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Message d’une inutile syndiquée et politisée

Publie le dimanche 14 novembre 2010 par Open-Publishing
10 commentaires

Salut Bernard, Salut François, Jean-luc, Eva ...ect
Salut camarades,

Ce message est pour toi tout en haut des partis poltiques et syndicats,

Message d’une inutile syndiquée et politisée

Je ne suis pas salariée, ni retraitée, pas scolarisée, ni en congés maternité,
mais d’emploi , de considération, d’existence digne, je suis privée.
Plus d’usine à occuper, pas de caisse de solidarité , pas non plus de congés payés.
Pire que l’humiliation du pôle emploi,c’est le silence de mon syndicat qui comme un mépris je reçois.
Pire que la radiation, c’est l’absence d’attention pour tous ces millions de femmes et d’hommes de nos représentants syndicaux qui me déçoit .
pire que la honte que j’ai en étant privé de travail,
pire que d’être traité d’inutile,
ce manque de considérations de nos structures politiques et syndicales me fait mal.
Serais je qu’une variable ajustable ?
Salariée en phase terminale ?
Travailleur condamné à la mort sociale ?
Soldat de la guerre économique amputé de sa fierté à contribuer à l’œuvre collective ?
Malade contaminé par la gangrène qui prive de la reconnaissance de mon utilité à la communauté des hommes.

Sache pourtant camarade, que je ne suis pas contagieuse.
Certes, je souffre car si je ne sers à rien, je tombe malade.
Parce qu’ il n’y a rien de plus facile de déstabiliser les gens qu’en les privant de travail, en les traitant d’inutile de façon insidieuse.
Pas d’inquiétude camarade, pas de contagion pour tous ceux qui dans la lutte des places
sont à l’abri de la maladie de l’exclusion et de la poisse.

Alors ce petit message est pour à toi
Pour que tu n’oublies pas
Toi qui prône de la haut ,la lutte des classes
que tout en bas , gelés d’angoisse ,
les privés d’emploi ont perdu la foi.

chomeuse rebelle

Messages

  • "Serais je qu’une variable ajustable ? Salariée en phase terminale ? Travailleur condamné à la mort sociale ? Soldat de la guerre économique amputé de sa fierté à contribuer à l’œuvre collective ? Malade contaminé par la gangrène qui prive de la reconnaissance de mon utilité à la communauté des hommes."

    Mais tu as tout compris, c’est exactement cela que nous sommes dans ce système.

    • Alors pourquoi t’en prendre avant tout et - semble-t-il- exclusivement aux responsables syndicaux ?
      Nonobstant d’ailleurs leurs différences d’analyses et de propositions alternatives à la politique du Médef et de son gouvernement chargé de l’appliquer ?
      Mais peut-être, justement, il n’y a que Laurence qui trouve grâce à tes yeux et qui s’occuppent vraiment des chômeurs (c’est vrai qu’elle et son gouvernement font ce qu’il faut pour en augmenter le nombre et aggraver la pauvreté dans notre pays ....
      Attention à ne pas te tromper de responsables (coupables ?) de ta situation...
      salutations cordiales et solidaires

  • Un peu de mal à comprendre à qui s’adresse ce message et les critiques contre ton syndicat ou les syndicats m’étonnent !

    Dans le syndicat où je suis encarté il y a un collectif ’’privé d’emploi’’ qui entre autre s’occupe d’aider pour les démarches administratives...

    Donc nous serions une exception, à croire que les privés d’emploi ne sont pas représentés et aidés ; dans ta région ; mais tu pourrais d’adresser ailleurs et voir par toi même si il n’y a pas de possibilités de monter un collectif ; et peut être que tu le fasses toi.

    Amicalement Libre dissidence.

    • c’est l’absence d’attention pour tous ces millions de femmes et d’hommes de nos représentants syndicaux qui me déçoit . pire que la honte que j’ai en étant privé de travail, pire que d’être traité d’inutile, ce manque de considérations de nos structures politiques et syndicales me fait mal.

      C’est ça sa question ! Ce n’est même pas une question mais une plainte !
      Et c’est reparti : « critique anti-syndicale » ... ...

      Mais le plus simple, si on est clair là-dessus est peut-être de répondre :
      "Voilà comment mon syndicat lutte contre la situation faite aux chômeurs, et quelles structures sont mises en place pour les intégrer et les soutenir, voilà le téléphone ?" Non ?

      Que ceux qui n’ont jamais été au chômage et peu ou pas indemnisés réfléchissent bien avant de s’exprimer !

  • Il ne faut pas rester seule.

    Tu as plusieurs organisations qui te permettent de participer aux batailles collectives des chômeurs.

    CGT-Chômeurs, SUD a aussi une structure en ce sens, tu as "AC" (Agir ensemble contre le chômage) malgré ses déchirements.

    Le seul moyen de se faire entendre est de s’organiser, agir et peser collectivement.

  • On peut se syndiquer ou continuer à l’être quand on a perdu son emploi. Après, il faut faire entendre sa voix à l’intérieur de ce syndicat. On peut commencer petit en alertant d’abord les autres syndiqués pour ensuite proposer des actions. C’est sûr que c’est pas facile. C’est en tout cas plus construcitif que critiquer les syndicats, s’il y a des permanents ici ou là, la majorité est constituée de syndiqués ou de mandatés (environ 10 heures en moyenne dans le mois pour fonctionner) qui militent après avoir fait leur journée de travail. Déjà que les patrons et les politiques ne font pas de cadeaux, mais des discours ressassés comme celui-là donnent envie d’envoyer tout chier...

    • Quand quelqu’un crève, éviter de lui donner des leçons sur la bonne manière de crever !
      Eviter aussi de se défendre quand on n’est pas attaqué.

      De dangereux chômeurs ont par le passé protesté contre l’attitude d’un syndicat, http://www.cie-joliemome.org/spip.p... qui s’est défendu et chacun jugera.
      Là, c’est plus vieux et d’après "la tsarine", celle qui est devenue patronne, c’était une manip’ de la CGT ...
      http://www.ac.eu.org/spip.php?artic...

      Dans n’importe quelle organisation toutes les catégories de la population sont représentées.
      Considérer que tout est blanc ou noir n’a aucun sens, et bloquer toute critique externe, puis interne n’a pour résultat que d’affaiblir l’organisation et favoriser ses éventuelles dérives.

    • oui et alors ? Quand quelqu’un critique les syndicats, les militants de base sont priés d’en prendre plein la tronche et la fermer ? Tout n’est pas blanc ou noir, non, il s’agit de savoir si on veut se bagarrer ou pleurnicher. Le monde du travail souffre actuellement, entre les maladies professionnelles, les accidents du travail, les travailleurs à temps partiels du commerce, les intérimaires qui se tapent des boulots de merde, il y a de quoi se révolter. Au bout de presque 40 ans de boulot à la chaîne, je constate qu’il n’y a que la révolte et l’action qui font avancer. Point barre.

  • pire que la honte que j’ai en étant privé de travail, pire que d’être traité d’inutile, ce manque de considérations de nos structures politiques et syndicales me fait mal.

    Certes, je souffre car si je ne sers à rien, je tombe malade. Parce qu’ il n’y a rien de plus facile de déstabiliser les gens qu’en les privant de travail, en les traitant d’inutile de façon insidieuse.

    manifestement pas si rebelle que ça encore ;-)

    car la vraie rébellion consiste, à mon avis (et pour ce qui me concerne ;-) . ) à justement ne pas se laisser verser dans la honte et la souffrance !! ni le reste d’ailleurs !

    êtes vous directement et personnellement responsable de votre inactivité professionnelle ?? fort probablement non ;-)

    alors rien à vous reprocher :-) ! de la même manière que, si vous ne trouvez pas d’autres emplois, ça n’a rien vraiment à voir avec vous personnellement.

    donc une vraie rébellion, c’est d’abord de se révolter contre cette soi-disant honte ;-)

    vous verrez qu’après il y aura beaucoup de choses qui iront nettement mieux :-)

    • A ceux qui prône la lutte, je rapelle comment est réprimée la population nazairienne depuis 2 ans.Aucun média( où très peu) ne parle de la justice des tribunaux nazairiens qui embastille les manifestants. Pour la plupart des privés d’emploi, jeune majeurs descolarisés.Bref toute cette population qui exprime les raisons de leur colère.A St-Nazaire, toute contestation se voit
      immédiatement criminalisée et réprimée.

      www.codelib.info

      LUTTER, oui, mais que faire face aux répression abusives des forces de l’ordre et face à la justice expéditive .
      REPRESSION, VIOLENCES POLICIERES
      ET JUSTICE A SAINT NAZAIRE

      La répression contre le mouvement social d’opposition à la réforme
      des retraites à conduit 12 manifestants en détention, et 15
      condamnations à de la prison ferme ont déjà été prononcées par le
      tribunal de Saint-Nazaire en septembre et en octobre. D’autres procès
      de soi-disant « casseurs de flics » (selon les termes du procureur)
      sont à venir.
      Pour 5 manifestations avec des fins un peu houleuse (23/09, 12/10, 16/10, 19/10, 28/10), nous en sommes à
      • 64 interpellations, (dont une vingtaine de mineurs)
      •16 personnes traduites en 5 comparutions immédiates,
      •15 jugées, 15 peines de prison ferme prononcées,
      •12 incarcéré avec mandat de dépôt (dont un en préventive, le seul qui ait refusé la comparution immédiate).

      La répression contre le mouvement social d’opposition à la réforme
      des retraites à conduit 12 manifestants en détention, et 15
      condamnations à de la prison ferme ont déjà été prononcées par le
      tribunal de Saint-Nazaire en septembre et en octobre. D’autres procès
      de soi-disant « casseurs de flics » (selon les termes du procureur)
      sont à venir.

      Pourtant, à notre connaissance, les manifestations de cet automne
      n’ont fait qu’une seule blessée : Madame V., brutalisée par les
      forces de l’ordre à l’issue de la manifestation du 12 octobre, qui a
      eu les 2 poignets cassés et connu une intervention chirurgicale.
      Madame V est aujourd’hui prête à témoigner, et à engager une action
      en justice suite à ces violences et ces blessures subies.
      Elle témoignera de son histoire lors de cette conférence de presse.
      Ce sera également l’occasion de faire le point sur un certain nombre
      de dossiers suivis par le CODELIB :
       La plainte de Pascal vaillant, grièvement blessé au pied le 29
      janvier 2009
       Le procès en appel de Marc, lycéen condamné à 4 mois de prison avec
      sursis le 10 mars 2009 suite à la manifestation du 29 janvier, alors
      que le parquet n’avait requis qu’un mois de prison avec sursis !
      (cf sur ce blog)
       Les procès en cours et à venir pour des mineurs et de jeunes
      majeurs interpellés dans les manifestations de septembre et d’octobre
      2010.
       L’appel aux témoignages sur les violences et la gestion de l’ordre
      à Saint-Nazaire que lance le Codelib.
       La situation des personnes toujours emprisonnées
       La gestion sécuritaire de la contestation sociale et la répression
      des luttes sociales qui fait que toute contestation se voit
      immédiatement criminalisée et réprimée.