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Madame Parisot et les mineurs chiliens

Publie le vendredi 27 août 2010 par Open-Publishing
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Comme d’autres natifs d’Hénin-Liétard de ma génération, il m’a été donné de rencontrer, quand j’étais enfant, un ou deux rescapés de la catastrophe de Courrières.

Un coup de grisou terrible, 1100 morts. Les propriétaires de la mine exigent la reprise du travail alors qu’on aurait pu sauver des mineurs, qui seront, dans les faits, emmurés pour que le feu ne s’étende pas à d’autres galeries.

Avant ce coup de grisou, il avait été dit et redit que la compagnie faisait systématiquement passer la protection des infrastructures avant la sécurité des travailleurs.

Pendant trois jours, les propriétaires refusèrent de présenter les corps aux familles.

Après le drame, les veuves furent chassées des corons. C’était cela, le patronat français en 1906.

Je m’étonne donc que Madame Parisot, pour qui le travail doit être aussi précaire que l’amour, n’ait pas encore proposé que les salaires des mineurs chiliens soient suspendus pendant leur stage gratuit de spéléologie.

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