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NON AU DEMANTELEMENT DES HOPITAUX DE L’AP-HP LE 17 JUIN A 15 HEURES MANIFESTATION

Publie le jeudi 8 juin 2006 par Open-Publishing
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« COMITE D’ORGANISATION » issu du meeting organisé par les hospitaliers et des familles de malades le 18 mars.

Les hôpitaux de l’AP-HP
sont en voie de démantèlement

Manifestation le samedi 17 juin 15h,
au ministère de la santé
(9 avenue de Ségur Paris 7ème)

Nous sommes des soignants, des médecins, des familles de malades et nous avons constitué ce Comité parce que la situation dans les hôpitaux, pour les malades comme pour le personnel est devenue insupportable.
Ainsi l’hôpital St Vincent de Paul, spécialisé dans le traitement des enfants devrait fermer. Un hôpital qui reçoit 25 000 urgences par an, qui opère 4 à 5000 enfants par an, où naissent chaque année 2 500 bébés serait démantelé ! Est-ce possible d’accepter ?
Dans les services de gériatrie les conditions de travail sont devenues épouvantables et le sort fait aux malades, malgré tous les efforts du personnel, toute sa conscience, d’une gravité inacceptable.
Le gouvernement a décidé de supprimer 3000 lits de long séjour à l’Assistance Publique, de les transformer en Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), structures sous médicalisées, généralement privées.
Tous nos hôpitaux sont en train d’être totalement désorganisés avec la mise en place des « pôles », la destruction des services hospitaliers. (Vous trouverez des éléments de cette situation catastrophique dans le document en annexe au verso.)
Nous avons frappé à toutes les portes, en vain.
Nous nous sommes plusieurs fois rendu à la mairie de Paris, puisque le Maire, M. Delanoe, est à ce titre le président du Conseil d’Administration de l’AP-HP. Nous lui avons posé la question : pourquoi ces dernières années l’AP-HP a-telle fermé services, hôpitaux, diminué les crédits pour soigner les malades, aboutissant à cette situation dramatique des hôpitaux de l’Assistance Publique ?
Alors, nous nous sommes adressés à la population dans une lettre ouverte au Maire de Paris et à son adjoint au CA de l’AP-HP M.Lhostis contresignée à ce jour par plus de 1 500 personnes.
Les personnes que nous avons contactées à la porte des hôpitaux, dans les lieux publics, nous ont expliqué l’importance pour elles de l’hôpital. Elles déplorent l’attente et l’angoisse devant des maladies graves comme le cancer. Elles sont indignées par la dernière annonce de fermeture de 113 services chirurgicaux par le ministre.
Comme l’a écrit au maire l’époux d’une patiente hospitalisée dans un service de long séjour de l’AP-HP : « J’ai moi-même 90 ans. Serait-ce une raison pour que les personnes de mon âge soient oubliées et que les devoirs de mémoire et de reconnaissance soient négligés ? J’estime qu’en les négligeant, un pays ne mérite plus le nom de civilisé ».

C’est la raison pour laquelle, réunis le 9 mai, nous avons décidé d’aller avec la population au ministère de la santé le samedi 17 juin à 15h (9 av. de Ségur 75007 PARIS)

Nous vous informons que M.Delanoe nous a répondu le 5 mai : « Le gouvernement prépare actuellement une réforme de la prise en charge des personnes âgées qui doit se traduire par la fermeture de 70% des lits de long séjour hospitalier (soit 6000 lits pour la seule région Ile de France) et leur reconversion en maison de retraite médicalisée (EHPAD) (...) Dans ces conditions la qualité des soins ne pourra être maintenue ».
Il écrit également : « Les personnes âgées ont droit, comme toute la population, à des soins adaptés, à une bonne qualité de vie et au respect de leur dignité. »
Nous avons répondu à Monsieur Delanoe puisqu’il semble maintenant partager nos préoccupations, pour l’inviter à venir avec nous au ministère :
« Puisque comme vous le dites, les personnes âgées doivent pouvoir comme toute la population se soigner, nous vous informons qu’après être venu vous voir à plusieurs reprises, après nous être adressés partout, nous avons décidé d’aller au ministère le samedi 17 juin.
Nous pensons que vous allez venir avec nous. Monsieur Delanoe, puisque vous êtes le Maire de Paris, nous vous proposons d’appeler les Parisiennes, les Parisiens à venir au ministère pour la défense de leurs hôpitaux, du droit pour la population à se soigner. »

La situation ne peut continuer ainsi. Les choses sont trop graves, il s’agit des malades, de la possibilité de se soigner.
C’est pourquoi nous irons au ministère de la santé, il n’y a pas d’autre solution.
Nous nous adressons à tous, à tout le monde : venez avec nous, aidez-nous, signez ce texte, faites le signer autour de vous, écrivez-nous. Préparons ensemble la manifestation.
Nous serons tous présents au ministère de la Santé le samedi 17 juin à 15h.
NOM prénom Adresse /(hôpital,service) Je m’inscris au rassemblement kJe soutiens, je verse (pour les frais de la campagne)

LA SITUATION DE NOS HOPITAUX

A l ‘AP-HP ce sont 3000 lits de long séjour, 70% des capacités d’accueil, qui seraient supprimés et transférées aux EHPAD (Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) essentiellement privés. Tout le monde comprend qu’un établissement d’hébergement pour personnes âgées ce n’est plus un hôpital, ils’agit donc de chasser les vieux patients malades de l’hôpital public.
Alors que notre pays est en train de s’enfoncer dans la crise, n’est-il pas vital que les personnes âgées, tous les malades, les personnes les plus fragiles les plus vulnérables puissent garder le droit d’être soignés à l’hôpital public ?
A l’ hôpital St Vincent de Paul :
La pédopsychiatrie, la neurologie, une partie des lits de néonatologie ont été retirés de l’hôpital. Les enfants poly-handicapés à qui cet hôpital donnait la possibilité de recevoir tous les soins au même endroit doivent maintenant chercher une place dans des services déjà surchargés, non obligatoirement spécialisés dans le poly-handicap. Des enfants poly-handicapés dont les parents outre leur angoisse devant la maladie, doivent maintenant se démener pour trouver un endroit où leur enfant puisse être soigné !
La fermeture de la totalité des services de pédiatrie de cet hôpital est décidée. Alors que dans tous les hôpitaux il y a des listes d’attente dans les services de pédiatrie ! Est également programmée la fusion des maternités, de la néo natologie et de la gynécologie de St Vincent de Paul et de Port Royal, avec une diminution de 1000 accouchements par an, le ¼ des lits de néonatologie en moins !
Nous posons la question : y aurait-il trop de lits ? Nos collègues le disent, il n’y a déjà plus une seule place pour les femmes enceintes qui doivent accoucher en décembre ; il y a un manque crucial de lits de néonatologie en Ile de France : et qu’estce qui est programmé ? La diminution du nombre d’accouchements, du nombre de lits de néonatologie par la fusion Port-Royal-St Vincent de Paul !
Où iront accoucher les femmes ? Leur faudra-t-il payer 150 €(à condition d’avoir deux mutuelles, la leur et celle du conjoint !), 980€ en l’absence de mutuelle, pour aller accoucher dans des cliniques privées, alors que la population est confrontée de plus en plus au chômage, à toutes les difficultés de la vie quotidienne.
Voilà ce qui se passe en réalité avec la mise en place des « pôles » à l’hôpital. L’exemple de l’Hôtel-Dieu :
En gastrentérologie les infirmières se trouvent obligées d’aller travailler en psychiatrie ou en médecine en attente d’une fusion prochaine avec la chirugie thoracique
Du personnel du service de psychiatrie se trouvent obligé d’aller du jour au lendemain travailler en médecine par manque d’agents. Comment peut-on parler d’une prise en charge correcte du malade quant on arrive de but en blanc dans un service dont on ne connaît pas les patients ?
Les équipes de nuit tournent à la fois sur trois services différents : chirurgie, ophtalmologie, pneumologie. Demain d’autres services seront appelés à tourner dans le cadre des pôles.
Quand une infirmière prend un service en charge pour une journée seulement, où se trouve la prise en charge sérieuse du patient ?
Quand il n’y a plus d’équipes fixes, que deviennent devant des situations difficiles ces équipes en perpétuel mouvement ? Devant un malade en delirium tremens, un arrêt cardiaque, la prise en charge d’un patient drainé en chirurgie thoracique...Ce n’est pas la même prise en charge qu’un patient hospitalisé en hématologie ou en médecine ou en réanimation ... Peut-on imaginer la situation faite aux malades, au personnel ? Notre efficacité est basée sur la connaissance des malades, des gestes particuliers nécessaires à leurs soins. Faire l’économie de cela, c’est faire courir des risques aux malades, au personnel.
Fermetures, privatisations, licenciements !
Ces derniers jours ont été annoncés la fermeture de 15 lits de maternité de l’Institut de puériculture bd Brune, qui accueille des femmes en grande difficulté et un plan social de 430 suppressions d’emplois avec licenciements, privatisation des services maintenance, stérilisation, cuisine et sécurité sur les 4 hôpitaux St-Joseph, St-Michel, Bon Secours et la Croix St-Simon !

Il s’agit d’une véritable destruction
§ Pour le maintien de tous les services, tous les hôpitaux
§ Contre la fermeture des 3000 lits de long séjour del’AP-HP
§ Le maintien des hôpitaux St-Vincent de Paul, de l’Hôtel-Dieu
§ Contre la privatisation de l’AP-HP
§ La réouverture des services, des lits fermés, des hôpitaux
§ L’embauche immédiate de tous les personnels et médecins nécessaires

TOUS ENSEMBLE LE SAMEDI 17 JUIN 15 h
AU MINISTERE DE LA SANTE

Le Comité d’organisation

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