Accueil > NON A LA PEINE DE MORT EN PRISON ! meeting nlpf le 23 avril

NON A LA PEINE DE MORT EN PRISON ! meeting nlpf le 23 avril

Publie le jeudi 22 avril 2004 par Open-Publishing

MEETING DE MOBILISATION ET DE SOUTIEN
Vendredi 23 avril 2004, 19h précises
Bourse du travail, 3 rue du Château-d’eau, Paris 11eme (métro République)

NON A LA PEINE DE MORT EN PRISON !
Liberté immédiate pour les militantes et les militants d’Action directe

Texte du tract d’appel(12 avril 2004) :

Le 9 avril, la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de suspension de
peine pour raison médicale de Nathalie Ménigon, militante révolutionnaire
d’Action directe. La veille, la même juridiction faisait libérer Loïk Le
Floch Prigent, ancien PDG d’ELF, considérant que le « pronostic vital »
était engagé « sans qu’il soit besoin d’établir dans quel délai ». Cette
jurisprudence devrait s’appliquer à des centaines de prisonniers malades.
Lors des audiences, le ministère public avait invoqué le « risque à l’ordre
public » que constituerait la libération de Nathalie pour raisons médicales.
Ces mêmes « risques de troubles à l’ordre public » avaient été évoqués mais
non retenus lors de la demande de suspension de peine pour Maurice Papon.
Ces trois procès sont l’illustration criante du caractère de classe de cette
« justice » qui libère les commis de l’État et pratique l’acharnement contre
ceux qui le combattent.

À BAS LA DICTATURE CARCÉRALE

Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan sont
incarcérés depuis 17 ans. Régis Schleicher, incarcéré depuis 21 ans, est
libérable depuis des années, mais ses demandes de conditionnelle ont
toujours été refusées. Ces militants et militantes ont subi pendant de
longues années des conditions de détention d’exception. Ce n’est qu’au prix
d’une résistance permanente qu’ils et elles ont pu survivre à l’arbitraire
carcéral et à leur élimination programmée. Des années de lutte et des grèves
de la faim ont été nécessaires pour briser l’isolement, pour contraindre
l’administration pénitentiaire et la Chancellerie à reconnaître la gravité
de l’état de santé de Georges Cipriani et de Nathalie Ménigon.

PEINE DE MORT EN PRISON CRIME D’ÉTAT

Joëlle Aubron a été opérée le 16 mars au CHRU de Lille d’une tumeur au
cerveau. Joëlle a été menottée à son lit pendant une semaine et de nouveau à
la fin mars, des deux bras cette fois. Les protestations ont permis de faire
cesser cet acharnement. Réincarcérée quelques jours, sans suivi médical,
elle était victime d’un malaise le 8 avril et hospitalisée de nouveau. Elle
doit séjourner 40 jours au CHRU de Lille pour y subir une radiothérapie.
Nous n’accepterons pas qu’elle soit à nouveau enchaînée à son lit d’hôpital
et exigerons la continuité des permis de visite.

CACOPHONIE MÉDICALE

Après avoir brutalement annoncé à Jean-Marc Rouillan que ses jours étaient
comptés, qu’il était atteint d’un cancer du poumon avancé, de nouvelles
analyses concluraient à l’absence de cancer. Selon ce dernier son de cloche,
il s’agirait d’un fibrome d’origine inconnue. Des examens complémentaires
sont programmés... dans 2 mois ! On peut juger de la fiabilité et de la
célérité de la « médecine » appliquée aux prisonniers. Georges Cipriani,
actuellement détenu à la prison d’Einsisheim, avait dû être interné à
l’hôpital prison de Sarreguemines pendant un an et demi, suite aux graves
problèmes psychiatriques qu’avaient déclenchés des années d’isolement.

Au-delà des procédures de suspension de peine en cours, le 5 mars 2005
prendra fin la période de sûreté incompressible de 18 ans, infligée par la
Cour d’assise spéciale à Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon
et Jean-Marc Rouillan. Le code de procédure pénale permet donc d’envisager
leur libération à court terme. Mais les refus systématiques aux demandes de
libération conditionnelle de Régis Schleicher, libérable depuis 5 ans, nous
enseignent que le « droit » n’a que peu à voir dans le traitement de ce
dossier. Seule l’ampleur de notre mobilisation permettra de les arracher aux
griffes d’un État qui a programmé leur mort lente en prison.

Collectif Ne laissons pas faire !