Marie-George Buffet confiante dans le rassemblement

de Olivier Mayer

La secrétaire nationale du PCF propose que les communistes confirment la démarche unitaire lors de leur conférence nationale ce week-end.

Marie-George Buffet ne veut pas « laisser les clés de la France à Nicolas Sarkozy ». Devant la presse mardi, elle a redit la détermination du Parti communiste de battre la droite qui « s’entête dans le démantèlement des droits démocratiques et sociaux et du potentiel industriel du pays, et dans une politique qui paupérise les couches moyennes, le monde ouvrier, les employés ». Elle a énoncé une série d’initiatives du PCF pour rassembler sur le pouvoir d’achat, pour ce qu’elle nomme une « révolution fiscale » à l’occasion de la discussion du budget, et la poursuite du combat contre la privatisation de Gaz de France. À propos de la banlieue, elle a appelé à réfléchir sur le bilan « de la politique de tension, de division et de répression » du ministre de l’Intérieur. « Il a organisé la rupture, l’affrontement entre la jeunesse et la police », a-t-elle affirmé. Elle a évoqué des initiatives avec AC le feu à l’Assemblée nationale et une rencontre avec les femmes de sa circonscription, et la poursuite du combat avec les expulsés de Cachan.

« Tout appelle à la rupture avec la politique libérale et le débat à gauche est nécessaire » en conclut-elle. Un débat qui ne se réduit pas, selon la secrétaire nationale, à celui qui se mène au sein du PS entre les trois candidats. « Le débat à gauche, c’est aussi l’avancée d’une démarche que les communistes ont portée, visant à faire bouger toute la gauche avec l’ambition d’une majorité porteuse d’une nouvelle politique, capable de changer la vie ». La secrétaire du PCF affirme que la conférence nationale du week-end prochain « va confirmer et fortifier cette démarche » et que le vote des communistes en novembre l’avalisera. « Cette démarche marque des avancées au sein des collectifs unitaires », estime Marie-George Buffet et elle rappelle les commentaires qui prétendaient que « ceux qui se sont rassemblés sur le "non" seraient incapables de se rassembler sur un projet ». « Nous nous sommes mis d’accord sur un programme et une ambition, précise la dirigeante communiste, une orientation qui ne dit pas seulement que nous n’irons pas dans un gouvernement social libéral, mais qui se fixe l’objectif d’une nouvelle majorité politique ». Concernant la candidature, Marie-George Buffet s’est déclarée « très contente » que les collectifs aient repoussé l’idée de primaires. « Il ne faut pas qu’il y ait des vainqueurs et des vaincus, cela divise » précise-t-elle. « Il faut que les collectifs travaillent à dégager une candidature sur la base des critères qu’ils ont définis » a-t-elle affirmé. Il s’agit d’examiner notamment « qui est le mieux enraciné, le mieux à même de porter le programme et l’ambition du rassemblement dans la population », a-t-elle rappelé.

Marie-George Buffet a affirmé que les communistes étaient « mobilisés tous azimuts », dans des initiatives du PCF, telle que la pétition nationale sur le pouvoir d’achat, des meetings et des rencontres avec la population et les salariés, les assises régionales pour l’emploi, et également au sein des collectifs pour contribuer au succès des initiatives unitaires avec la volonté de « répondre au défi de battre la droite ».

http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-10-18/2006-10-18-838810