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Marie-George Buffet rêve d’une gauche qui gagne
Publie le vendredi 25 août 2006 par Open-Publishing4 commentaires
PCF . La dirigeante communiste a placé sa rentrée sous le signe de la lutte contre la droite. Elle se dit disponible pour conduire avec d’autres la campagne antilibérale de 2007.
de Olivier Mayer Hennebont (Morbihan)
Après Marseille l’an dernier et la région nîmoise en 2004, c’est en Bretagne, à Hennebont, que Marie-George Buffet a fait hier sa « rentrée politique ». Est-ce dû à la présence amicale et attentive des navigateurs Eugène Riguidel et Jo Le Guen ? La secrétaire du PCF semble en tout cas prête à affronter les vents contraires. Accueillie par Gérard Perron, le maire d’Hennebont, et Thierry Goyet, dirigeant de la Fédération communiste du Morbihan, en présence de 250 personnes parmi lesquelles de nombreux élus communistes, Marie-George Buffet a brocardé l’optimisme du gouvernement, dénonçant la fragilité d’une croissance attribuée au « surendettement des ménages », une baisse du chômage due « au départ à la retraite des générations du baby-boom » et l’utilisation par le patronat de tous les dispositifs de précarité offerts par le gouvernement. « Le "tout va bien", c’est vrai pour les profits des entreprises du CAC 40, mais le bilan de ce mandat de la droite, pour le peuple, c’est une régression sociale et démocratique comme peu souvent notre pays en a connu » a-t-elle soutenu.
Un seul ennemi : la droite
Pour Marie-George Buffet, il n’y a qu’un ennemi, c’est la droite. Se livrant à un véritable réquisitoire contre sa politique, particulièrement celle du ministre de l’Intérieur, elle s’exclame : « Imaginons cinq ans de Sarkozy. Imaginons une France qui se mettrait sous tutelle américaine. Imaginons les nouvelles attaques contre le statut de la fonction publique, contre la Sécu. Imaginons une France couverte de caméras de vidéo-surveillance, de fichiers, répressive, violente. (...) Je ne peux pas envisager une telle régression. » C’est pourquoi, a-t-elle précisé, « nous travaillons inlassablement au rassemblement de la gauche, pour qu’elle gagne. Mais nous voulons la battre, cette droite, pour longtemps ».
Car la responsable communiste veut en finir avec le jeu des « sortants-sortis ». Sa crainte : que battue en 2007, la droite revienne en 2012 plus forte et plus dure encore. Elle réclame de la gauche qu’elle « soit populaire par sa démarche citoyenne, par sa capacité à rompre avec toutes les politiques libérales menées jusqu’à présent et par son audace et son courage dans
les réformes ». L’argument semble faire mouche dans le public composé essentiellement de militants communistes. Et si la secrétaire du PCF est très applaudie lorsqu’elle proclame qu’elle « ne veut pas entraîner le Parti communiste dans un gouvernement qui mènerait une politique sociale-libérale », elle ne l’est pas moins lorsqu’elle précise qu’elle refuse de « s’enfermer dans la contestation, le témoignage sans lendemain ». « Je rêve que toute la gauche gouverne en répondant aux attentes populaires. Mon ambition, c’est de gagner », précise-t-elle.
programme précis cohérent
Marie-George Buffet a redit qu’elle était « disponible », prête à porter « avec énergie » le combat du rassemblement antilibéral. Selon elle, sa candidature offre des garanties : celle d’une nouvelle conception du pouvoir, celle d’un « programme précis, cohérent, n’évacuant pas la question des moyens institutionnels, financiers, internationaux à mettre en oeuvre pour vraiment changer la vie ». La garantie d’une démarche de rassemblement enfin, qui « déjoue le piège de la présidentielle en jouant collectif. De la solidarité aux expulsés de Cachan à la lutte contre la vie chère, des conférences régionales pour l’emploi aux initiatives pour le droit au logement, Marie-George Buffet a énuméré toutes les luttes où les militants communistes sont engagés, comme accompagner, lors de la rentrée scolaire, les enfants menacés d’expulsion. Elle les a aussi appelé à participer à la constitution des collectifs, à assurer le succès de la réunion nationale du 10 septembre, avant de donner rendez-vous à la Fête de l’Humanité, en précisant que « les gens de toute la gauche y sont invités ».
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-08-24/2006-08-24-835365
Messages
1. > Marie-George Buffet rêve d’une gauche qui gagne / oui, mais pour faire quelle politique ?, 25 août 2006, 19:59
Marie-George Buffet rêve d’une gauche qui gagne / oui, mais pour faire quelle politique ?
– Tout les gens conscients crèvent d’envie de voir ce gouvernement se prendre une claque histoirique et ce Sarkozy haineux et arrogant rentrer à la niche !
– Mais au PS (et c’est quand même lui qui mène et mènera le jeu, non ?) à part se bouffer la gueule pour savoir qui sera candidat, il n’y a rien qui se passe pour aller vers la gauche.
– Un simple exemple : Je viens de lire ce que dit François Hollande dans Le Monde du 25 août par rapport aux "régularisations choisies" de sans papiers de Sarkozy et je trouve ça...mins que convaincant.
– A part dire que Sarkozy est méchant et qu’il ne ferait pas comme lui, quand on lui demande ce que ferait le PS, il est inerte ! Pas un mot de concret !
– Alors, d’accord pour rêver, mais de quoi ?
Bastien
1. > Marie-George Buffet rêve d’une gauche qui gagne / oui, mais pour faire quelle politique ?, 25 août 2006, 20:40
COMME SI TU LE SAVAIS PAS !
... Tu vas pas faire ton Raymond, toi aussi ?!
NOSE
2. > Marie-George Buffet rêve d’une gauche qui gagne / oui, mais pour faire quelle politique ?, 25 août 2006, 23:56
Comme si je ne savais pas quoi exactement ?
La position exacte du PS sur la régularisation des sans papiers ?
Eh bien non, je ne la connais pas automatiquement, elle peut être différente suivant les lieux et les moments.
La preuve : en Espagne c’est la régularisation massive initiée par Zapaterro, chef du PS, et en France, tous les leaders du PS récusent cela et parlent, en quelque sorte, de "cas par cas"...(quand ils disent quelque chose de clair).
Je pense que les choix du PS français ne sont pas "gravés dans le marbre" (pour reprendre une expression connue) et qu’il peuvent faire l’objet de divergences (y compris au PS).
Quand, au moment les licenciements massifs à Michelin, Jospin répondait à un journaliste que "l’Etat ne peut pas tout faire" (sous entendu, il ne peut rien), il y avait des tas de gens, y compris au PS, qui ont grincé des dents.
En l’état actuel, le programme du PS ne me semble pas aller vers la gauche (même Fabius avec ses 100 euros pour le SMIC).
C’est pour cette raison que je persiste et signe dans mon interrogation politique : virer la droite, quelle joie ! Mais après, on fait quoi et avec qui exactement ? Rien n’est évident.
Bastien
3. > Marie-George Buffet rêve d’une gauche qui gagne / oui, mais pour faire quelle politique ?, 26 août 2006, 00:43
Les choix du PS ne sont pas gravés dans le marbre ils fluctuent en fonctions des rapports de force.C’est ça qui est important,que le mouvement social avec des relais partout,dans toutes les instances élues,fasse pression,pose ses exigences,lutte,se mobilise sous toutes les formes possibles et imaginables et je crois qu’ils y en a qui ont beaucoup d’imagination.
Se poser la question d’un candidat unique sans savoir ce que l’on veut est inepte.Décidons ou nous voulons aller,ce que nous voulons faire,quelle société nous voulons et ce que nous ne voulons plus ou pas.
Et désignons nos candidats partout pour la présidentielle,les législatives,les municipales,mobilisons sur des projets concrets,cessons de nous obnubiler sur le PS et alors nous avons des chances de gagner.
Jean Claude des Landes