Accueil > Manifestation contre la Lru le 6 décembre 2007 - M°Jussieu - Départ 14h30

Manifestation contre la Lru le 6 décembre 2007 - M°Jussieu - Départ 14h30

Publie le mardi 4 décembre 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

Manifestation le 6 décembre 2007 - M°Jussieu - Départ 14h30

Plusieurs heures circulent (14h, 14h30, 15h)

L’appel le plus fiable est celui des organisateurs : 14h30

Plusieurs AG étudiantes ont décidé de se joindre à cette manifestation

Manifestation le 6 décembre 2007 - M°Jussieu - Départ 14h30 Plusieurs heures circulent (14h, 14h30, 15h)

L’appel le plus fiable est celui des organisateurs : 14h30

Plusieurs AG étudiantes ont décidé de se joindre à cette manifestation.

Pour une autre réforme de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, ensemble le 6 décembre 2007.

(Les organisations syndicales, associations et collectifs signataires, appellent à faire de la journée du 6 décembre 2007 une journée nationale d’action pour une autre réforme de la recherche et de l’enseignement supérieur.)

Nous y défendrons une conception de la production et de la transmission du savoir qui ne peut être réduite à la vision étroite et utilitariste imposée par le gouvernement. C’est au nom de cette idée que nous affirmons notre opposition à la loi "Libertés et responsabilités des universités" (LRU) et à la politique actuelle de démantèlement du service public d’enseignement supérieur et de recherche, avec la mise en cause du rôle des organismes. Cette politique se traduit également dans le choix budgétaire de 2008 que nous dénonçons.

Nous demandons une ambitieuse réorientation budgétaire et politique du service public d’enseignement supérieur. Nous exigeons une véritable consultation avec les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et les étudiants. Le gouvernement doit entendre le refus en l’état de la LRU . Il doit négocier.

Les organisations signataires appellent à faire de la journée du 6 décembre un temps fort de l’action. Un préavis de grève a été déposé par des organisations syndicales.

Les organisations signataires appellent à manifester à Paris (départ Jussieu vraisemblable) le 6 décembre à 14 h 30.

FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP, SNETAP) CGT (SNTRS) UNSA (Sup’ Recherche, SNPTES) Solidaires (Sud-Education, Sud-Recherche-EPST) SLR SLU

Messages

  • Par Henri Audier,
    Où l’on verra pourquoi l’affirmation qu’il y aurait cette année un milliard de plus pour les universités est une tromperie.

    Madame la Ministre,

    Quel que soit le brillant de vos interventions, rien ne vous autorise à mentir délibérément à la communauté que vous êtes censée défendre, et au-delà à tout le pays. "Le milliard de plus pour l’université" que vous annoncez dans tous les médias est inexistant, fictif, postiche.

    En effet, le site de votre ministère annonce 922 millions (M€) de plus pour l’enseignement supérieur en 2008. Vous calculerez facilement que pour les 12,5 milliards de crédits universitaires, une augmentation de 2% (dus à l’inflation) représente 250 millions ; la croissance en euros constants n’est plus que de 672 M€. Si vous lisez le "jaune" du budget, préparé par vos services, vous vérifierez que 289 M€ sont embolisés pour "financer l’évolution de la masse salariale en 2007" et que 200 M€ de la ligne "constructions universitaires" sont un simple rattrapage de crédits de paiement sur quelques chantiers. S’il est bien que l’Etat paye ses dettes, il ne s’agit en rien de mesures nouvelles. Celles-ci s’élèvent en réalité à 183 M€ (+1,4 %), et non pas un milliard (2). Pas de quoi pavoiser quand on connaît le retard, et quand on voit que notre voisin britannique prévoit des augmentations annuelles de 10%. Ce d’autant qu’un calcul similaire conduit pour la recherche publique, sans laquelle il n’y a pas d’enseignement de haut niveau à une croissance strictement nulle, qui se traduira, compte tenu de l’inflation et des réserves obligatoires (rarement restituées), par une diminution nette !

    C’est donc une autonomie de carême que vous avez octroyée aux universités : zéro emploi créé, des crédits de recherche qui ne suivent pas l’inflation et une misère pour améliorer le premier cycle. Alors, comment vous croire quand vous affirmez, sans création d’emplois, que la dépense par étudiant des universités sera portée au niveau de celle des grandes écoles ? Par des heures supplémentaires, en diminuant plus encore, le temps de recherche des enseignants-chercheurs ? Où sera la disponibilité, pour un suivi individualisé, d’enseignants croûlant sous les heures de cours ? Où sera la modernité de leur enseignement s’ils n’ont plus de temps pour faire de la recherche ?

    Et comment vous croire, Madame la Ministre, quand vous annoncez un milliard de plus par an jusqu’en 2012, 15 milliards "en cumulé" (c’est la même chose, mais cela fait plus riche) quand "le milliard 2008" ne vaut en réalité que 183 millions ? Pour être crédible, Madame la Ministre, il serait temps de négocier avec ceux qui enseignent, avec ceux qui cherchent, avec tous ceux qui font marcher journellement l’université, et pas seulement ceux qui y étudient ou ceux qui l’administrent. Ce sont plus de cent mille professionnels que vous ignorez superbement. Il suffirait de décréter un moratoire sur la loi LRU, de mettre tout le monde autour de la table, sans séparer enseignement et recherche, et de remettre à plat tous les problèmes.

    Nous y sommes prêts. Et vous ?

    Henri Audier