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Communiqué de la CGT ET FO MAXILIVRES - 050906
MAXILIVRES EN ETAT D’URGENCE
Les membres du Comité d’entreprise étaient réunis ce lundi 4 septembre 06, à 16 heures à Lyon dans les bureaux de maître Bauland administrateur judiciaire. Initialement il avait été prévu que pour des raisons logistiques la réunion se tiendrait à Lyon afin de permettre aux membres du CE d’assister à l’audience intermédiaire qui doit se dérouler le mardi 5 septembre au Tribunal de Commerce de Lyon.
Malheureusement quelques jours avant cette réunion nous avons été informés par la direction que cette audience se déroulerait à huis clos et que l’accès nous serait donc refusé. C’est la procédure habituelle dans ce genre de dossier nous confirme le Tribunal. Une fois encore nous allons être tributaire du bon vouloir de la direction pour être tenus informés de la décision du Tribunal et les choses seront présentées aux salariés sous leur meilleur jour de façon très édulcorée. C’est pourquoi nous avons décidé une fois encore de vous expliquer ce qui s’est passé au CE du 4/09 sans violer la confidentialité contrairement à ce que certains vont dire pour justifier leur silence.
Nous avons demandé la tenue d’un comité d’entreprise extraordinaire au cours duquel nous souhaitions entendre de vive fois la Direction et l’administrateur faire le compte rendu de cette audience de manière très précise. Bien évidemment on a rejeté notre demande en la justifiant par son côté " inutile " puisque la direction se charge de faire un communiqué aux salariés par le biais de la messagerie intranet. On se demande pourquoi on est là puisque tout semble déjà bien ficelé et que nos questions ne semblent pas être pertinentes (vu les réponses qu’on nous fait) ! Enfin puisque nous sommes là autant essayer d’avoir quelques infos.
Notre PDG, notre DRH leurs conseiller et l’administrateur judiciaire arrivent avec vingt minutes de retard dans la salle où nous les attendons avec impatience. Nous avons tous fait de longs déplacements pour être là nous n’avons pas de temps à perdre !
En voyant leurs mines déconfites nous comprenons que le pire est pour bientôt et plutôt que prévu. Nous nous y attendions un peu il faut le dire.
L’administrateur nous confirme que la situation financière de l’entreprise est telle qu’il n’est plus possible d’attendre la date limite de la période d’observation initialement fixée au 26 décembre 2006, pour prendre des mesures.
La désignation officielle d’un ou de plusieurs repreneurs devra être organisée rapidement sans quoi nous allons à la catastrophe. L’administrateur assure le comité d’entreprise que sa volonté et celle de la direction est de privilégier la proposition industrielle (c’est-à-dire que dans la mesure du possible ils souhaitent un repreneur qui ait les reins solides). Sauf que dans la réalité il pourrait bien en être autrement. Un PSE sera certainement envisagé, pour l’instant impossible de dire dans quelles conditions mais en fonction de ce que l’on nous a fait comprendre les magasins ne pourraient pas être repris dans leur totalité. On voit ce que cela donne en ce moment sur EURODIF où les magasins sont vendus un par un sans garantie pour les emplois. Les salariés sont tenus à l’écart de toutes les négociations mais pour MAXILIVRES nous feront tout pour que cet état de chose ne voit pas le jour, les salariés seront toujours informés de ce qu’il se passe car c’est notre avenir qui est en jeu, pas celui du patron !
L’administrateur va donc demander au juge du Tribunal de Commerce d’établir un calendrier indiquant une date limite pour le dépôt des candidatures pour les éventuels repreneurs ainsi qu’une date d’audience pour statuer sur la meilleure offre. Tout devrait aller très vite.
Les membres du CE rappellent à la direction que si les résultats ne sont pas au rendez-vous ce n’est pas de la faute des équipes mais du manque de livraison et donc de produits dans les magasins sur juillet août. Les moyens ne nous ont pas été donnés pour atteindre les objectifs fixés.
La Direction assure que des problèmes de logistique sont entrés en ligne de compte et que sa volonté n’était pas de mettre les magasins en péril. Une fois encore on noie le poisson. En tout état de cause les faits sont là ; les magasins n’ont pas pu dégager les CA escomptés faute de moyen. Résultat la période de redressement est écourtée et notre avenir va se jouer dans les prochaines semaines !
En résumé, visiblement chacun doit prendre son mal en patience et se remotiver pour faire " pêter les tiroirs caisse " comme le dit le patron. Ouais en tout cas, nous on n’a pas du tout eu envie de rigoler comme des baleines quand on nous a dit que les AGS allaient nous payer avec beaucoup de retard. Nous n’avons pas les mêmes salaires que ces messieurs, dames et nous avons à faire face à des échéances fixes chaque mois (loyer assurances, crédits). Donc c’était quand même la moindre des choses de nous faire rapidement des virements anticipés pour palier à ce retard de paiement des salaires. En plus il faudrait dire merci !
Espérons que le juge du Tribunal de Commerce de Lyon choisira le bon repreneur et qu’un maximum d’emplois seront préservés.
Notre avenir est en jeu
RESTONS MOBILISES ET VIGILANTS
Audience du 05 septembre, décision du Tribunal :
2 dates à retenir :
le 10 octobre 2006, fin de l’appel d’offre (propositions des repreneurs)
le 26 octobre 2006, audience spéciale permettant au tribunal de statuer sur les éventuels repreneurs.