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Montfermeil : arrestation d’une mère de famille serait à l’origine des heurts

Publie le mardi 30 mai 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

L’interpellation lundi d’une mère de famille, lors d’une perquisition menée par la police, semble avoir été l’étincelle des échauffourées entre jeunes et policiers à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de mardi à mercredi.

Les policiers venaient perquisitionner son domicile, quartier des Bosquets, dans le cadre d’une enquête sur un vol avec effraction pour lequel l’un de ses enfants avait été placé en garde à vue avec deux autres mineurs, (cf source judiciaire).

Lorsque les policiers se sont présentés, en amenant son fils pour cette perquisition, la mère de famille s’est "rebellée", selon la préfecture, et a été conduite au commissariat de Gagny où elle a été mise en garde à vue dans l’après-midi.
En repartant avec la mère et son fils, les policiers ont été pris à partie par des personnes attirées par l’agitation et ont alors tiré des flash-balls, selon la source judiciaire.
Trois majeurs ont été interpellés et placés en garde à vue pour ces faits "d’attroupements".

"Les conditions d’interpellation "très musclées" de la maman ont provoqué l’exaspération des jeunes", expliquent, mardi, dans un communiqué les élus de gauche de Montfermeil, qui insistent sur "la tension perceptible dans la ville depuis un mois" en raison, selon eux, des arrêtés anti-bandes pris en avril par le maire, puis annulés par la justice administrative.
Selon des témoignages recueillis par plusieurs élus, la mère de famille a reçu des gaz lacrymogènes. Elle a été remise en liberté mardi en fin de matinée, cf source judiciaire.

De son côté, le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine (UMP), a déclaré que les policiers effectuaient lundi après-midi aux Bosquets une perquisition au domicile de l’un des auteurs présumés de la "violente agression d’un chauffeur de bus", dont il avait été témoin, le 16 mai à Montfermeil.
Pour M. Lemoine, les affrontements violents qui ont eu lieu dans la soirée ont pour "origine" la perquisition et l’interpellation d’un des auteurs présumés de cette agression.

Messages

  • tout ca à cause de ce climat de haine alimenté par ce maire d’extreme droite de L’UMP. haine + racisme= violences

  • La rébellion et l’outrage aux forces de l’ordre ont bon dos depuis 2002.
    On n’a pas assez remis en cause les policiers du 9-3 en octobre-novembre dernier. Pourtant. Il y a actuellement autant de policiers et de gendarmes en France qu’en Biélorussie, et avec toujours plus de pouvoir discrétionnaire.

  • J’espère bien que le candidat unique de la gauche anticapitaliste que l’on appelle tous de nos voeux, aura en bonne place de son programme la reconquète d’une police républicaine.

    Cela necessitera de "faire le ménage" en expulsant de la police les éléments d’extrème droite. Il faudra sans doute également créer un corps administratif spécial pour que ce ne soit plus la police qui enquète sur la police lorsqu’il y a des dérapages.

    Jips

    • Bonjour Jips,

      Si tu trouves un candidat capable de faire ce ménage, donne-moi vite son nom, je voterai des deux mains pour lui.

      PéKa

    • Revoltes en banlieue
      Les revoltes contre le maire de Montfermeil se propagent à Clichy
      Seine-Saint-Denis Nuit de violences à Montfermeil

      Des violences ont éclaté lundi soir devant le domicile du maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, auteur en avril d’un arrêté "anti-bandes" contesté. Une centaine d’individus encagoulés ont affronté les forces de l’ordre. Bilan : sept policiers légèrement blessés, six interpellations

      Des incidents ont opposé une centaine de jeunes encagoulés à la police, dans la nuit de lundi à mardi à Montfermeil. Sept policiers ont été légèrement blessés et six personnes interpellées. 70 tirs de flash-balls Les violences ont débuté lundi vers 22h30, devant la maison du maire Xavier Lemoine, située dans un quartier pavillonnaire bordant le quartier des Bosquets, une cité sensible, limitrophe de Clichy-sous-Bois. Des individus ont brûlé des voitures et des poubelles, apparemment en réaction à une opération de police au cours de laquelle l’un d’entre eux avait été interpellé, quelques heures auparavant. Une centaine de jeunes cagoulés, armés de bâtons et battes de base-ball selon la police, ont affronté pendant quatre heures quelque 250 policiers, dont 150 CRS déployés en renfort. Selon la préfecture, les policiers ont répliqué aux jets de projectiles par plus de 70 tirs de flash-balls, signe de l’intensité des affrontements. Dans le centre de Montfermeil, la mairie a subi quelques dégâts. L’entrée vitrée a été saccagée et deux cocktails Molotov ont été lancés contre des fenêtres, sans déclencher d’incendie. Un bâtiment des services techniques a été partiellement incendié à quelques centaines de mètres, selon la mairie. Le maire s’estime menacé "Les violences de ce soir ont montré que la vie de ma famille, ma femme et mes sept enfants, est menacée", a affirmé le maire UMP de Montfermeil, Xavier Lemoine, auteur le 7 avril dernier d’un arrêté "anti-bandes", accueilli comme une provocation par les jeunes de la ville et de nombreux responsables politiques, et suspendu depuis par la justice administrative. Selon l’entourage de l’élu, ces incidents n’auraient pourtant "absolument rien à voir" avec ce texte qui interdisait aux mineurs âgés de 15 à 18 ans de circuler à plus de trois. "Ces violences ont suivi l’interpellation d’un jeune soupçonné d’être l’auteur principal de l’agression d’un chauffeur de bus dont le maire avait été témoin il y a une quinzaine de jours", a relaté un proche. Le récit du maire aurait permis l’identification de l’agresseur présumé et son arrestation lundi après-midi, selon la même source, interpellation qui aurait "mal tourné", ce qui aurait "échauffé les esprits". Après un précédent caillassage de son domicile le 29 avril, Xavier Lemoine avait bénéficié un temps d’une protection policière. Le 26 avril, deux de ses filles avaient été prises à parti par une bande de jeunes qui avaient clairement fait allusion à l’arrêté pris par leur père. Clichy aussi Des incidents ont aussi été signalés lundi soir dans la localité voisine de Clichy-sous-Bois, dans le quartier du Chêne Pointu, où avaient débuté les émeutes de l’automne dernier, après la mort de deux adolescents électrocutés dans un transformateur EDF. Le calme est revenu à 2h30 dans le quartier des Bosquets. Vers 5h, plusieurs rues de la cité étaient encore jonchées de cailloux et de bris de verre, et quelques tas de débris fumaient encore.
      cf reuters