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Menacé d’expulsion à Strasbourg, il se suicide chez son bailleur

Publie le jeudi 26 mars 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

26.03.09 | 19h30

STRASBOURG (Reuters) - Un Strasbourgeois de 58 ans en conflit avec son bailleur, la Société d’aménagement et d’équipement de la Région de Strasbourg (Sers), s’est suicidé lundi dans les locaux de cette société, a-t-on appris de source judiciaire.

"Il s’est donné un coup de couteau dans le coeur", a indiqué le parquet de Strasbourg qui a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort.

Selon les Dernières nouvelles d’Alsace, qui révèlent l’information dans leur édition de jeudi, Jean-Jacques Mignot menait depuis des années une bataille juridique contre la Sers qui souhaitait l’expulser pour réaménager un îlot d’immeubles à Strasbourg.

Le quotidien précise qu’il avait gagné un procès en première instance mais appréhendait la procédure d’appel qui devait être jugée au mois d’avril.

Ce père de quatre enfants hébergeait "des personnes sans logis, des gens en attente d’insertion", selon un de ses amis, Denis Ledogar, aumônier des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, aux côtés duquel il assistait les malades depuis huit ans.

La Sers aurait pris argument de ces hébergements pour appuyer sa demande d’expulsion.

"On ne savait pas qu’il le faisait gracieusement", a expliqué à Reuters le directeur de la société, Eric Fullenwarth.

Les sans-logis occupaient un rez-de-chaussée vide, sans électricité, qui ne faisait pas partie des 230 m2 loués par Jean-Jacques Mignot.

Plusieurs propositions de relogement auraient été faites en vain par la Sers à son locataire. "On ne comprend pas", affirme Eric Fullenwarth.

Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet

http://www.lemonde.fr/web/depeches/...

Messages

  • "On ne comprend pas", affirme Eric Fullenwarth.

    Pauvre type !

    Carland

  • Pour moi qui réside en Alsace depuis bientôt 13 ans, et après y avoir exercé pendant 9 ans du travail social, je ressens de plus en plus un profond malaise au sein de cette région. Je ne rejette pas toute sa population, il exixste des personnes très chouettes, généreuses, militantes, originaires d’Alsace ou de l’intérieur comme on dit ici.
    Mais le poids de ses votes en grande majorité de droite ou d’extrême-droite
    finit malheureusement par se faire ressentir dans la vie quotidienne et ne peut être compensé par le fait que la région a de beaux paysages, de belles villes, de beaux villages, un beau patrimoine, du bon vin et une bonne gastronomie...
    Je salue toutefois la mobilisation d’un certain nombre de Strasbourgeois(es)
    pour leur implication au contre-sommet de l’Otan, et pour la lutte actuelle au sein des facultés.
    Je regrette que suite aux deux manifs des 29 janvier et 19 mars, il n’y ait pas eu d’appel à la grève générale de la part des centrales syndicales alors que la mobilisation des salariés du public, du privé, était importante ainsi que celle des étudiants et lycéens.
    Je pense que l’on ne pourra pas éternellement dire aux manifestants " rentrez chez vous, la fête est finie, on s’occupe de la suite ".
    Cette suite leur appartient et je réitère ma proposition de ne plus règler les cotis syndicales et de les fondre dans un pot commun destiné à alimenter la solidarité à venir.