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NEPAL : TRES LARGE VICTOIRE COMMUNISTE AUX ELECTIONS

Publie le samedi 12 avril 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Alors que des attardés ici défendent la Réaction au Tibet, les masses népalaises, émancipées des curés, viennent de porter au pouvoir, de manière pacifique et non-violente, les Communistes...

Après plus de dix ans d’une guerre acharnée contre les féodaux et les impérialistes, les maobaadi ont, enfin, gagné !

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Je tiens à exprimer mes félicitations aux camarades Prachanda, Battaraï et Madavh Nepal, pour avoir uni toutes les tendances communistes.

L’espoir vient de naître dans un des pays les plus pauvres du Monde.

VIVE LA REVOLUTION !

H I M A L O V E

Messages

  • Le NEPAL est en train de faire son 1789 par la voie électorale, après une longue bataille armée et politique. Ce pays l’un des plus pauvres du monde avait a sa tête un tyran parmi les plus riches du monde.

    Quand j’étais voyageur à Katmandou, j’étais surpris par l’appellation de maoîstes donnée au PC Népalais. La pratique montre qu’il n’a rien de maoîste et c’est une bonne chose. En Chine, la référence à MAO n’évoque que la libération nationale par rapport à la colonisation du pays, pas la gouvernance de ce personnage...
    GB26100

    • Ne rêve pas trop. Les Népalais déchanteront dès que les maos
      commenceront à vouloir appliquer leur programme et le petit
      drapeau rouge tant agité, ils finiront par l’avaler avec le triste
      retour aux réalités.
      Les riches et les investisseurs étrangers seront vite ailleurs et
      les népalais n’auront plus qu’à se partager la misère.
      Les maoistes ne pourront pas s’empêcher de recourir à leur
      vrai visage, celui de la violence , les purges et les assassinats.
      Les touristes ne viendront plus et le
      Népal maoiste s’effondrera. J’en fais le pari aujourd’hui.
      On a connu les Kmhers rouges au Cambodge et les gardes
      rouges au Tibet et les génocides qui ont suivi.
      Après la très large victoire, ce sera la très large désillusion.

  • une bonne nouvelle, si rare ces derniers temps : avec le naufrage du PCI, la déshérence de la direction du PCF, de Die Linke... cela ne prête pas à l’optimisme

    S’il fallait montrer que c’est des pays pauvres, malgré la déferlante anti-communiste, que viendra le "renouveau communiste", c’est une belle démonstration.

    Nos sociétés ici sont actuellement trop embourgeoisées pour accepter la nécessité impérative du communisme, laissant des fractions de plus en plus larges de population au bord du chemin, laissant le Capitalisme pratiquer la terre brulée. C’est pourtant une question de survie.

    Dans quelques années, à la vitesse où notre "monde" s’écroule....l’Ogre Capitaliste nous aura rongés jusqu’à l’os

    • Pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle et avant de faire la fine bouche, on ferait mieux de s’y tourner dedans dix fois la langue. Nous "riches" occidentaux qui avons les moyens d’aller doctement "juger" sur place, on ferait mieux de nous soucier de la détresse de notre propre peuple qui risque de s’enfoncer dans le fascisme, comme en Italie dont nos chers médias disaient il y a quelques mois que les "voyants" économiques étaient au vert et le niveau de vie aussi bon que chez les Allemands. Bien sûr, avec toutes ses pesanteurs et ses obstacles notamment sociaux, notre pays est encore le plus nul.Il est vrai que quand on prend radicalement la défense des exploités, on est populiste, et il faut se méfier de la suite, parce qu’après toute révolution il y a contre -révolution. Mieux vaut alors garder nos bons vieux oppresseurs, au moins on les connaît et ils ne sont pas imprévisibles, eux. Je regarde encore avec enthousiasme les formidables efforts de ceux qui refusent la fatalité de la domination bourgeoise et impérialiste en engageant pleinement leur existence : vivent les Révolutionnaires et les Communistes du Népal.

  • Encore un endroit ou R.Ménard va faire parler de lui, quand va t’on en finir avec ce personnage plus que douteux.

    Et bravo au peuple Népalais et a ses communistes.

    Garibaldi

  • Je crois rêver !! Comment peut on se satisfaire de la victoire des Maobaadis !
    Vous oubliez trop vite les 10 ans de guerre civile qui ont fais plus de 13000 morts ! et vous parlez d’une victoire non violente ???
    De plus c’est un peu prématuré de parler de victoire car les résultats officiels ne sont pas attendu avant 3 semaines.
    Et puis ce vote n’était pas du tout démocratique, je suis népalaise de part mon mari, et je peux vous dire que n’importe qui pouvait voter, des enfants même.
    Au moins 3 bureaux de vote ont été fermé car les maoistes intimidaient les électeurs pour qu’ils votent pour eux, encore une fois très pacifique ??
    Je peux vous dire que ces maoistes ont crée la terreur dans le Népal, ont tabassé des jeunes filles et ont intimidé les villages en les forcant a les acceuillir alors qu’ils n’avaient pas de ressources suffisantes.
    Alors parler de non violences pour ces manipulateurs c’est impossible.

    Quand au dalai lama et aux manifestations pro-tibétaines que viennent t’ils faire ici ?
    Ca n’a rien avoir avoir avec la politique népalaise. De plus, la religion officielle du népal et l’hindouisme non le bouddhisme. Tout le monde se réjouit que la monarchie soit enfin fini, maintenant on ne pourra jamais parler de démocratie avec les maoistes, car déjà le vote est complètement frauduleux.

    Avant de dire n’importe quoi, renseignez vous vraiment de ce qui se passe et s’est passé ici au Népal.

    • La différence essentielle entre les élections en Europe et le sous-continent indien.

      C’est qu’au Népal comme en Inde : ce sont les pauvres qui votent pas les riches ; ces derniers sont plus préoccupés à organiser leur rêve d’évasion en Occident que de rester au pays.

      Si l’unification des communistes n’a pas eu lieu au sommet, querelle de chef oblige, elle a eu lieu à la base.

      Les révolutionnaires sont majoritaires à la nouvelle assemblée constituante et il faut s’en réjouir.

      Quant au rapport entre le tapage organisé autour du dalaï-lama et la victoire des révolutionnaires au Népal, il est évident.

      La Réaction asiatique cherche en occident des appuis parmi les églises et l’impérialisme.

      Lal Salam !

      HIMALOVE

  • En gros, ce qui rend tout compliqué, c’est que les maoistes sont en tête, que les 7 partis "démocratiques" (mot pour le moins ambivalent), sont désavoués, mais que les maoistes n’auront pas, apparemment, la majorité absolue.

    Est-il possible que le camarade Himalove donne les informations dont il dispose sur le rapprochement dont il parle entre Prachanda et Battaraï d’une part, et Madhav Nepal de l’autre, sur l’"unité" des communistes du CPN-M et du CPN-UML ? Vont il s’associer ou pas ?

    D’après ce que j’ai compris Madhav Nepal aurait dit "le prochain gouvernement sera un gouvernement de coalition". Il serait donc favorable à un gouvernement des huit partis et non pas à un gouvernement 100% communiste comme l’article le laisserait entendre. Après c’est vrai que je manque, comme tout le monde, d’information.

    Si il y avait alliance CPN-M/CPN-UML, serait-ce sur le programme maximaliste de Prachanda, ou sur le programme minimaliste de Madhav Nepal ?

    J’espère au moins que le Nepali Congress, parti qui collabore plus ou moins avec le roi, sera écarté, et qu’il n’y aura pas de guerre civile pilotée par New Dehli et Washington qui riquerait de mettre en danger la "victoire des communistes" dont parle Himalove.

    Bon voilà quelles étaient mes interrogations sincères

    • Le parti communiste maoïste népalais est la première force de la République fédérale du Népal avec 220 élus sur une assemblée constituante qui compte environ 600 députés...

      Il est étonnant de constater dans la presse, même dans l’Huma, sous la plume d’Anne ROY, que les journalistes présentent le Népal toujours comme une monarchie constitutionnelle et comparent les élections d’avril avec celles de 1999, effaçant le formidable "Jana Andolan" d’avril 2006 qui a renversé le roi et nationalisé pratiquement tout ses biens.

      Le Népal a été décrété République fédérale le 13 décembre 2007 par le gouvernement Koirala, sous la pression de l’ensemble des forces communistes.

      Le fait que cette décision fasse l’objet, aujourd’hui, de la première séance de l’assemblée constituante est juste une formalité.

      Le plus important pour la nouvelle équipe dirigeante est la fusion de l’armée populaire de libération avec l’armée népalaise, l’ex-RNA, forte de 90 000 hommes dont Prachanda et Battaraï souhaitent réduire le format à 20 000 hommes.

      Opération délicate qui sera le test majeur de la nouvelle république.

      Le second test sera le retrait des forces de l’ONU du pays, UMIN.

      Dans un vieil article intitulé "La croix gammée hindoue et le poignard népalais", paru en 2005, sur Confidentiel.net, j’écrivais qu’il y avait une tentation à Washington, Londres ou New Delhi de transformer le Népal en un régime militaire à la pakistanaise.

      En effet, la plupart des officiers d’état-major népalais masculins travaillent avec l’étranger dans des instances onusiennes ou dans des régiments de mercenaires gurkhas.

      Pendant le Jana Andolan, on a vu que ces officiers hauts gradés obéissaient davantage à l’état-major indien qu’au roi Gyanendra.

      Toutefois, la lutte de classe et un certain nationalisme affectent le gros des troupes. Nombre d’officiers, de soldats et de policiers ont voté pour les maobaadi...

      Le départ sans heurt du roi Gyanendra et de sa famille du palais Nayantini, au coeur de Katmandou, sera également un test majeur pour le nouveau pouvoir.

      Le bon déroulement de ce processus politique ne peut se faire qu’avec l’accord commun de la Chine et de l’Inde.

      HIMALOVE