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Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant
Publie le mercredi 14 juin 2006 par Open-Publishing10 commentaires
MEME LE LUXEMBOURG S’ETONNE ... BILAN TAGEBLATT
Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant
La suppression de 8.500 postes dans les collèges et lycées en 2007 ne réduit, selon le ministre Gilles de Robien, ni le taux d’encadrement des élèves ni la qualité du système éducatif mais les syndicats demeurent abasourdis de cette annonce.
Filant la métaphore sanglante, ceux-ci ont successivement dénoncé »un massacre à la tronçonneuse » (SE-Unsa), des »mutilations » (UNL) ou encore une »saignée » et un »os entaillé » (FSU).
Ils ont déjà annoncé leur intention de se réunir pour organiser dès la rentrée une journée d’action, et »pourquoi pas une grève unitaire », a assuré à l’AFP Patrick Gonthier, secrétaire général de l’Unsa-Education.
Très calme, le ministre de l’Education nationale a répondu, mardi devant la presse, que la préparation du budget correspondait à »un acte de gestion qui doit tenir compte des finances de l’Etat et des priorités du gouvernement ».
Concrètement, le budget global de l’Education nationale (80 milliards d’euros), en augmentation de 1,26%, est assorti dans le cadre des économies budgétaires de la suppression nette de 7.000 postes de fonctionnaires.
L’Education ayant déjà promis à l’Enseignement supérieur 1.500 créations de postes, l’enseignement scolaire devra en sacrifier 8.500 sachant que le primaire bénéficiera aussi de quelques centaines de créations correspondant à une augmentation d’effectifs.
10.000 postes d’enseignants ont déjà été supprimés depuis trois ans et la loi Fillon sur l’Ecole, très coûteuse en terme d’encadrement - dispositif de soutien du CP à la 3e, dédoublement des classes de terminale en langue vivante... - reste à mettre en application en grande partie.
Le ministre de l’Education a expliqué que »le chiffre peut paraître élevé mais ne touche ni les conditions de qualité de l’enseignement apporté aux élèves ni les priorités de l’Education nationale ». Il a certifié que »le taux d’encadrement restait stable » dans le primaire (19 élèves par classe en moyenne) et dans le secondaire (24 élèves par classe).
Au total, 3.600 de ces postes sont déjà supprimés de fait puisque qu’ils correspondent à des non recrutements aux concours en 2006. S’y ajoutent 1.800 postes ôtés à cause de la baisse des effectifs d’élèves (- 30.000 à la rentrée 2007) et enfin quelque 3.000 autres sont »rationnalisés » grâce à une chasse aux décharges horaires de certains enseignants.
Il a rappelé que ces décharges - qui correspondent à des heures syndicales, un surplus de copies dans les classes à examen, ou à l’animation d’associations sportives - ont été évaluées à 28.000 équivalent temps plein par divers rapports dont celui de la Cour des comptes il y a un an.
Pour le ministre, la chasse aux décharges ne concernerait donc que 10% du problème.
Aussitôt annoncé cette coupe nette de 8.500 postes, les organisations de l’Education ont manifesté leur écoeurement.
Gérard Aschieri (FSU) a déploré »un système éducatif où il n’y a plus de mauvaise graisse, il n’y a plus que l’os et on entaille l’os » tandis que les lycéens de l’UNL dénonçaient un gouvernement qui »poursuit sa logique d’exclusion en affaiblissant l’Ecole publique ».
»Le gouvernement, le ministère de l’Education nationale ont l’outrecuidance de parler de priorité de l’Education, de vouloir tout mettre en oeuvre pour lutter contre l’échec scolaire... », s’est exclamé le Sgen-CFDT.
»Encore un effort, monsieur le Premier ministre, et l’Education nationale sera privatisable ! », ont ironisé les parents d’élèves FCPE
Messages
1. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 10:55
Action immédiate radicale : front syndical appellant la suspension de toutes les épreuves du bac...et on verra si les 8500 postes en moins ne seront pas rétablis dans les 10 jours.
Marre du blabla, des pleurnichages.
On se fait saigner à l’arme blanche et on répond avec des fleurs, faut pas s’étonner de l’arrogance du pouvoir en place.
Action radicale commune dès aujourd’hui !
leclodo
2. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 12:00
SUPPRESSION DE 15 000 POSTES DE FONCTIONNAIRES
Profitons-z-en pendant que les Français sont distraits et regardent les matches de foot...
SOCIAL
TEL pourrait être l’intention du Premier ministre, Dominique de Villepin, qui semblait attendre avec impatience le Mondial 2006 pour décréter des mesures impopulaires, en espérant que personne ne s’en aperçoive et ne réagisse.
Malheureusement, la pilule est tellement grosse qu’elle a du mal à passer inaperçue. 15.000 postes de fonctionnaires supprimés - mesure sans précédent depuis 2002 -, cela fait beaucoup. Le Premier ministre n’est pas le dernier à les dénigrer, et on connaît les histoires qui se veulent drôles au sujet des fonctionnaires. Mais, plus sérieusement, quand on se rendra compte qu’il manque dans l’éducation nationale 8.700 agents ou enseignants, il sera trop tard.
Et tout cela, pour des comptes d’apothicaire. Nos gouvernants semblent confondre la gestion d’une boutique (si noble soit-elle) avec la conduite d’un pays qui mérite un projet visionnaire.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le SE-UNSA 974 a réagi avec un communiqué virulent intitulé "Éducation nationale : massacre à la tronçonneuse", soulignant que cette suppression constituait "une attaque sans précédent de l’éducation nationale. (...) Elle programme une dégradation générale des conditions de travail qui réduit à néant toute prétention à améliorer la réussite des élèves. (...) Dans notre département, la situation déjà préoccupante risque de se dégrader (...) Dans de telles conditions, l’heure est à la construction de la mobilisation. Le SE-UNSA souhaite que l’unité la plus large se réalise en vue de la rentrée scolaire pour la défense du service public de l’éducation nationale".
Profitons-z-en pendant que les Français sont distraits et regardent les matches de foot...
Article paru dans Témoignages le mercredi 14 juin 2006
claude de toulouse .
3. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 13:10
La haine anti-fonctionnaires en général et anti-enseignants en particulier facilite ce type d’attaques. La riposte des syndicats majoritaires de l’EN n’est PAS DU TOUT à la hauteur.
1. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 17:14
majoritaires chez qui ? Les 10 % de fonctionnaires syndiqués ! en salle des profs, on entend de plus en plus de propos anti-jeunes , anti-fonctionnaires et bien sur anti-étrangers ! Ca donne envie de rire autant de crétinisme enseignant.
Le discours raciste de Royal est le reflet de cette évolution réactionnaire des fonctionnaires. ILS déchargent sur l’Autre la haine que les médias du Medef déversent à longueur d’antenne à leur sujet. Sauf que l’Autre, c’est EUX aussi.
Déja, certains à droite, applaudissent des deux mains et leurs proposent de les licencier comme dans le privé. Bien sûr, ce sera toujours ton collègue qui sera touché, l’autre fainianttoi, tu es un bon élément, tu travailles plus que l’autre, toi, tu fais preuve d’autorité, de rayonnement et d’assiduité. Brave , fixe ton avenir radieux, les palmes académiques ou la hors classe en remerciement de ta docilité, mon frère, mon hypocrite, mon sycophante.
2. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 21:27
"Le discours raciste de Royal est le reflet de cette évolution réactionnaire des fonctionnaires."
Quand la blairiste Royal a-t-elle tenu un discours raciste ? Pourquoi représenterait-elle les fonctionnaires ? Si tu était mieux informé, tu saurais que le taux de syndicalisation des fonctionnaires est bien supérieur à 10%, et que le rejet croissant du PS par les enseignants explique en partie l’échec de Jospin en 2002. Mais tu ne dois pas y passer beaucoup de temps , dans les salles de profs !
4. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 16:59
Avec cette nouvelle attaque contre le service public, j’espère que les gens voient la différence entre la droite et la gauche.
1. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 21:31
La gauche est au pouvoir au Royaume Uni : elle a privatisé l’Ecole le 15 mars 2006. Elle est au pouvoir en Espagne : elle généralise la précarité et l’enseignement religieux. Elle est au pouvoir en Allemagne : elle a attaqué les travailleurs beaucoup plus durement que Kohl. Elle est au pouvoir en Belgique, etc...Ce que tu dis ne résiste pas à l’épreuve des faits. Mais libre à toi de te faire avoir encore en 2007.
5. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 17:50
et oui on supprime on supprime mais pas dans tous les ministères : 3,8% d’augmentation des effectifs pour la sécurité et la justice
Nous pouvons constater où vont les priorités de ce gouvernement.
Nicole
1. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 18:33
Salut nicole ,
content de te voir , pour la police je ne pense pas que tu ais tort , par contre pour la justice au vu de l’etat de délabrement de l’institution judiciaire , je crois qu’il faudrait multiplier le budget par deux ou trois pour commencer seulement à avoir une justice digne d’un pays democratique .
Au niveau du personnel , au niveau du materiel , enfin à tous les niveaux !
à bientot ,
claude de T.
2. > Moins 8.500 postes dans l’Education : syndicats abasourdis, Robien rassurant, 14 juin 2006, 20:03
Mais en faisant de la police une priorité,le pouvoir continu son glissement autoritaire.Si on ajoute la loi CESEDA,celle sur "l’égalité des chances",la pénalisation des familles et des enfants à partir de trois ans,je crois que la boucle est bouclée.
Ce n’est même plus un glissement autoritaire c’est carrement totalitaire.
Victor Hugo a dit un jour :"ouvrez des écoles vous fermerez des prisons" c’est parti pour le contraire.Il faut resister à tout prix.
Pour la justice il faut rechercher aussi la qualité.Ors,l’origine sociale des juges méne à ce résultat idéologique:pauvre donc coupable !Pour eux nous restons la "classe dangereuse".
Il faut aussi démocratiser le recrutement des juges.
Jean Claude des Landes