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Marie-George Buffet dénonce "une campagne d’Etat" pour le "oui"
Publie le vendredi 6 mai 2005 par Open-PublishingMarie-George Buffet a dénoncé jeudi soir une "campagne d’Etat" en faveur du "oui" à la Constitution européenne et s’est demandé pourquoi Jacques Chirac avait organisé un référendum "s’il est interdit de voter non".
"Il y a une campagne énorme, une campagne d’Etat (...) On fait peur aux gens en leur disant le ’non’, c’est le chaos, c’est l’Europe bloquée, alors que le ’non’, c’est tout simplement la possibilité de renégocier le traité", a déclaré la secrétaire nationale du Parti communiste sur France 2.
"Quand je découvre aujourd’hui qu’il y a 14.000 panneaux 4x3 payés par le gouvernement et la Commission pour nous expliquer par des extraits d’articles incomplets, d’ailleurs on va se charger de les compléter, que l’Europe libérale ce serait vraiment le rêve, bien sûr ça peut influencer les gens", a-t-elle poursuivi.
Marie-George Buffet a jugé "ridicule" la phrase prononcée mardi soir sur France 2 par Jacques Chirac : "On ne peut pas dire ’je suis européen et je vote non’".
"Pourquoi il a fait un référendum en nous demandant de voter ’oui’ ou ’non’ s’il est interdit de voter ’non’ ? On peut être européen et avoir envie d’une autre Europe. J’ai envie d’Europe", a-t-elle dit.
"Si on veut combattre la domination de l’administration Bush dans le monde, il ne faut pas la copier", a-t-elle dit, avant de dénoncer une nouvelle fois un traité constitutionnel "de droite, ultra-libéral".
Priée de commenter la formule du chef de l’Etat sur la Constitution européenne, "fille de 1789", Marie-George Buffet s’est emportée contre "des propos complètement mensongers".
"Il ne veut pas assumer sa politique", a-t-elle ajouté.
Pour la secrétaire nationale du Parti communiste, "il ne faut pas que les femmes et les hommes de gauche se mettent ce boulet au pied" en votant "oui" à la Constitution européenne.
Marie-George Buffet a ajouté que le lundi de Pentecôte, dont le gouvernement a supprimé le caractère férié pour créer une "journée de solidarité pour les personnes âgées ou handicapées dépendantes", serait pour le PC, qui soutient les appels à la grève des syndicats, "une journée militante pour appeler au ’non’".
"Quand on fait le bilan du gouvernement Raffarin, qui est le gouvernement de Jacques Chirac, c’est quand même la casse des retraites, de la protection sociale, les privatisations, le changement de statut d’EDF, la remise en cause du temps de travail, la liberté pour licencier plus facilement, la remise en cause de l’ANPE, il faudrait des heures pour faire ce bilan négatif", a-t-elle dit alors que le chef de l’Etat célèbrera samedi son dixième anniversaire à l’Elysée et que Jean-Pierre Raffarin passe vendredi le cap des trois ans à Matignon. (Reuters)