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Menaces de licenciements massifs, apres la Chine, la Russie
Publie le mardi 28 juillet 2009 par Open-PublishingAvtovaz pourrait supprimer près de 28.000 emplois
MOSCOU, 28 juil 2009
Le constructeur automobile russe en difficulté Avtovaz a l’intention de supprimer 27.691 emplois, affirme mardi l’agence Interfax, qui cite plusieurs sources au sein du groupe.
Le vice-président du groupe Igor Komarov a fait part de ce projet lors d’une réunion avec des fournisseurs d’Avtovaz mardi, à laquelle a participé le gouverneur de la région de Samara Vladimir Artiakov, ont indiqué ces sources qui ont également assisté à l’entretien.
Avtovaz, dont les ventes et la production ont plongé vertigineusement depuis le début de la crise économique, emploie actuellement environ 110.000 personnes, selon Interfax.
Contacté par l’AFP, le service de presse du groupe n’a pu commenter cette information dans l’immédiat.
Interrogé par la radio Echo de Moscou, un représentant d’un syndicat indépendant d’Avtovaz, Piotr Zolotarev, a jugé ce chiffre "très élevé" et déclaré que la direction du groupe avait examiné plusieurs options de réduction d’effctifs : à hauteur de 5, 25 ou 50%.
Selon lui, les dirigeants n’ont toutefois pas l’intention de consulter les syndicats : "Si un tel but a été annoncé, il faut qu’il y ait une procédure. La procédure de licenciement prendra du temps. Ils doivent prévenir les syndicats trois mois à l’avance, nous devons siéger à la table des négociations. Mais ils prennent eux-mêmes des décisions qui mènent à des conséquences négatives", a-t-il déploré.
Avtovaz, dont le groupe français Renault détient 25%, a annoncé le 22 juillet qu’il suspendrait en août pour un deuxième mois cette année la production de son usine à Togliatti, sur les bords de la Volga, afin de diminuer le stock de voitures invendues.
Au cours de cette période, les salariés percevront deux tiers de leur salaire.
La presse russe a rapporté la semaine dernière que le syndicat indépendant d’Avtovaz prévoyait de protester le 6 août contre l’arrêt de la chaîne de production et la réduction des salaires.
Très touché par la crise, le premier constructeur automobile russe avait déjà suspendu sa production en janvier, alors qu’il ne l’interrompt traditionnellement qu’une dizaine de jours en raison des fêtes du Nouvel an.