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Mélenchon : "Tout le monde sait qu’un candidat communiste ne fera pas de score"....

Publie le lundi 12 avril 2010 par Open-Publishing
22 commentaires

de Sylvia Zappi

Avec le Front de gauche - l’alliance qu’il a passée avec les communistes et les amis de Christian Picquet de la Gauche unitaire -, Jean-Luc Mélenchon sait qu’il a réussi à exister à la gauche du PS. Mais tout cela va trop lentement. "Je suis trop petit pour bouger seul et trop gros pour me taire", lance-t-il.

De fait, de cette drôle d’alliance aux régionales, les médias auront surtout retenu le nom de Mélenchon. Au point de confondre le sigle de son parti - le Parti de gauche (PG) - avec celui du Front de gauche.

C’est lui, l’ancien socialiste, qu’on invite sur les plateaux de télévision, pas Marie-George Buffet et encore moins Pierre Laurent, le numéro deux du PCF. La direction communiste a beau se féliciter des résultats "globalement positifs" obtenus lors des régionales, sans lui, le Parti communiste serait au plus bas.

Mais Jean-Luc Mélenchon sait aussi que, sans le PCF, le Front de gauche n’existerait pas. Et son petit parti - quelque 5 000 militants - non plus. Alors, il pousse des coups de gueule, multiplie les propositions. Pour faire encore "bouger les communistes".

Pour lui, le Front de gauche doit franchir une deuxième étape. "On a fait nos preuves comme cartel d’organisations mais cela ne peut plus durer comme ça", explique le député européen. Il veut discuter d’un projet et d’un commandement commun pour la présidentielle, dit-il. Et tout ça dans un "paquet" qu’il propose à ses amis communistes, afin de présenter ensemble des candidats aux cantonales, aux législatives et un seul à la présidentielle. "Je ne veux plus un truc de petits pas", prévient-il.

Stratégie de la lenteur

Las, le PCF, lui, préfère avancer doucement. Si Mme Buffet n’a pas dit non à une éventuelle candidature commune en 2012, elle a repoussé la discussion en 2011... après le congrès des communistes qui se tiendra en juin. La numéro un du PCF rétorque qu’au lieu de parler de personne elle préfère penser "projet" en organisant des "assises". "Il faut traiter les échéances quand elles viennent", insiste encore la numéro un du PCF. Le temps de la présidentielle viendra mais pas avant un an.

Une stratégie de la lenteur qui agace au plus haut point le député européen. "Tout le monde sait qu’un candidat communiste ne fera pas de score. Si on réussit les régionales, c’est parce que c’est le Front de gauche", râle M. Mélenchon qui pense que, pour "entraîner l’électorat", il est le meilleur. Il rappelle qu’un sondage Ifop pour Sud-Ouest (réalisé les 25 et 26 mars auprès de 855 personnes) le donne à 6 % des intentions de vote à la présidentielle, devant Olivier Besancenot, porte-parole du NPA. "C’est pas mal pour un début", sourit-il. Ajoutant : "Je fais confiance à l’idée de l’évidence", sourit-il.

Pour lui, il suffit d’"être clair" : "On veut être le recours à gauche ? alors il faut se battre pour ça et ne pas dire qu’on prépare un gouvernement rose-rouge-vert !", dit-il en pestant contre les "ambiguïtés" du PCF vis-à-vis du PS. L’élection présidentielle étant la mère de toutes les batailles - "un candidat doit avoir un projet pour gouverner sinon il n’existe pas", argumente son bras droit François Delapierre -, il faut en être et la préparer.

Le PG réfléchit donc déjà aux parrainages, au budget et au type de campagne. En le disant tranquillement, l’ancien socialiste cherche à bousculer encore. "Je veux obliger les communistes à trancher à leur congrès", prévient-il.

Bousculer sans braquer, l’équilibre est délicat. "On respecte le temps des communistes qui ont un congrès qui va peser. Et puis ni Marie-George ni Pierre Laurent n’ont dit qu’il fallait un candidat communiste...", remarque-t-on au PG. Alors le "camarade Jean-Luc" espère.

En attendant, il vient de lancer une nouvelle idée : la possibilité d’adhésions directes au Front de gauche, en dehors des trois organisations qui le composent et de leur rigidité. Un peu à l’image d’Europe Ecologie.

Le PCF traîne des pieds ?

Qu’importe ! M. Mélenchon joue la stratégie du contournement. "C’est de la bombe atomique", s’amuse-t-il.

http://www.lemonde.fr/politique/art...

Messages

  • adhérer directement au Front de Gauche ?
    certainement pas !
    les adhésions qui ont été faites en Finistère pendant la campagne l’ont été au PCF , pour le soutenir dans sa démarche FDG
    ça n’est certainement pas des adhésions Front de Gauche ; pour quantité de raisons qu’il est inutile de soulever ici

    je précise en même temps que je ne suis pas plus favorable à une candidature Mélenchon à la Présidentielle que je ne le suis à une candidature Buffet ou Laurent !

    et je crois être loin d’être le seul dans ce cas

  • Je pense que seulle une candidature communiste peut faire un bon score.

    Encore faut il trouver un communiste dans cette mascarade.

    Peut être faut il faire une candidature de gouvernement ou parlement plutôt que de présidence.

    Pour un PCF de lutte des classes !!!

    annihilons la classe politique.

  • Communistes du PCF, du NPA et d’ailleurs, unissons nous autour d’Olivier BESANCENOT pour renvoyer cet imposteur socialiste d’ou il vient ;

  • Je suis d’accord pour un candidat commun, mais certainement pas Mélenchon !
    Mettons-nous d’accord sur le programme, sur le fait que nous ne participerons pas à un gouvernement social libéral, et après, voyons le ou la candidate !
    Pour ma part, je pense que le meilleur candidat est Besancenot.

    • Bien sûr, Mélenchon ne pense qu’à lui, qu’à sa carrière politique. Son problème, c’est que le PG ne représente strictement rien, en terme de militants et de votes (Le vote FdG n’est - relativement - important que sur les terres traditionnellement communistes) et Mélenchon essaie de masquer cette déficience par un parler médiatique.
      Une chose est sûre, les militant-e-s du NPA ne "mouilleront pas leurs chemises" pour cet opportuniste, qui n’est en rien révolutionnaire !

  • NOTE POUR LE"CAMARADE" MELENCHON

    J AI VOTÉ FRONT DE GAUCHE AUX DERNIERES RÉGIONALES
    MAIS SI CELA EST POUR FAIRE TA PETITE PROMO
    CROIS MOI ELLE VAUT QUE DALLE
    LA PROCHAINE FOIS JE VOTERAIS COCO

  • Penser l’élection Présidentielle dans la situation politico-économique d’aujourd’hui est une "idiotie" d’apparatchik . Le problème n’est pas de gagner l’élection présidentielle monarchiste mais de supprimer la 5ème république par une action de masse surpuissante qui renversera le capitalisme . Jouer le jeu de la pseudo-démocratie bourgeoise c’est contribuer à son maintien et à sa politique de régression sociale .

    La crise du capitalisme financier mondialisé oblige les révolutionnaires à une remise en cause complète de leur stratégie d’envahissement du système institutionnel bourgeois par la victoire électorale . Cet objectif social-démocrate s’est fracassé sur la réalité de la mondialisation capitaliste avec le chômage de masse et les reculs sociaux dans tous les domaines . La baisse programmée du niveau de vie avec la pauvreté de dizaines de millions de citoyens suscite une colère anti-élites et partis politiques qui se traduit par le boycott des urnes et le développement de luttes sociales de plus en plus dures . La violence est au rendez-vous comme à chaque moment historique où le peuple est acculé à la ruine . C’est ce qui se passe actuellement en Kirghizie , en Thaïlande , en Irak , en Afghanistan , au Pakistan ,dans certaines régions de l’Inde , en Afrique ...

    La "vieille" Europe commence à trembler sur ses bases acquises à la suite de la seconde guerre mondiale . Le mouvement communiste par sa conception de la société future , par la qualité de ses militants peut transformer la réalité actuelle par une lutte de masse très opérationnelle sur toutes les questions de la vie des gens : salaires , retraites ,santé ,éducation-culture, sécurité , logement ,type de société alternative autogestionnaire etc ...

    Mobiliser les militants sur des échéances électorales bourgeoises , comme le demande Mélenchon et son parti de gauche , c’est encore tromper le peuple sur la possibilité de changer leur vie par une élection tronquée comme celle de Sarko en 2007 . Le Congrès des communistes français doit ouvrir une autre voie , révolutionnaire par la participation massive des citoyens à leur propre histoire au sein de comités populaires qui prennent le pouvoir à tous les niveaux de la société en détruisant toutes les institutions de la 5ème république autoritaire .
    Si ce choix n’est pas fait nous ouvrons la voie à une dérive fascisante qui s’appuiera sur le désenchantement du peuple prêt à se jeter dans les bras d’un Pétain quelconque avec guerre civile à la clé .

    Nous avons une lourde responsabilité dans la situation actuelle et nous devons rechercher et trouver la meilleure stratégie pour abattre le capitalisme en crise finalisée par sa financiarisation outrancière et sans limites .

    Mélenchon n’est pas la solution malgré sa grande "gueule" médiatique qui cherche à remplacer Besancenot en phase terminale médiatique . La télé tue tous ceux ou celles qui en abusent , les exemples ne manquent pas . Croire à la vertu "people" de l’image c’est forcément oublier la réalité vécue des citoyens face à leur porte-monnaie . Décrire un projet de socièté à multiples têtes avec des millions de partisans c’est à coup sûr une victoire solide durable sans personnage charismatique ou simplement populaire , ce qui n’est pas le cas de Mélenchon ou d’un autre même communiste . Notre choix c’est le pouvoir du peuple par ses multiples comités populaires en pleine action révolutionnaire .

    Les communistes seront à ce rendez-vous historique , non pas pour eux-même mais pour le bonheur permanent du peuple . On n’enterre jamais une belle idée !

    Bernard SARTON , section d’Aubagne

  • Jamais je ne voterais pour Mélenchon aux présidentielles En 2012 si je fais campagne ce sera contre lui Son populisme m’exaspère au plus haut point

  • Z’ont du faire les fonds de tirroir, parce que 5000 militant au PG me semble une sorte de farce. Ils sont quatre en Vendée...si c’est partout pareil ça va pas faire le compte.

    Par contre pour les régionales se sont bien les structures du PC, les miltants, qui ont fait le gros du boulot. C’est d’ailleurs un paradoxe pour un parti n’ayant pratiquement plus d’électorat de pouvoir mobiliser ainsi des actifs....Tout le monde ne peut pas en dire pareil !