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Mobilisation pour l’Oaxaca le 22 décembre à Bruxelles

Publie le vendredi 15 décembre 2006 par Open-Publishing
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Suite à l’appel de l’APPO et du CCRI de l’EZLN pour une mobilisation mondiale :

Vendredi 22 décembre 2006 aura lieu un rassemblement de solidarité avec les peuples d’Oaxaca, un planton pacifique et indigné de 15h00 à 18h00 devant l’ambassade du Mexique à Bruxelles, 94 Avenue Franklin Roosevelt

*/Solidarité avec les peuples de Oaxaca en lutte !/*

Nous exigeons la libération de tous les disparus et de tous les
prisonniers politiques ; la destitution d’Ulises Ruiz et le départ des
forces fédérales de Oaxaca, et que les coupables des tortures, des
viols, des meurtres et disparitions soient jugés et punis.

Sur fond de fraude électorale, le gouvernement mexicain utilise une fois
de plus la violence armée pour étouffer la contestation sociale. Depuis
six mois, la ville de Oaxaca, capitale d’une province appauvrie du même
nom au sud-ouest du Mexique, vit un état de siège. Un très large
mouvement social exigeant la démocratisation radicale des structures
éducatives, sociales et politiques de cette région renforce et élargit
sa résistance en dépit de la répression.

Depuis la mi-mai 2006, les travailleurs/euses de l’éducation ont entamé
un mouvement de grève pour exiger l’indexation des salaires face à la
hausse du coût de la vie, et l’amélioration de leurs conditions de
travail. En effet, à Oaxaca comme au Chiapas et dans d’autres régions à
forte population rurale-indigène, le travail des instituteurs/trices se
heurte à une structure sociale oligarchique et raciste, au manque
d’infrastructure et d’encadrement pour les élèves.

Le gouverneur de l’état d’Oaxaca réagit à ce mouvement selon sa pratique coutumière par une répression massive et meurtrière. Ceci provoque le soudain élargissement de la résistance à divers secteurs populaires paysans et indiens aboutissant à la création de l’APPO, l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca qui a comme revendication principale la destitution du gouverneur de l’Etat Ulises Ruiz (Parti Révolutionnaire Institutionnel PRI, droite populiste).

Pour toute réponse le gouvernement fédéral de Vincente Fox (Parti
d’Action Nationale PAN, droite libérale) maintient son soutien à Ruiz
(PRI) de plus en plus contesté même au niveau parlementaire et envoie
police et armée afin de "sécuriser" l’état et la ville de Oaxaca. Cette
stratégie fédérale de « couverture » de Ulises Ruiz a pour but de
s’assurer l’appui du PRI au niveau national.

En effet, depuis le premier décembre, le candidat Felipe Calderón (PAN), élu frauduleusement aux élections présidentielles de juillet dernier, a pris le pouvoir dans un climat de très large dissension politique et sociale quant à sa légitimité à gouverner. Malgré l’état d’exception, les exactions des paramilitaires, les assassinats, l’utilisation systématique du viol
comme arme de répression, des centaines de blessé-e-s, les "disparu-e-s" et détenu-e-s- torturé-e-s, cet ample mouvement de la société civile continue à se maintenir depuis début juin 2006.

Le 2 novembre plus de 4500 policiers fédéraux ont attaqué Radio
Université, suscitant une résistance inouïe de l’APPO soutenue par la
population voisine et forçant la police à se retirer. Elle ne pourra
occuper que « le zocallo », la place centrale, Quatre jours plus tard,
une manifestation contre la présence policière et le gouverneur Ruiz
rassemble environ 1 million de protestataires.

Le 25 novembre, les adhérents et sympathisants de l’APPO effectuaient une manifestation de plus pour exiger le changement politique dans l’État d’Oaxaca., Les affrontements ont opposé les manifestants, armés de pierres et utilisant des portes en guise de boucliers, aux policiers qui les attaquaient à coups de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et, pour certains, d’armes à feu.

Face à la violence des attaques, les membres de l’APPO ont dû quitter
toutes leurs positions, y compris leur campement principal au couvent de
Santo Domingo, et se réfugier dans des maisons amies, jusqu’où les
policiers les ont pourchassés la nuit. Durant 15 jours et nuits, les
forces répressives de la police préventive (PFP) appuyées par les
milices fascistes à la solde du gouverneur contesté Ulises Ruiz, ont
fait la chasse aux membres présumés de l’APPO, enlevant, séquestrant,
torturant les personnes à leur portée, tirant a balle réelles sur les
autres.

Mais cette terreur planifiée par le pouvoir, n’empêchera pas l’APPO de
continuer a s’organiser et préparer une nouvelle constitution pour les
Peuples de Oaxaca, les méga-marches de solidarité et les communiqués ont repris de plus belle,

La force de l’APPO tient dans son caractère pacifique, pluriel, autonome
et radicalement « de base ». L’APPO propose une vision politique ample,
non partisane et radicale de transformation de la société. Comme dans
les diverses vagues de nouveaux mouvements populaires en Amérique latine qui par leur pratique de l’action directe s’opposent aux effets
destructeurs du néo libéralisme, Oaxaca n’est pas un cas isolé, de la frontière nord jusqu’au Chipas, la répression contre les mouvements sociaux, les violences contre les femmes et la criminalisation des migrantEs d’Amérique Centrale font du Mexique un modèle non pas de « transition démocratique » comme le prétend la rhétorique officielle, mais d’autoritarisme, de corruption et d’impunité.

Les Peuples de Oaxaca ne se tairont plus,

Nous exigeons la libération de tous les disparus et de tous les
prisonniers politiques ; la destitution d’Ulises Ruiz et le départ des
forces fédérales de l’Oaxaca, et que les coupables des tortures, des
viols et des meurtres et disparitions soient jugés et punis._
Collectif Oaxaca de solidarité et d’information

solidarite_oaxaca@no-log.org

Infos

http://www.asambleapopulardeoaxaca.com

http://www.asambleapopulardeoaxaca.com

http://cspcl.ouvaton.org/http://www.zeztainternazional.org

http://leclea.be/

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