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Mobilisation pour la journée d’action des intermittents
Publie le samedi 18 octobre 2003 par Open-PublishingA Paris, le cortège comptait environ 3 000 personnes selon les
organisateurs, 2 600 selon la police. Il était précédé d’une grande
banderole unitaire noire annonçant "abrogation de l’agrément du protocole
Unedic-Medef-CFDT - ouverture de nouvelles négociations", et rythmé par les
slogans ("Aillagon démission"), chansons et sifflets. Une pancarte annonçait
"non à la Medef academy".
En province, les manifestations de rue ont été rares et clairsemées. A
Lille, une trentaine d’intermittents ont occupé pacifiquement dans
l’après-midi les locaux de l’union régionale de la CFDT et brièvement
manifesté devant le siège local de l’UMP. Les intermittents envisageaient
ensuite une action au Théâtre du Nord pour retarder le début d’une
représentation.
"ETAT POLICIER, CULTURE EN DANGER"
A Lyon, près de 250 intermittents et directeurs d’institutions culturelles
publiques se sont rassemblés jeudi matin au cri d’"Etat policier, culture en
danger" devant la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de
Rhône-Alpes.
A Toulouse, entre 100 et 200 intermittents se sont massés en fin de matinée
devant la mairie, place du Capitole, pour réclamer un rendez-vous avec le
maire de la ville Philippe Douste-Blazy. Celui-ci les recevra vendredi. Les
manifestants se sont ensuite dispersés en chantant.
A Pau, ils étaient une cinquantaine à défiler dans le centre-ville, lançant
des confettis en direction des sièges du Medef local et de l’UMP. D’autres
intermittents prévoyaient de manifester jeudi dans la soirée à
Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) où se tient le festival des jeunes
réalisateurs.
Enfin, à Nancy, la représentation des "Animaux ne savent pas qu’ils vont
mourir" (textes et chansons de Pierre Desprosges) prévue jeudi au théâtre de
la Manufacture a été annulée en raison de la grève de quatre comédiens.
Mais les intermittents ne désarment pas. La coordination des intermittents
et précaires d’Ile-de-France a élaboré un "contre-protocole" demandant le
maintien du système antérieur d’assurance-chômage (indemnisation à partir de
507 heures travaillées en 12 mois). La CGT-spectacle a saisi le Conseil
d’Etat faisant valoir que le texte adopté par le gouvernement le 7 août
avait été modifié entre sa discussion entre les partenaires sociaux et son
adoption.
Le nouveau régime d’assurance-chômage des intermittents devrait entrer en
vigueur le 1er janvier 2004.