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Machines à voter : piège à con ?
Publie le dimanche 11 février 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Très inquiétant - vu à l’adresse :
– http://www.zataz.com/communiques-pr...
Je me permets de reproduire le texte :
Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l’électeur.
Communiqué de presse - mardi 6 février 2007 : Issy va prendre 7 ans de retard sur la Floride !
Ce 1er février, le Conseil municipal d’ Issy-les-Moulineaux dirigé par M. André Santini a voté l’acquisition de 60 ordinateurs de vote iVotronic du fabricant américain ES&S. S’y sont opposé les cinq conseillers d’opposition ainsi qu’un de la majorité. Les élus avaient pourtant été avertis de ce stupéfiant paradoxe consistant à prendre cette décision le jour même où l’État de Floride décidait d’envoyer à la casse des milliers, n’hésitant pas à prévoir une dépense de 32 millions de dollars à cet effet.
Les débats du Conseil municipal ont révélé les approximations de l’argumentation demandant de voter l’achat :
une liste de villes utilisatrices erronée : la ville de Grenoble a été citée comme ayant décidé d’utiliser des ordinateurs de vote. Elle a pourtant précisément renoncé à acquérir le modèle d’ordinateur choisi par Issy. D’autres villes (citées ou non), telles Sceaux ou St Denis ont abandonné l’achat d’autres modèles. Kingersheim a reporté sa décision pour organiser un jury citoyen.
ces ordinateurs seraient des sortes de caisses enregistreuses très simples : Cette comparaison n’a aucun fondement scientifique. Ils contiennent un logiciel complexe dont la conception a été qualifiée par l’expert en sécurité informatique Dan Wallach de « parodie de développement logiciel discipliné ». D’autre part, connaissez-vous des caisses enregistreuses qui ne délivrent aucun ticket à leurs utilisateurs ?
le réglement technique d’agrément serait rigoureux : le nombre d’exigences (114) qu’il contient, cité à plusieurs reprises avec satisfaction, ne présume en rien de sa solidité. Préférez-vous la quantité ou la qualité ?
toute fraude serait impossible, les ordinateurs n’étant pas reliés à Internet : la sécurité informatique ne se résume pas à éviter de les connecter à Internet. La sécurité informatique est quelque chose de compliqué, de coûteux et d’incompréhensible par l’électeur lambda. Par exemple, il est extrêmement difficile de savoir quel logiciel contient réellement un ordinateur.
les incidents s’étant produit aux États-Unis concerneraient des "machines mécanographiques" : les médias américains ont réellement documenté des incidents concernant les ordinateurs.
la CNIL aurait approuvé les ordinateurs de vote : rappelons qu’en aucun cas la CNIL n’a approuvé tel ou tel modèle d’ordinateur de vote. Cela échappe à sa mission car les ordinateurs de vote ne manipulent pas de données à caractère personnel. La CNIL a simplement indiqué en 2003 un cadre pour tout vote électronique, et ne s’est plus prononcée depuis à propos des ordinateurs de vote, si ce n’est pour recommander une "évaluation globale des dispositifs de vote électronique", recommandation qui n’a pas été suivie d’effet à ce jour. Ce cadre de 2003 recommande que "le code source des logiciels utilisés par le système de vote électronique devrait être accessible sans restriction", ce qui n’est le cas pour aucun ordinateur de vote.
une confiance exagérée dans la facilité d’évolution de ces matériels : leur possible obsolescence a été considérée comme "un argument recevable" par M. le Maire. Bien qu’il ait été rappelé que le Réglement technique d’agrément indique que l’Etat n’indemnisera pas les fabricants en cas de changement législatif ou de renforcement de l’agrément, il parait hasardeux d’en déduire que le fabricant mettrait gratuitement à jour les machines déjà acquises par les municipalités.
Dans le cas d’évolutions majeures telle la mise en oeuvre d’un bulletin papier vérifié par l’électeur , ce sera soit impossible, soit très coûteux. Une telle évolution se déroule précisément en Floride en ce moment.
Messages
1. Machines à voter : piège à con ?, 11 février 2007, 13:57
Tout cela pour ne pas avoir à payé d’avantage d’employé municipaux pour l’organisation des élections. Et la cas échéant pouvoir tricher avec les résultats.
2. Machines à voter : piège à con ?, 11 février 2007, 15:09
Je vous invite à lire la declaration de Lysiane Alezard, conseillère municipale communiste d’Issy les Moulineaux lors de cette rèunion du conseil municipal à Issy les moulineaux sur
http://www.pcf-issy.org