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Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture...
Publie le mercredi 29 août 2007 par Open-Publishing8 commentaires
(Reuters) - Nouveau signe de la politique "d’ouverture" de la présidence Sarkozy, Michel Rocard a accepté de siéger dans une commission de réflexion créée par le ministère de l’Education pour réfléchir à la revalorisation du métier d’enseignant, a confirmé le ministre de l’Education.
Xavier Darcos a précisé que cette commission serait placée sous la "haute autorité, mais pas sous la présidence" de l’ancien Premier ministre socialiste, ce poste revenant au conseiller d’Etat Marcel Pochard.
"J’ai voulu que ce comité travaille librement et j’ai voulu un esprit libre", a expliqué le ministre lors de sa conférence de presse sur la rentrée scolaire. Il pourrait y retrouver d’autres socialistes puisque tous les anciens ministres de l’Education sont invités à être "membres de droits" de la commission. Elle doit remettre son rapport à la fin de l’année.
Michel Rocard, qui fut Premier ministre de François Mitterrand de 1988 à 1991, assure que cette démarche ne fait pas de lui un transfuge et se refuse à devenir un symbole de l’ouverture.
"Lorsqu’un exécutif se met dans la tête de recueillir l’avis de l’opposition et de se faire d’une question une idée aussi exhaustive que possible, c’est un devoir de démocrate que d’accepter", a-t-il dit au Monde.
Sur RTL, il a jugé "idiot et faux" de le considérer comme un transfuge socialiste. "C’est le jeu du président de la République d’en faire un symbole politique mais ça ne me concerne pas", a-t-il souligné.
Ce recrutement prolonge cependant la politique d’ouverture de la présidence Sarkozy, après l’entrée au gouvernement de Bernard Kouchner, Eric Besson, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Marie Bockel et Fadela Amara.
LES SOCIALISTES "FOUS" ?
Le chef de l’Etat a également recruté Jack Lang, Jacques Attali et Hubert Védrine pour siéger dans d’autres commissions de réflexion, respectivement sur la réforme des institutions, la croissance et la place de la France et de l’Europe dans le monde.
Après l’annonce de la nomination de Michel Rocard, Medhi Ouraoui, délégué national du Parti socialiste, se demande si ces socialistes "ne sont pas devenus fous."
"Sarkozy nous a tapé tellement fort sur la tête que certains d’entre nous ne reconnaissent plus leur droite de leur gauche", écrit-il sur son blog.
Il rappelle que l’ex-Premier ministre, qu’il juge "manifestement désorienté", qualifiait il y a peu Nicolas Sarkozy de "danger public".
Michel Rocard, qui avait intégré des ministres centristes et des personnalités apolitiques dans son gouvernement en 1988, avait estimé la semaine dernière que "le PS français n’(était) plus pour un paquet d’années en situation de gouverner".
Le Parti socialiste "est né en 1905 sur une ambiguïté qui n’a jamais été levée : il ne sait toujours pas s’il doit accepter l’économie de marché ou s’il veut tout casser", affirmait-il.
Pendant la campagne présidentielle, Michel Rocard s’était vu confier une mission sur les enjeux du numérique par Ségolène Royal, candidate du PS face à Nicolas Sarkozy. Quelques jours avant le premier tour, il avait prôné un rapprochement entre le PS et le centre pour faire obstacle au candidat de l’UMP.
En juillet, le député européen avait confirmé avoir demandé à la présidente de Poitou-Charentes de se retirer à son profit de la course à l’Elysée. "C’était une possibilité d’éviter la défaite", expliquait-il dans un entretien à Paris-Match dans lequel il se disait également "très effrayé par la ligne économique et financière" du nouveau chef de l’Etat.
Messages
1. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 29 août 2007, 21:42
Victor Hugo en son temps avait évolué lui aussi, mais dans l’autre sens, de la droite monarchiste à la gauche libérale, comme quoi la droite de la gauche actuelle marche à coter de ses pompes et a reculons.
Rien ne change dans ce monde de girouettes à milles tetes, toujours et encore toujours plus de confusion. Tout ça pour une hypothétique réforme de bon sens, elle aussi à reculons ? Skapad
1. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 29 août 2007, 21:50
j’aiu entendu Michel Rocard se justifiant je ne sais sur quelle radio il a nottament déclaré :
"afiibyuj big niooijytfd(-uho_pkpp) bang paf jevous uiiughknohgbioufgvklolùm et ta soeur nyioçphcvxulbm !lù ?pojbc
da
" texte in extenso
le sourd l
2. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 29 août 2007, 22:43
J’ai entendu ce soir lors du journal de la UNE que M Rocard pensait que le PS n’etait pas prés de gouverner (ce qui est plutot bien quand on voit de quoi ils sont capable ces socialos) alors lui qui ne veut pas de la retraite (qui ne doit pas etre de misere le concernant) vas pecher un petit boulot auprés de sarkosy lequel seras le corbeau et lequel sera le renard ??? a suivre
mimi du Limousin
3. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 29 août 2007, 23:18
Louée soit la lucidité des Kouchners, Rocard, DSK, Lang, Bockel, Besson, etc, d’avoir compris enfin que les bases de la social démocratie étaient minées par le capitalisme. Et qu’il n’y avait plus là d’avenir puisqu’il n’y avait plus de grain à moudre, d’alliance capital-travail faisable...Qu’il fallait aller donc le plus vite possible vers le libéral-autoritarisme vite fait....
Les figures de la social-démocratie française sont en train d’être réduites en poussière à une vitesse inouïe. Là où les social-démocraties allemandes, anglaises ou italiennes mutent par fractures et à pas comptés . Nous avons là une pulvérisation, la pierre qui se transforme en sable, sans passer par la case fractures.
Un étrange chaos s’installe, une direction inexistante, foudroyée jusqu’à l’intime, plusieurs PS sont en concurrence et réunissent leurs groupies en concurrence les uns les autres, une ex-candidate qui fait une bafouille délirante dans sa dernière intervention auprès de son fan-club, où elle parle dans un charabia creux et fortement égocentrique et qu’il faut attendre des dizaines de phrases pour entendre la première chose politique très vague et très fumeuse....
Des cadres historiques, les fameux éléphants, qui se cassent dare dare vers les écuelles et les honneurs élyséens (les médias sont débordés, il leur faut vite prendre acte et abandonner les charges contre les pachydermes ralliés devenus d’un coup des personnalités d’ouverture qu’il convient de célébrer).
Un chaos où des dirigeants se règlent des comptes qui devraient relever de l’intime par livres interposés.
Se rajoute à cela le choix de Sarko d’appuyer le plus fort possible sur les fractures, de faire pression habilement pour débaucher des gens qui ne demandent qu’à l’être, des médias français obéissant aux ordres pour répandre le sel sur les plaies.
Le PS se transforme en poussière. Vont venir les temps maintenant des ramasseurs, des remodeleurs qui vont bientôt sortir du bois pour relayer les ambitions écroulées .
Qui va être tenté de jouer au sauveur au PS ?
Toutes ces mauvaises odeurs et ce phénomène sont stupéfiants par leur rapidité et leur ampleur .
Copas
1. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 29 août 2007, 23:48
Bon com.
Les dés seraient-ils définitivement jetés ? Comment préparer la résistance, cette machine de guerre néconservatrice n’a pas encore placé tous ces pions, loin de là. Il serait temps de mettre de coter toutes nos fractions idéologiques , l’époque nous impose de nous fédérer, et évitons d’attendre certainement trop des tetes d’affiches, la cohésion et l’union des gauches qu’il faut peut-etre désormais titrer : Anti-néoconservatrice. Dialectique ? ou mobilisation !
A L’arme fatale "communication" s’oppose necessairement " le savoir en diffusion" théorème, ou mise en application ?
Skapad .
2. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 30 août 2007, 09:03
les choses s’éclaircissent d’elles même !!! ont-ils jamais été de GAUCHE ? NON !!! ! ANNA
3. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 30 août 2007, 09:36
L’autre partie du regard a porter c’est également le contexte réel dans lequel tout cela s’agite...
Le contexte c’est la couche dirigeante de la bourgeoisie s’imaginant qu’elle n’a plus à lâcher de miettes (les attaques contre les travailleurs en général)
- de ne plus en quelque sorte passer d’alliance avec de grands partis représentant les travailleurs,
- plus d’alliances avec des couches particulières de la classe ouvrière comme les cadres (cadres jetables , virables, le syndrome HP, et des fois prolétarisés) ,
- plus d’alliances avec les fonctionnaires (ils sont attaqués méthodiquement pour que leur sort soit aligné strictement sur le reste de la classe ouvrière, ce qui est déjà largement le cas), alors qu’ils étaient il y a une quarantaine d’années des couches souvent un petit peu plus graissées. Ce n’est plus le cas et de loin.
- plus d’alliances avec la paysannerie (fin progressive de la PAC) cette dernière ne représentant plus grand chose en pourcentage de la population et se fragmentant , devenant de plus en plus instable dans ses attirances (voir les soubresauts qui l’agitennt à tous les niveaux)
- plus beaucoup d’alliances avec la petite-bourgeoisie (artisans passés à la trappe, petits commerçants en voie de franchisation et de filiation massive, professions libérales à la portion congrue et en bataille permanente pour conserver leurs positions,...).
- Et pour finir une hiérarchisation plus poussée de la bourgeoisie sous la houlette du capital financier, avec les effets collatéraux comme la liquidation sans égards de sous-traitants , ou leur pressuration tassant les marges de leurs propriétaires...
La poussée néo-conservatrice, c’est la couche dirigeante de la bourgeoisie s’imaginant avoir gagner définitivement qui demande à son personnel politique de ne plus rien lâcher et surtout de récupérer tout ce qui l’a été.
De s’imaginer qu’il suffit de contrôler les médias dominants pour résoudre ses problèmes. Et que le "Général Mondialisation" par sa pression concurrentielle implicite ferra courber l’échine aux peuples qui récalcitrent.
Le néo-conservatisme c’est l’expression d’une couche de la bourgeoisie qui ne se sent plus de morgue et de puissance , contre les travailleurs, mais aussi contre toutes les autres couches sociales et les autres classes sociales, même les couches subalternes de la bourgeoisie et même des couches dominantes de la bourgeoisie mais plus éloignées du pouvoir politique (par exemple l’omniprésence de la faction pétrolière et de l’armement dans le gouvernement Bush finit par provoquer des politiques qui ne défendent plus que ces factions contre les autres).
Résister à cela c’est également constater une faiblesse, une base sociale extrêmement réduite des couches dirigeantes, qui fait comprendre que ce pouvoir a une fragilité considérable.
La dislocation là dedans du PS concerne certains aspects de ce double mouvement (la base sociale du PS est frappée et les dirigeants qui se nourrissaient largement d’une alliance capital-travail n’ont plus matière à survie, pour l’instant du moins).
Il ne faut pas surdimensionné dans nos têtes le pouvoir de Sarko, et l’aspiration des gens vieillis qui en fait toute leur vie n’aspiraient qu’à être de hauts fonctionnaires de la bourgeoisie (les graques 40 par exemple en sont de purs représentants , eux qui furent et sont le bras armé de la logique libérale sur les services publics), peut être une chance pour la gauche.
Nous rétablir, prendre de la puissance, innover, ça sera également rapidement, et accessoirement, attirer de jeunes bourgeois qui feront choix de leur destin d’êtres humains solidaires plutôt que leur destin de classe.
Mais en attendant il faut pousser les feux sur la gauche, la défense ferme des interets des travailleurs et des couches populaires, commencer à mettre nous du sel sur les plaies de la bourgeoisie, notamment de faire prendre conscience largement à toutes les couches sociales de la classe ouvrière qu’ils ne sont plus à l’abri et que leurs interets sont dans l’unité face à une bourgeoisie qui les nargue, notamment à travers de son personnel politique .
Et d’être indépendants strictement des courants politiques qui font voile depuis longtemps vers les terres bourgeoises.
La fracture de Mai 2005 agit profondément sur le PS. La majorité de ce parti en endossant une agression de fond contre 200 ans de batailles pour la démocratie , la séparation des pouvoirs et les principes de fond des trente glorieuses, a provoqué à froid un double phénomène : une décomplexation du rôle de rallié et une défiance profonde et à long terme des couches sociales qui faisaient le substrat électoral de ce parti.
La divine surprise du 2e tour des législatives (pour le PS comme un petit peu pour le PC d’ailleurs) aurait dû endiguer les crises du PS (et du PCF). Il n’en est rien, au contraire, ces crises s’accentuent.
Sans l’ensemble de ces éléments on ne peut comprendre l’explosion actuelle du PS, qui, pour les apparences, à conserver l’essentiel de ses voix électoralement parlant.
Copas
4. Michel Rocard, nouvelle figure de l’ouverture..., 1er septembre 2007, 17:27
Le PS n’a jamais été ni un parti ni socialiste. Vieux stal borné.