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Medina bus (RATP MAROC) : Hausse des prix, humiliation des travailleurs et chasse aux syndicalistes

Publie le samedi 7 juillet 2007 par Open-Publishing

ATTAC-Maroc
Contre la mondialisation Libérale
Membre du réseau international CADTM

Medina bus (RATP MAROC) : Hausse des prix, humiliation des travailleurs et chasse aux syndicalistes.

Depuis la concession de la Régie Autonome du Transport de Casablanca RATC à la société Médina Bus (RATP, Financecom, Groupement BAHJAZ-HAddou), les ouvriers et tout particulièrement les syndicalistes soufrent d’harcèlement et de sanctions continues visant à faire taire toute les voix militantes honnêtes qui peuvent s’opposer aux politiques liberticides de la direction ce qui facilitera la surexploitation des ouvriers tout en bafouant nombres de leurs droits fondamentaux tels que exigés par le code de travail marocain ainsi que le cahier des charges que Medina BUS s’est engagée à respecter avant sa signature.
• Medina Bus (RATP Maroc) ne respecte pas les heures de travail et oblige les ouvriers à travailler jusqu’ à 56 heures par semaine (et en plus payées comme heures normales)
• Medina Bus (RATP Maroc) ne respecte pas les taux d’indemnité des heures supplémentaires tel que stipulées par le code du travail ex : 25 % dans les fêtes !!
• Medina Bus (RATP Maroc) Oblige l’ouvrier à travailler le 1 er Mai (fête du travail) et puni ceux qui participent dans les manifs du premier mai
• Chez Medina bus pas de couverture médicale même si les ouvriers versent leurs cotisations pour bénéficier de cette couverture
• Medina bus oblige les ouvriers à prendre leur congé annuel à l’improviste et n’en informe l’intéressé que le 1 er jour de son congé
• Les ouvriers de Medina bus ne bénéficient pas des cartes de famille.
• Une flagrante discrimination dans les droits entre les anciens de la RATC qui représentent la minorité (25%) et leurs camarades issues de Haddou-Bahja ainsi que ceux ayant quittés dernièrement la société RAHA. Medina bus oblige ces derniers à retirer leur plainte contre cette entreprise qui a fait « faillite » ETC….
Notre récit de quelques abus, dont sont victimes les ouvriers de Medina bus, a pour objectif de montrer les vrais raisons qui ont poussé la direction de Medina bus à se « débarrasser » des militants syndicalistes les plus dévoués, de différentes centrales syndicales, afin d’éviter une réplique organisée des ouvriers pour défendre leurs droits élémentaires. Ces derniers jours ont connu l’expulsion de plusieurs syndicalistes dont notamment :
KArou Brahim : Membre du Bureau syndical CDT (Confédération Démocratique du Travail)
Bahloul Mohamed : Membre du Bureau syndical CDT
Attakhama Abdeilah : Secrétaire général du syndicat UNTM (Union Nationale du Travail au Maroc)
Mostapha Kazou : Membre du Bureau syndical UNTM
Assafi Nourddine : Membre du Bureau syndical UNTM
C’est donc un premier bilan de 3 ans de concession de cette régie au profit du patronat marocain et de la RATP française, une concession que les responsables marocains n’ont pas cessées de nous promettre les bienfaits qui d’ailleurs ne se sont pas fait tarder :
Augmentation de 40 % des tarifs (de 2.5 DH à 3.5 DH) pour les usagers qui représentent généralement les couches les plus défavorisées (étudiants, ouvriers et marginaux)
Une surexploitation des 4000 ouvriers de cette compagnie et la remise en question de leurs droits sociaux
Attac Maroc, tout en exprimant son entière solidarité avec les expulsés :
Déclare son indignation à ces opérations de licenciements abusifs dont sont victimes des responsables syndicaux
Demande l’intervention immédiate de l’état marocain pour exiger de Medina Bus le respect des libertés syndicales et aussi le respect des clauses du cahier des charges qu’elle a signé.
Demande également au gouvernement Marocain d’intervenir pour faire respecter sa décision de revenir sur la dernière hausse des tarifs de transport urbain
Et enfin nous demandons au gouvernement de renoncer à cette politique de transfert au privé qui ne mène qu’à la régression des droits sociaux des salariés, et à l’atteinte aux droits des usagers par la hausse des prix et la modique qualité dans tout les secteurs, en faveur d’une politique sociale au service des salariés et des usagers.
Nous appelons toutes les organisations syndicales, associatives et altermondialistes, nationales et internationales à soutenir ces militants dans leur lutte pour le retour à leur travail, et la reconnaissance de leurs droits à l’organisation syndicale.

Casablanca -

10/06/2007-

www.maroc.attac.org

Repères :

CDT : Confédération Démocratique du Travail « Issue d’une scission de l’UMT », Organisation syndicale marocaine fondée en 1978.

UNTM (Union Nationale du Travail au Maroc) : Syndicat marocain a été fondé en 1973.

UMT : Union Marocaine du Travail, est une organisation syndicale Marocaine fondée en 1955 à Casablanca avant l’indépendance du Maroc.