’étaient pas chez eux. Comme nous l’avons dit et répété, cela constitue, une violation grave aux dispositions de l’article 1° de notre constitution et passible leurs auteurs, de poursuites pour haute trahison. En échange de visas VIP pour les siens et une hypothétique aide matérielle et financière, SAMBI s’était résolu à céder l’île de Mayotte à la France. Atteint d’une naiveté extraordinaire, notre Président fait état « d’engagements » reçus du Président SARKOZY qui, semble t-il, lui aurait assuré qu’aucune consultation en vue de la départementalisation de Mayotte n’allait être organisée. Après tout, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. En tout état de cause, cette manière de faire, révèle une ignorance absolue des règles qui régissent la République française. SAMBI et sa bande semblent ignorer que malgré les immenses pouvoirs dont il est investi, le Président de la République française n’a pas compétence pour faire les lois. Le référendum d’autodétermination prévu en avril 2009 à Mayotte et le processus de départementalisation vont suivre leur cours. S’agissant d’un sujet relatif au changement de statut, le pouvoir législatif conservera un rôle majeur. Malheureusement, la droite française ayant la majorité absolue dans les deux chambres (assemblée nationale et sénat), un vote favorable à la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte ne fait aucun doute. Les "engagements" pris par SARKOZY ne sont qu’un leurre, une duperie de plus.

Comment SAMBI peut-il affirmer avec brio à la tribune de l’ONU que Mayotte était une terre comorienne et à la fois, interdire à la délégation qui s’est rendue récemment sur cette île, d’évoquer l’appartenance de l’île à l’ensemble comorien ? Quels sont les motifs de fait et de droit qui ont conduit notre Rais à procéder à ce changement soudain de cap ? Interpellé sur le sujet et obeissant comme un toutou aux injonctions de M. DOUCHNA, l’ambassadeur des Comores en France a affirmé qu’il ne fallait pas faire état de choses qui fâchent. En termes clairs, il fallait s’interdire de mettre en cause la départementalisation. Faisant table rase de l’histoire de notre pays, l’ambassadeur nous conseille je cite : « de regarder vers l’avenir et non vers le passé » ; avant de finir par un déni de notre intégrité territoriale en affirmant : « Nous devons arrêter de buter sur des histoires de drapeaux ». Visiblement, pour Monsieur l’ambassadeur, le drapeau et la fierté d’appartenir à une nation indépendante et souveraine ne sont que des symboles que l’ont peut aisément et en toute impunité, fouler aux pieds au bénéfice de la reapolitik.

La politique étrangère de notre pays doit-elle être définie par le Président et son gouvernement ou par un ambassadeur et une bande de fonctionnaires sans envergure ? La question mérite d’être posée.

Dorénavant, l’Ayatollah SAMBI et ses amis seraient bien inspirés de se rendre à l’évidence. Ces deux positions d’équilibriste, diamétralement opposées ne sont plus tenables. C’est un marché de dupe que nous avons perdu par avance. De plus, cette attitude ne nous honore pas. Il faut qu’ils adoptent une stratégie cohérente et digne d’une République et non, naviguer au gré des vagues et de la météorologie. Une chose est sûre, la question de Mayotte ne pourra jamais être réglée dans le cadre bilatéral tellement, les intérêts sont divergents et certainement inconciliables.

Maintenant que SAMBI a affirmé qu’il considérait nulle et non avenue toute consultation en vue de la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte, les travaux du GTHN doivent-ils se poursuivre ? SAMBI saura t-il maintenir sa position ou s’apprête t-il, une fois de retour à Moroni de réaliser un de ces volte-face dont il détient le secret ? M. DOUCHNA qui avait interdit l’évocation du sujet, se déplacera t-il à Moroni à la prochaine réunion ? De la réponse à ces questions dépendra la crédibilité que l’on pourra ou non accorder à notre diplomatie et à la volonté réelle de nos dirigeants, de défendre les intérêts capitaux et inaliénables de notre pays face à l’arrogance de l’impérialisme français.

En tout cas, nous devons redoubler de vigilance et ne jamais baisser la garde. La mobilisation de certains élus qui se sont engagés, malgré vents et marrées de rester dans la légalité et la grande sensibilisation de la majorité des comoriens soucieux de l’avenir de leur pays semblent porter leurs fruits. SAMBI ne pouvait indéfiniment ignorer l’histoire et les aspirations de son peuple. Il se devait donc de réagir et d’adopter une attitude digne au risque de se discréditer à jamais, aux yeux de ses concitoyens et de la communauté internationale toute entière. Toutefois, une question essentielle subsiste. S’agissait t-il d’une nouvelle donne politique et d’une simple stratégie de communication destinée à nous distraire ? L’histoire nous le dira. (Taréhi ndé hakim).

LE 29 SEPTEMBRE 2008 / AHMED

F NAIL

Messages

  • Je vous donne un conseil à vous responsable de ce site débarassez-vous le plus possible de ce pseudo journaliste. Non seulement il écrit comme un analphabete mais mais il charge de haine anti-sambi ses écrits sans aucun argument audible pour étayer ses propos. Cela est décredibilisant pour vous. A bon entendeur.

    • Il eût été plus constructif d’apporter des "contre-arguments" étayés que de faire une telle déclaration...

      Quant à l’analphabétisme... il vous serait profitable de commencer par balayer devant votre porte, cher ami.

      Je précise que je ne suis ni administrateur de Bellaciao, ni avocat de F Nail, ni Comorien.

      Cdrhum

    • Au lieu de soutenir aveuglement des personnalités politiques comme Sambi qui mène notre pays à la dérive et à sa disparition totale, de faire les lèches bottes au détriment de l’interêt supérieur de la Nation, je te conseil cher frère de sortir de ton petit nuage et te rendre bien compte que Sambi vend notre patri aux arabes et chiites iraniens, français.... comme il a si bien dit "celui qui l’interesse dans notre pays c’est celui qui a quelque chose à vendre", cela ne lui donne pas le droit de brader notre patrie à tous et à toute.

      Sambi n’est que le plus grand traitre de l’histoire de la Nation et il mérite la peine de mort !
      Partriotes reveillez vous

  • Les partisans d’un retour hypothétique de l’île de Mayotte dans le giron comorien semblent disposer d’une faculté tout à fait remarquable, celle d’ignorer et d’oublier, de façon viscérale, le souhait à maintes reprises exprimé par les mahorais eux-mêmes : ils veulent rester français et feront tout ce qui est nécessaire pour le demeurer définitivement.

    La méthode utilisée par les gouvernements comoriens sucessifs, depuis l’indépendance, s’est toujours cassée les dents devant cette volonté forte et constante de la population de Mayotte. Les condamnations multiples et régulières des différentes instances internationales, durant plus de 3 décénies, n’ont pas fait avancer le schmilbilick d’un iota.

    Il convient dès lors de se rendre à l’évidence : les comoriens ne peuvent pas demander le retour de Mayotte dans l’ensemble politique comorien sans discuter avec les mahorais. Il s’agit là d’un surprenant paradoxe sur lequel les comoriens doivent se pencher : on part demander le retour de l’île "rebelle" dans le cocon "familial", dans tous les palais et palaces du monde, mais on n’est pas capable d’ouvrir la fenêtre et de dire même un simple bonjour aux représentants de cette même île à 30 km en face ! Pourquoi ?

    Peut-être pour assouvir un désir puéril puisant sa source dans les rancoeurs passés et les aigreurs non-surmontés. L’idée consisterait enfin de compte de montrer aux mahorais qu’avec ou sans leur accord, les comoriens réussiront à reprendre Mayotte ! "Il faut mater ces esprits de colonisé et leur imposer ce choix" comme disent certains.

    Force est de constater que cette position a montré ces limites. Persister dans cette voie relève de l’autisme politique. Et 30 ans d’autisme politique, ça suffit !

    Les mahorais ont choisi un autre destin, cela ne doit pas empêcher la République des Comores de se développer et de rayonner. Compte-tenu de la proximité géograhique, un autre "savoir vivre ensemble" est possible et doit être sereinement défini par tous les protagonistes.

    L’heure est venue de dépassionner ce débat, se regader dans les yeux, respecter les choix de chacun et aller de l’avant !

  • un peuple aux comores vous dites ?et en tant que mahorais j’en fais parti pour vous ou pas ?

    je me demande par ce que tous ce que je voix , que je lis de voyus sur les relations mayotte et l’union des comores à propos des l’apartenance de mayotte à l’archipel ,c’est du n’importe quoi , les comores est une archipel d’iles , rien de plus , arreté de confondre geographie et politique .

    mayotte est , a toujours étais et sera toujours dans l’archipel , aucunes loi ,ni article , meme dans la constitution de l’union des comoriens ne dis qu’une archipel constitut forcement un etat, d’ailleur sa n’existe nul part dans le monde actuel et heuresement .

    je suis mahorais et comoriens

    • visiblement vous êtes encore sur cette question qui n’est pas la votre !!!! pourquoi acharnez vous encore sur notre paradis.. MAYOTTE
      je suis mahorais et fier de l’être jamais j’accepterai que Mayotte soit repris par le gouvernement Français.
      on a tellement souffert pour sortir de ce Labyrinthe de galère et sa ne sera pas aujourd’hui qu’on le fera.. en tous cas pas en tand que moi vivant.

      Nos parents ont payer cher pour en sortir, ils ont traverser morts, viol, torture, massacre, horreur, tempête, tous les ingrédients qui vont avec pour appartenir à la France

      Le processus de départementalisation à déjà commencer alors laiser tranquillement les FRANÇAIS MAHORAIS faire leur choix

      je suis pour le "bonne vivre ensemble" mais contre toute personne surtout comoriens revendiquant Mayotte

  • Réponse au petit frère maorais " la fièreté de l’être".

    La seule et unique raison connue de la volonté de vos parents de jouer la séparation, il faut le rapeler pour les jeunes générations, c’est le changement du lieu de la capitale des Comores, jadis à DZAOUDZI, pour MORONII. Décision prise d’abord par l’exclusif maître du lieu à l’époque, la France de DE GAULE. SAID MOHAMED CHECK, président exécutant du TOM, les COMORES, s’en est accommodé par oportunisme, lui venant de la GRANDE COMORE.

    OUI, il faut l’admettre, cette décision était discutable, mais elle arrangeait bien la carte du " DIVISER POUR MIEUX REIGNER ". Très bon calcul du maître, cela a parfaitement fonctionné au delà des espoirs du maître colon des lieux. Par contre nos crédules autorités de l’époque se sont laissé enfermé dans le piège.

    Il ne faut pas présenter, d’autres raisons qui puissent changer la vérité et les faits car cela ne serait que mensonge grâve face à l’histoire.
    Les horeurs décrits soit par légerté ou par ignorance ici, par le frère maorais " fièreté de l’être" ne fait honneur à personne. Surtout pas aux parrents maorais qui chercheraient à pervertir la réalité.
    Quelle ignominie d’affirmer n’importe quoi pour justifier ta cause. Tes frères comoriens seraient ils des diables ? De grâce et encore de grâce, arrêtez de jouer avec les mots, mon petit frère maorais.

    A bienôt, en des termes modérés et réfléchis.