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MOBILISATION CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES à PARIS le 6 décembre 2008 au 20 rue Monsieur le prince 75006 Paris
Publie le vendredi 5 décembre 2008 par Open-PublishingN’oubliez pas demain .....
Venez nombreux !!!!
MOBILISATION CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES
à PARIS le 6 décembre 2008 au 20 rue Monsieur le prince 75006 Paris
Que l’on remonte à l’affaire de Malik
Oussekine (Paris, 1986) dont la mobilisation
a conduit à la dissolution
immédiate des pelotons de voltigeurs
mobiles, à celle d’Aïssa Ihich (Mantes-la
Jolie, 1991) mort au commissariat de Mantesla-
Jolie, entrainant une réforme de la garde à
vue donnant le droit à la présence d’un avocat
dans la première heure, ou encore à celle de
Mohamed Saoud (Toulon, 1998), mort lors
d’une interpellation policière, qui avait valu à
la France une condamnation par la Cour Européenne
des Droits de l’Homme (arrêt du 9
octobre 2007), faisant constater une “violation
du droit à la vie”, nous constatons que seule
la mobilisation paie pour que ces affaires ne
soient pas enterrées.
Nous ne crions pas au racisme. Et obtenir
“Justice” ne sera pas simplement la lutte dans
laquelle on voudra bien nous cantonner. Nous
connaissons bien le couple “Police-Justice” (un
soutien sans faille pour “le meilleur et pour le
pire”) et nous n’acceptons pas les messages de
cette Justice qui, au travers de ses verdicts
cléments, démontrent l’indulgence envers
certains policiers-assassins qui violent la loi et
qui ne respectent pas le code de déontologie
de la police.
La campagne nationale “Police, Personne
ne bouge ?!” pointe du doigt ces dérives et
plus particulièrement la mise en danger des
citoyens, et le non-respect des droits de
l’Homme à travers l’utilisation de certaines
pratiques et techniques d’immobilisation lors
d’interpellation ainsi que des comportements
humiliants, violents et disproportionnés, qui
tendent à se banaliser, dont sont victimes des innocents ou des justiciables.
Lors de contrôles d’identité, ou d’interpellations, la Police applique une
méthode d’immobilisation qui dans sa pratique peut provoquer la mort :
cette méthode “au corps à corps” consiste à ce
qu’un fonctionnaire de police étrangle la
personne qui se trouve au sol, pendant qu’un
autre lui comprime la cage thoracique en
appuyant fortement son genou dans le dos.
Cette pratique appelée aussi “clé d’étranglement”
entraîne l’immobilité, la suffocation,
de graves lésions qui peuvent provoquer
alors des conséquences irréversibles quand
ce n’est pas la mort.
Dans d’autres affaires, similaires, plusieurs interpellations
ont conduit à la mort, notamment
celle de Sydney Mamoka (Tourcoing,
1998), Lamine Dieng (Paris XXème, 2007), et
plus récemment Hakim Ajimi (Grasse, 2008).
Ces interpellations violentes ne justifient en
rien la légitime défense, ne peuvent rester sans
suite et impunies. Toutes ces morts violentes
impliquant une responsabilité policière ont
comme point commun : la méthode d’interpellation
employée !
Nous rappelons que cette méthode est
interdite en Suisse, Belgique, Allemagne, à
New-York et Los Angeles, et qu’elle a valu à
la France une condamnation par la Cour
européenne des droits de l’homme (CEDH)
dans un arrêt du 9 octobre 2007 à la suite d’un
décès en 1998. La CEDH avait déploré à
l’époque "qu’aucune directive précise n’ait
été prise par les autorités françaises à l’égard
de ce type de technique d’immobilisation".
Par ailleurs, le Comité européen pour la
prévention de la torture (CPT) a, dès 2002,
demandé à la France d’éviter son utilisation.
Malgré cela, c’est cette même technique d’immobilisation
qui a encore causé récemment la
mort à un jeune homme de 22 ans, Hakim Ajimi (Grasse, mai 2008) alors
qu’il était ménotté aux pieds et aux mains dans les premières minutes de
son immobilisation. Il sera maintenu au sol et étranglé pendant 15 à
30 minutes…
1. Nous réclamons l’interdiction immédiate de la technique d’immobilisation enseignée et pratiquée par la police
qui consiste à effectuer une "clé d’étranglement" compte tenu des risques reconnues qu’elle comporte ;
2. Nous demandons à ce que soit initiée la création d’une commission d’enquête parlementaire
sur l’utilisation de la technique d’immobilisation par la police, qui consiste à pratiquer
une clé d’étranglement lors d’une interpellation ;
3. Au cours de cette campagne, nous appellerons toutes celles et ceux qui le souhaitent
à créer un outil national pour agir, s’organiser contre les violences policières et réclamer
une inspection indépendante de la police en parallèle des services existants.
POLICE PERSONNE NE BOUGE ?!
A L’INITIATIVE DU FORUM SOCIAL SOCIAL DES QUARTIERS POPULAIRES (FSQP), AC LE FEU,
OLIVIER BESANCENOT / NPA, MOUVEMENT DE L’IMMIGRATION ET DES BANLIEUES (MIB), BOUGE QUI BOUGE, DIVERCITE,
COLLECTIF LAMINE DIENG, DROIT DE CITE, MRAP ET COMITE JUSTICE POUR HAKIM ADJIMI
CAMPAGNE NATIONALE
CONTRE LES PRATIQUES POLICIERES
MORTELLES
http://policepersonnebouge.free.fr/
Et donc....
Après plusieurs mois de travail en commun entre différentes organisations, comité de soutien et famille de victimes,
nous vous annoncons le lancement de la campagne nationale contre les violences policières "POLICE, PERSONNE NE BOUGE ?!" à l’initiative du Forum Social des quartiers Populaires (FSQP), Mouvement de l’Immigration et des Banlieues (MIB), AC Le Feu, MRAP, Olivier Besancenot (LCR - NPA), Bouge qui Bouge, Divercité, Droit de Cité, Collectif Lamine Dieng et le Comité Justice pour Hakim Adjimi.
Ce lancement aura lieu le 6 décembre 2008 à 14 heures 30, date anniversaire des 22 ans de la mort de Malik Oussékine,
sur les lieux même de son passage à tabac par 3 policiers, devant le n° 20 de la rue Monsieur le Prince, dans le 6ème arrondissement de Paris (métro Odéon).
La campagne nationale "Police, Personne ne bouge ?!" pointe du doigt les dérives de la police et plus particulièrement la mise en danger des citoyens, et le non-respect des droits de l’Homme à travers l’utilisation de certaines pratiques et techniques d’immobilisation lors d’interpellation ainsi que des comportements humiliants, violents et disproportionnés, qui tendent à se banaliser, dont sont victimes des innocents ou des justiciables.
PROGRAMME
SAMEDI 6 DECEMBRE 2008
devant le n° 20 de la rue Monsieur le Prince, 75006 Paris
Métro Odéon
14 heures 30
Conférence de presse
15 heures
Point de rencontre au métro Odéon pour se rendre sur le lieu de l’initiative
15 heures 30
Rassemblement de protestation contre les violences policières
Dépôt de gerbe en hommage à Malik Oussekine et en commémoration des 22 ans de sa mort
Dépôt de gerbe en hommage à toutes les victimes de crimes policiers
Stand d’information sur la campagne
Présentation de la campagne par les organisateurs :
– Tarek Kawtari, Président du Forum Social des Quartiers Populaires (FSQP) ;
– Mohamed Mechmache, Président d’AC Le Feu ;
– Olivier Besancenot, Porte-parole de la LCR - NPA ;
– Mouloud Aounit, Président du MRAP ;
– Samir Baaloudj, MIB, Porte-parole de la campagne "Police, personne ne bouge ?!" ;
– Ramata Dieng et Lassana Dieng du collectif Justice pour Lamine Dieng ;
– Membre du Comité Justice pour Hakim Adjimi ;
Vous trouverez en pièce jointe l’appel de la campagne au format pdf.
Site internet de la campagne :
http://policepersonnebouge.free.fr
CONTACTS
par e-mail : policepersonnebouge@gmail.com
ou par téléphone : 06 71 07 54 15 (porte-parole de la campagne)
et au 09 54 39 41 04 (FSQP)
A PROPOS DE LA CAMPAGNE (extraits de l’appel) …
La campagne nationale "Police, Personne ne bouge ?!" pointe du doigt ces dérives et plus particulièrement la mise en danger des citoyens, et le non-respect des droits de l’Homme à travers l’utilisation de certaines pratiques et techniques d’immobilisation lors d’interpellation ainsi que des comportements humiliants, violents et disproportionnés, qui tendent à se banaliser, dont sont victimes des innocents ou des justiciables.
Lors de contrôles d’identité, ou d’interpellations, la Police applique une méthode d’immobilisation qui dans sa pratique peut provoquer la mort : cette méthode "au corps à corps" consiste à ce qu’un fonctionnaire de police étrangle la personne qui se trouve au sol, pendant qu’un autre lui comprime la cage thoracique en appuyant fortement son genou dans le dos.
Cette pratique appelée aussi "clé d’étranglement" entraîne l’immobilité, la suffocation, de graves lésions qui peuvent provoquer alors des conséquences irréversibles quand ce n’est pas la mort.
Dans d’autres affaires, similaires, plusieurs interpellations ont conduit à la mort, notamment celle de Sydney Mamoka (Tourcoing, 1998), Lamine Dieng (Paris XXème, 2007), et plus récemment Hakim Ajimi (Grasse, 2008).
Nous rappelons que cette méthode est interdite en Suisse, Belgique, Allemagne, à New-York et Los Angeles, et qu’elle a valu à la France une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans un arrêt du 9 octobre 2007 à la suite d’un décès en 1998. La CEDH avait déploré à l’époque "qu’aucune directive précise n’ait été prise par les autorités françaises à l’égard de ce type de technique d’immobilisation". Par ailleurs, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) a, dès 2002, demandé à la France d’éviter son utilisation.
Malgré cela, c’est cette même technique d’immobilisation qui a encore causé récemment la mort à un jeune homme de 22 ans, Hakim Ajimi (Grasse, mai 2008) alors qu’il était ménotté aux pieds et aux mains dans les premières minutes de son immobilisation. Il sera maintenu au sol et étranglé pendant 15 à 30 minutes…
1. Nous réclamons l’interdiction immédiate de la technique d’immobilisation enseignée et pratiquée par la police
qui consiste à effectuer une "clé d’étranglement" compte tenu des risques reconnues qu’elle comporte ;
2. Nous demandons à ce que soit initiée la création d’une commission d’enquête parlementaire
sur l’utilisation de la technique d’immobilisation par la police, qui consiste à pratiquer
une clé d’étranglement lors d’une interpellation ;
3. Au cours de cette campagne, nous appellerons toutes celles et ceux qui le souhaitent
à créer un outil national pour agir, s’organiser contre les violences policières et réclamer
une inspection indépendante de la police en parallèle des services existants.
Campagne "Police, personne ne bouge ?!"
http://policepersonnebouge.free.fr
e-mail : policepersonnebouge@gmail.com
téléphone : 06 71 07 54 15 (porte-parole de la campagne)
et 09 54 39 41 04 (FSQP)