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Marseille : le corps d’un étudiant guinéen retrouvé brûlé

Publie le lundi 2 avril 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Marseille : le corps d’un étudiant guinéen retrouvé brûlé

"MARSEILLE (AP) - Le corps d’un étudiant guinéen a été retrouvé dimanche en partie brûlé dans un fossé proche du campus universitaire de Luminy, à l’extrême sud de Marseille, a-t-on appris lundi de source policière.

La victime, un homme de 28 ans, a été découverte par un promeneur. Une autopsie devait être pratiquée dans la journée de lundi, afin de déterminer les causes précises de la mort.

Selon le quotidien "La Provence", cet étudiant était en troisième année de mathématiques appliqués. Il travaillait aussi le soir comme plongeur dans un restaurant du quartier de Bonneveine, situé non loin de là, afin de payer ses études. Il était inconnu des services de police."

Ce qui précède n’a pour l’heure fait l’objet que d’une dépêche (hormis la presse régionale).
Bien sûr j’ignore les tenants et les aboutissants de cette sordide histoire, mais déjà le silence des médias me choque.
La Provence écrit "Meurtre gratuit ? Mauvaise rencontre ? Accident maquillé en crime ? Règlement de comptes ? Pour "La Crim", tout est possible." Tout est possible ? Même l’hypothèse d’un atroce crime raciste. En tout cas c’est la seule que le journaliste n’évoque absolument pas. Comme si c’était la seule hypothèse impensable, alors que celle qui vient immédiatement à l’esprit. Certes il faut laisser la police faire son enquête… M’enfin, on peut quand même trouver paradoxal que les médias, si prompt à gloser à la moindre occasion et sans prudence sur l’insécurité (jusqu’au délire) et sur l’antisémitisme (souvent à raison hélas), ne trouve rien d’extraordinaire à ce fait divers. Un homme sans histoire apparente qui a été volontairement ensanglanté et calciné. Un jeune homme noir. On les trouve plus véloces a chercher des circonstances aggravantes à un fraudeur du RER… de la même couleur. Aucun éditorialiste n’a pour l’instant bondi pour dénoncer la barbarie de l’acte, signe de temps de déclin. Aucun homme politique, apôtre zélé de la sécurité, n’a fermement exigé que toute la lumière soit faite sur ce drame dans les meilleurs délais. C’est juste un fait divers en périphérie de Marseille, une nuit. À mettre au rebut des informations sociétales, un peu comme l’histoire de cet ouvrier tunisien arrêté par la police puis retrouver dans le canal de Nantes… un accident pas un fait de société.

Messages

  • "et sur l’antisémitisme (souvent à raison hélas)," Un peu rapide le "souvent à raison", on se souvient du RER D et du centre social de je ne sais plus quel quartier juif...
    mathieu.

  • "les médias, si prompt à gloser à la moindre occasion et sans prudence"...Vous avez raison ! Mais encore faudrait il que vous ne tombiez pas dans les même travers ! Personnellement je trouve plutôt malsain de traquer le racisme, la discrimination et l’antisémitisme au fond de chaque acte crapuleux, chaque affaires delictueuses...pour tout dire ça commence sincèrement à m’agacer ! Loin de moi l’idée de minimiser de quelque manière que ce soit le sort de la victime, et je suis d’accord, l’enquête pourra peut être démontrer un acte raciste....MAIS, dire que cette hypothèse est "celle qui vient immédiatement à l’esprit" me semble si ce n’est excessif, au moins tout autant symptomatique d’une dérive malsaine, morbide, d’une pensée déclinante... Enfin quoi ? Un meurtre reste un meurtre, un crime, un crime (...et malheureusement un accident doit rester un accident !) et on ne devrait en aucun cas faire mention de la couleur de peau, de la religion ou de je-ne-sais quelle autre caractéristique ...Je me refuse à réduire un homme à la couleur de sa peau, ou à son appartenance à tel ou tel groupe !!
    Et votre attitude, vos commentaires, si prompt à dénicher le racisme, la discrimination, ne l’est pas moins...raciste et discriminante ! La mort d’un homme est toujours tragique, quelqu’il soit...nul besoin de rechercher un surplus !
    Cessons de diviser les gens, de les ranger dans des catégories, de les réduire à leur différence...
    Putain...j’en ai plein l’cul !

    • Il reste cependent exact qu’une simple agression sur un agent RAPT fait la une des journaux, et qu’un début d’émeute est ensuite analysé par toute la presse sans exception comme un evenement d’importance capitale.

      La disparition du moindre enfant fait egalement l’objet d’un bulletin d’alerte immédiat.

      Il y a donc bien, je ne pense pas manquer d’objectivité, une différence dans le traitement des faits divers.

      Il y a des morts qui "vendent" et d’autres non.

      jyd.

    • La Provence, le quotidien local, a parlé de possible "Mauvaise rencontre", le lendemain, d’un hypothétique accident de voiture maquillé dans la panique… beaucoup de conditionnel sauf celui d’un potentiel crime raciste. Rien ne le prouve en l’état. Il ne faut pas crier au loup, certes… mais gommer illico l’hypothèse d’un crime raciste est absurde. Le climat anti-immigré alimenté jusque dans les hautes sphères électorales résonne comme un appel à l’acte pour les assassins racistes… Et des barjots fachos il y en a en PACA notamment. Ce n’est pas nouveau ! Souvenez-vous des ratonnades sanglantes de 73 à Marseille ! En tout cas dans ce cas les médias avance à reculons. Or rien n’est neutre dans un crime, fut-il crapuleux ou politique. Il s’agit du monde dans lequel nous vivons tous… et quel est est ce monde où un étudiant africain, aimé des siens, se retrouve victime d’une telle barbarie ?

    • Je suis bien d’accord avec toi mon gars et je suis entrain de travailler sur un projet qui se rapporte à ça. si tu veux on pouRRAIT se voir. svlrtr@yahoo.com

    • Avouez quand même qu’il y a une différence de traitement de l’information selon la ’victime’
      Ce crime est horrible, j’attends la suite de cette affaire.

  • Mystère autour de la mort d’un étudiant
    Le Parisien, le 03.04.07
    C’EST LE CHIEN d’un joggeur qui a découvert le corps d’Ibrahim Sylla dans le fossé qui longe la route menant au campus de Luminy, à l’extrême sud de Marseille. Le corps de cet étudiant guinéen de 28 ans, qui logeait dans la cité universitaire toute...