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Naître autrement pour vivre libre

Publie le dimanche 12 août 2007 par Open-Publishing
14 commentaires

Aujourd’hui en France, le système de santé nous offre peu de choix sur les moyens de donner naissance à notre enfant alors que nous sommes l’un des pays d’Europe à avoir le taux le plus élevé de naissances.
On estime à 25% le taux de femmes désireuses d’accoucher à domicile. Malgré cela, les médecins continuent de nous imposer l’accouchement à l’hôpital, nous vantent les bienfaits de la surmédicalisation, de la péridurale, des césariennes et même des naissances programmées ! L’Homme se plaît à se dire qu’il maîtrise tout dans ce monde, jusqu’à l’acte de l’accouchement. Faute de pouvoir porter un enfant 9 mois dans son ventre, au moins, il arrive à en faire ce qu’il en veut à sa sortie. Mais à quel prix ! Mesure t’il seulement toutes les conséquences de ces méthodes modernes d’accouchement ?

Comparés aux autres pays d’Europe, la France est de loin celui qui surmédicalise le plus les accouchements, position sur le dos obligatoire, perfusion d’ocytocine pour provoquer les contractions, épisiotomie et forceps sont devenus le pain quotidien de ces médecins accoucheurs qui n’apparaissent souvent qu’après la bataille en s’appropriant ainsi le travail des sages-femmes. L’hôpital est présenté comme un lieu sécurisé où rien ne peut nous arriver, mais que fait-on des infections nosocomiales ?
Les microbes ne vont pas s’arrêter sur le pallier de la maternité !

Et que dire des bébés tout juste sortis de ventre chaud et douillé de leurs mères ? On les expose à la lumière aveuglante des salles d’accouchement, à la froideur des ustensiles qui les pèsent, les mesurent, les auscultent sous toutes les coutures afin de vérifier s’ils sont bien « normal ». A quand ouvrirons-nous leur ventre pour contrôler que tous leurs organes sont bien en place ? On rit bien aujourd’hui de ces peuples qui cherchaient la perfection dans la plastique humaine mais cette époque est-elle révolue ? Pas vraiment malheureusement. Dès le début de votre grossesse mesdames, votre gynécologue vous mettra en garde des risques de cette dernière, tout en vous rappelant que porter un enfant n’est pas une maladie, il vous traitera comme telle. Visite mensuelle obligatoire chez le médecin + trois échographies ! Ne tentez pas de vous y soustraire ou vous ne toucherez pas votre CAF ( Caisse d’Allocation Familiale ) ! Gare à vous si vous n’avez pas eu la toxoplasmose car alors, vous serez contraintes et forcées d’effectuer une prise de sang mensuelle pour vous surveiller. Au moindre doute lors d’une échographie, vous aurez droit à une séance supplémentaire voire même une amniocentèse, des fois que votre bébé soit anormal voir trisomique. « Docteur, j’ai eu un herpès vaginal il y a quelques années, cela va-t-il poser problème ? »
« Ce n’est pas grave, on vous fera une césarienne ! ».
Les médecins banalisent l’accouchement, se l’approprient et n’imaginent pas une seconde que l’avenir et le bien être de l’enfant se jouent pendant la grossesse et l’accouchement. Malheureusement, seul une poignée de professionnels en ont pris conscience et osent le dire. Alors forcément, avec tout ce stress, ne nous étonnons pas de voir autant de fausses couches et de prématurés.

Ne parlons pas non plus des conséquences de notre alimentation et de notre mode de vie sur la santé de nos enfants ! Tabac, alcool, stress… : ça oui on vous en parle mais ce qu’on oublie de vous dire, involontairement ou par manque de savoir, ce sont les conséquences de votre alimentation sur la santé de votre bébé : OGM, pesticides, herbicides, fongicides, antibiotiques, nitrates, résidus organochlorés… toutes ces saletés que l’on trouve dans notre alimentation, qui traversent le placenta et se retrouvent à nourrir les cellules de notre bébé, entraînant des malformations et des pathologies lourdes. Nos enfants payent aujourd’hui les conséquences de nos bêtises d’hier ! Parce que nos erreurs passées ne nous ont pas suffis, nous continuons à jouer à Dieu !!

Heureusement il est encore possible de se sortir de ce carcan, de ce cercle infernal dans lequel les médecins tentent de nous enfermer dès qu’ils nous apprennent que nous sommes enceintes. En France, malgré toutes les interdictions et les dictats qu’ont tentés de nous imposer les autorités, existe un petit groupe de sages-femmes résistantes, indépendantes et déterminées, qui mettent tout en œuvre pour permettre à des parents de réaliser leur souhait de mettre au monde leur enfant en toute dignité. Des personnes qui savent répondre aux demandes des parents qui souhaitent un accompagnement personnalisé, humain et global. On parle alors d’Accompagnement Global à la Naissance ( AGN ) : un suivi de la grossesse, de la naissance et du post-natal à la fois plus personnalisé et moins médicalisé ou du moins à bon escient. Les futures mamans peuvent librement choisir comment mettre au monde leur bébé, car la position imposée dans les hôpitaux est loin d’être la meilleure, les sages-femmes libérales nous offrent une panoplie d’autres postures (http://www.entre-mamans.com/portail... ) : debout, assise, semi-assise, accroupie… et même dans l’eau ! De plus, il est possible aujourd’hui de se préparer à un accouchement sans douleur ou du moins facilité, avec l’une des nombreuses méthodes proposées aux mamans : Yoga, haptonomie, sophrologie, chant prénatal, musicothérapie, exercices de respiration… et n’oublions pas le Pilates pour mieux comprendre notre corps et notre musculature afin que le jour J, l’expulsion soit facilitée et que le périnée reprenne plus rapidement sa souplesse d’origine.

Alors qu’aux Pays Bas, 30 % des accouchements se font à domicile, en France seulement 0,5 % ( source : Comment la naissance vient aux femmes ). Et pour celles qui souhaitent un accouchement en milieu hospitalier, il existe les maisons de naissance qui permettent aux femmes d’accoucher dans une chambre chaleureuse et conviviale avec à proximité le nécessaire au cas où, il y aurait un problème.

N’oubliez pas ceci mesdames, malgré tout ce que peuvent vous dire les « professionnels » de santé, les femmes accouchent depuis la nuit des temps, entre femmes, dans des tentes, des tipis, sous des arbres, dans des champs, des écuries… et elles n’en sont pas mortes pour autant. Leurs enfants ne sont pas nés avec des malformations ou des maladies, la preuve, nous existons ! Il n’y pas si loin encore, nos grands-mères pouvaient accoucher sans impunité chez elles assistées d’une sage femme qui exerçait en toute légalité.

Accoucher chez soi n’est pas un crime et n’est pas plus dangereux qu’accoucher à l’hôpital. Accoucher à domicilie c’est avoir la volonté de se réapproprier la naissance de son enfant, de vouloir être maître de son accouchement, refuser une surmédicalisation bien souvent inutile pour soi et pour son bébé, vouloir une naissance sans violence pour son enfant et enfin avoir un suivi post-partum bien plus reposant à son domicile.

Mais alors pourquoi l’Etat ne légalise pas officiellement et n’encourage pas cette pratique ? Que s’est il passé depuis ? On se le demande ! Le ministère de la santé a sans doute été faire un tour du coté des finances et a constaté que les AAD ( accouchements à domicile ) ne rapportaient pas assez d’argent à l’Etat. Et oui, il n’est pas difficile de faire les comptes, un accouchement à l’hôpital c’est mobiliser une chambre pour 3 jours, une à deux sages femmes, un gynécologue, une infirmière, un anesthésiste, beaucoup de matériels, de temps et d’énergie. Alors qu’un AAD c’est une chambre gratuite : la vôtre, une sage-femme, un mari qui vous soutient et un peu de matériel de soin. Ce qui donne en moyenne une économie de plus de 750 € par grossesse soit 150 millions d’euros d’économies par an pour des grossesses jugées sans risques. Et on parle encore de « trou de la sécu » ? La méthode de l’Etat pour « exterminer » ces sages femmes qui exercent solo ? Une assurance hors de prix ! C’est pourquoi il n’en reste malheureusement plus qu’une soixantaine en France.

Et contre toute idée reçue les AAD, je le répète, ne sont pas dangereux ! Les sages-femmes ( des femmes ET des hommes ) ne sont pas des praticiens inconscients, ils n’acceptent que les patientes jugées sans risques, exigent une inscription dans une maternité et ont avec eux tout le nécessaire de réanimation.

Fut un temps, il existait des petites cliniques conviviales, chaleureuses et où il était encore possible de choisir sa position d’accouchement, mais ces cliniques à moins de 300 accouchements par an n’étaient pas assez rentables alors on les a fermés et on a renvoyé les patientes vers de plus grands hôpitaux où le service maternité est accolé au service des pathologies hépatiques et où les infirmières vont et viennent librement. Cherchez l’erreur.

Une petite lecture que je peux vous conseiller : « Pour une naissance sans violence » de Frédérik Leboyer, un récit simple et concis qui vous ouvre les yeux sur les méthodes modernes d’accouchements, ou comment on agresse femme et enfant avec une surmédicalisation insensée et inutile. Un récit qui vous rappelle, parce que vous le savez au fond de vous-même, c’est votre instinct, qu’il est nul besoin de toutes ces machines pour donner naissance à un enfant et qu’il est important à la venue au monde de ce dernier, qui vous lui montriez que vous êtes là, que vous l’aimez et le protégez. Heureusement que nous ne rappelons pas consciemment de notre venue au monde, nous risquerions de déprimer. Arthur Janov a d’ailleurs fait part de ses recherches dans le domaine de la mémoire inconsciente dans son livre : « Le corps se souvient », où il raconte comment des hommes et des femmes dépressives ou atteintes de maladies incurables ont retrouvés la santé en revivant leur naissance ou leur vie intra utérine, en bref, l’origine de leur mal être.

Pensez-vous qu’il soit normal que l’on vous plonge dans un bain de Bétadine à votre naissance sous prétexte que vous êtes sales ? Vous avez passez 9 mois dans le ventre de votre mère, baigné dans un liquide amniotique, vous avez traversé les voies génitales de votre mère pour apparaître au grand jour des lumières d’une chambre aseptisée, vous êtes réceptionnés par les mains d’un inconnu aux gants de caoutchouc avec un masque bleu qui vous coupe de suite votre seul lien à votre mère qui vous permet de respirer : votre cordon ombilical. On vous suspend par les pieds comme un vulgaire jambon et on vous tape les fesses pour que vous vous décidiez à respirer. On vous sépare de votre mère pour inspecter tous vos orifices et s’assurer que ces derniers sont bien propres. On vous pèse, vous mesure afin de s’assurer que vous êtes bien dans la norme. Et enfin vous avez droit à votre premier bain, rempli de désinfectant, qui vous retirera votre seule protection cutanée naturelle ! Merci Pasteur d’avoir découvert le virus car maintenant, nous en sommes complètement parano ! Merci Pasteur d’avoir affirmé sur votre lit de mort après une vie de recherche que « le virus n’est rien, le terrain est tout », car cette dernière phrase, personne ne semble s’en être rappelée !

Et si pendant le laps de temps où on vous enlève votre bébé, celui ci tombe des mains d’une infirmière maladroite ou s’il est malencontreusement échangé avec un autre enfant, qui le saura ? Ces cas sont extrêmes, mais ils existent. L’Homme a créé des usines à bébés, vous rentrez avec un numéro ( un de plus ), leur but est que vous sortiez avec votre bébé dans les bras trois jours plus tard, peu importe que vous ayez été traités avec respect et que votre accouchement se soit passé comme vous le souhaitiez. Il faut remplir les lits et surtout les quotas imposés par l’état au risque de voir cet hôpital fermé.

La France bat des records de surmédicalisation, les autorités tirent la sonnette d’alarme.

Mais que proposent-ils pour inverser la tendance ? La mise en place de maisons de naissance où les femmes auraient enfin le droit de choisir leur accouchement et seraient suivies par la même sage-femme est sans cesse repoussée. Les sages-femmes libérales sont pistées, leurs faits et gestes surveillés, on attend d’elles l’erreur fatale qui les obligera à cesser leur activité au profit des hôpitaux, une fois de plus. Ces femmes et ces hommes pratiquent leur métier presque dans la clandestinité.

Alors mesdames et messieurs les citoyens, si vous vous interrogez sur les conditions de naissance en France, réclamez donc au ministère de la santé que soit mis en place des maisons de naissance, que les petites cliniques soient rouvertes et que les sages femmes libérales soient réellement reconnues !

Nota bene sur les dérives des AAD. Aux mamans qui souhaitent accoucher chez elles, ne prenez pas le risque de tomber dans les dérives extrémistes des ANA ( accouchement non assisté ) ou des bébés lotus, malgré tous les témoignages que vous trouverez sur le net. Car si des femmes se montrent fières de raconter leur accouchement en solo, nous n’entendrons JAMAIS témoigner celles qui y sont restées parce qu’elles ont eu une hémorragie et que personne n’était là pour les aider ! Un accouchement se doit d’être un minimum suivi par une personne compétente et expérimentée.

Si aucune sage-femme libérale ne pratique près de chez vous, imposez à votre hôpital comment vous souhaitez que se déroule votre accouchement par un courrier qu’ils joindront à votre dossier. Un hôpital est un service public qui est à VOTRE service.

Vous trouverez la liste des sages femmes indépendantes sur le site de Sophie Gamelin

Il se développe de plus en plus un métier encore non reconnu en France, le métier de Doula www.doulas.info . Ces personnes sont formées à assister les sages-femmes lors de la grossesse, de l’accouchement et des suites de couches.

L’accouchement à domicile vous fait aussi très vite prendre conscience de tout plein de choses : Les bienfaits de l’allaitement maternel, les soins à apporter à votre bébé ou les dangers des cosmétiques modernes, l’allopathie, les bienfaits du portage et même… l’écologie ! Car quand on a un enfant on arrête de se regarder le nombril, on ne pense plus qu’à lui et à son bien-être qui passe par une Terre propre et fertile.

Pour ma part, j’ai eu la chance fin 2005 de donner naissance à mon fils chez moi, entourée de ma mère et de ma sage-femme. Un moment fabuleux et inoubliable. Par manque de moyen je n’avais pas suivi de cours de préparation à un accouchement sans douleur, et pourtant, je n’ai pas l’impression d’avoir vécu l’impossible. A mon sens, notre corps ne souffre pas plus que la limite qu’il peut atteindre. Et quand en plus on est accouché par une sage femme homéopathe acupuncteur et qu’on suit soi même des cours de naturopathie, que demander de plus ?

Je remercie mon amie Kathy G de m’avoir fait connaître l’accouchement à domicile car je ne pensais pas qu’à notre époque cela était encore possible. Je remercie aussi ma mère de m’avoir suivie dans mon choix et de m’avoir épaulée et assistée jusqu’au bout. Enfin, je remercie Béatrice D ma sage-femme, sans qui ce projet de naissance n’aurait pu aboutir. Je la remercie de m’avoir suivi pendant cette grossesse, de m’avoir apporté assurance et soutient. Bon courage à toi Béatrice, je pense à toi !

Je souhaite à toutes les femmes de vivre la même grossesse et le même accouchement que j’ai eu car vraiment je ne comprends pas qu’aujourd’hui avec tout ce que l’on sait, on laisse encore se dérouler des accouchements comme ceux qui ont lieux dans les hôpitaux !

Quelques chiffres sur l’accouchement et la surmédicalisation :

Concernant les accouchements à domicile ( AAD ) ( source : Wikipedia ) :

90 % des accouchements dans le monde sont des AAD ;
En France, 99,5 % des accouchements se font en milieu hospitalier ;
Aux Pays-Bas, 30 % des accouchements se font à domicile ;

Concernant l’utilisation de l’amniocentèse en France ( source :Le Parisien du 26 juin 2007 ) :

15% des femmes françaises enceintes subissent aujourd’hui une amniocentèse.
91506 amniocentèses ont eu lieu en 2004 qui ont permis de détecter 4370 cas d’anomalies chromosomiques.
41% de ces anomalies concernaient la trisomie 21.
627 251 femmes enceintes ont fait la prise de sang du 2 ème trimestre, qui a débouché sur 36000 amniocentèses. Et 6000 interruptions médicales de grossesse (IMG) ont été pratiquées.
35% de « faux positifs » chez les femmes de moins de 35 ans après la prise du 2 ème trimestre. C’est-à-dire des femmes considérées comme à risque accru d’attendre un enfant trisomique alors que ce dernier est parfaitement sain.

Concernant l’analgésie péridurale ( Source : Comment la naissance vient aux femmes éditions MIRE ) :

L’analgésie péridurale est utilisée dans 70% des accouchements en France contre 15 % des accouchements néerlandais. Et pourtant les performances des deux pays en termes de mortalité et de morbidité périnatales sont tout à fait comparables.

Concernant les Maisons de Naissance :
Aux États-Unis, la première maison de naissance (birth center) a été fondée en 1975, à New York. Il en existe maintenant plus d’une centaine ;
En Europe, le mouvement s’est d’abord implanté en Allemagne (en 1987), puis en Suisse, Autriche, Belgique, Suède, Grande-Bretagne... Un réseau européen de maisons de naissance ( Netzwerk Europa) a vu le jour en 1993 ;
Au Québec, il existe actuellement huit de ces maisons. Elles sont rattachées à des CLSC ( Centre local de services communautaires) sous l’autorité du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Une nouvelle maison de naissance devrait voir le jour à Québec en décembre 2007. Il y a actuellement 65 sages femmes qui peuvent pratiquer selon l’ordre des sages femmes du Québec ;
Au Québec, les parents s’impliquent souvent activement dans leur maison de naissance par le biais d’un comité de parents (ex. : http://www.mimosa.qc.ca ) ;
Aucune expérimentation n’a permis à ce jour d’évaluer la distance compatible avec la sécurité. Elle est donc très variable selon les pays. En France, début 2007, le corps médical estime que la proximité devrait être telle qu’aucun moyen motorisé ne soit nécessaire au transfert. En Australie, par contre, la distance estimée acceptable est celle qui permet un transfert en moins de 90 minutes…

Pour terminer, voici une liste non exhaustive de quelques bonnes lectures sur ce sujet :

Comment la naissance vient aux femmes de Madelaine Akrich et Bernike Pasveer ;
Pour une naissance sans violence de Frédérik Leboyer ;
L’aimer avant qu’il naisse de Jean-Pierre Relier ;
Adrien ou la colère des bébés de Jean-Pierre Relier ;
Le corps se souvient d’Arthur Janov ;
Parents et sage femme de Paloma Chaumette ;
Trois fées pour un plaidoyer, ou l’éloge d’une naissance amoureuse et consciente de Brigitte Dohmen, Corinne Gere et Christiane Mispelaere ;
Césariennes, quels effets en enjeux de Michel Odent ;
Vivre sa grossesse et son accouchement. Une naissance heureuse de Isabelle Brabant ;
Préparer son accouchement avec le projet de naissance de Sophie Gamelin-Lavois ;
Au cœur de la naissance, témoignages et réflexions sur l’accouchement de Lysane Grégoire et Stéphanie St Amant ;
Elever son enfant autrement de Catherine Dumonteil-Kremer ;
Elever et soigner son enfant autrement de Pierre Popowski et Daniel Scimeca ;
Bébé est là, vive maman. Les suites de couches de Bernadette de Gasquet, X Codaccioni, Danielle Roux-Sitruk, et Laurence Pourchez ;
L’alimentation de la femme enceinte et allaitante de Jean-Pierre Ruasse ;
Mon bébé bio de Ralf Moll.

Quelques sites pour vous informer et vous aider dans votre projet de naissance :

http://portail.naissance.asso.fr
http://ciane.info
http://afar.naissance.asso.fr
http://perinatalite.chez-alice.fr/mdn/france.htm
http://www.perinatalite.info
http://portail.naissance.asso.fr/docs/homebirth-fr.htm
http://accoucherautrement.free.fr
http://www.ansl.org/ Association nationale des sages-femmes libérales.
http://www.ciane.info/ Collectif InterAssociatif autour de la Naissance ( en France )
http://www.unaf.fr/ Union Nationale des Associations Familiales ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accouchement_%C3%A0_domicile

Les recommandations de l’OMS en matière d’accouchement :

- http://www.who.int/reproductive-hea...
 http://www.who.int/reproductive-hea...

Evénements autour de la naissance respectée :

http://smar.info
http://portail.naissance.asso.fr/events.htm
http://www.maxploquin.info

Informations sur la création des Maisons de naissance en France :

Plan périnatalité 2006-2007 :
 http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/p...

Bilan de l’expérimentation du fonctionnement des Maisons de naissance en France :
 http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0...

L’adresse d’une clinique à Paris qui respectera votre projet de naissance :
http://www.clinique-du-bien-naitre.com

« Vivre la naissance d’un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle. »

Paul Carvel

RG pour
 http://evolutionnaire.free.fr/naitr...

Messages

  • ce qu’on oublie de dire, c’est que les taux de mortalité en couches aux pays-bas sont les plus élevés du monde occidental. par ailleurs, l’idée maîtresse derrière ces accouchements à domicile n’est pas la liberté ni un retour à la nature, mais le bas coût et l’idée protestante de la douleur ("tu enfanteras dans la douleur"). les sages-femmes (vroedvrouwen) sont appelées "la maffia des sages-femmes" car elles vont voir les femmes dès qu’elles sont enceintes pour leur conseiller fermement d’éviter l’hôpital. il n’est donc pas question de choix, mais de pression sociale et d’intimidation.
    tous les étrangères que je connais aux pays-bas ont vu dans quelles conditions ridicules les femmes doivent accoucher et s’empressent de retourner qui en Espagne, qui en France, qui en Angleterre pour accoucher sans courrir le risque de mourir en couches.
    une de mes collègues a passé deux jours en couches sans que personne ne songe à l’emmener à l’hôpital alors que ça se passait mal. résultat : un bébé mort étouffé et des parents dépressifs. on ne sait pas si elle pourra à nouveau avoir des enfants.
    le retour à la nature et la liberté, oui, mais pas à n’importe quel prix.
    un français des pays-bas

    • Avez-vous des chiffres sur la mortalité périnatale aux Pays-Bas ?
      Aux dernières nouvelles, il me semble que la France est en tête de mortalité des femmes et des bébés, et les Pays-Bas ont des meilleurs résulats. Ceci pour les derniers chiffres que j’ai vus.
      Emma Plaf.

    • Je suis abasourdie. J’ai vu récemment un documentaire sur la question. Ca se passait aux Pays-Bas. Y apparaisaient des femmes, des médecins et des sages-femmes qui étaient loin de faire état de ce que vous avancez... Je ne nie pas que même là-bas, pour certaines femmes, l’accouchement à l’hôpital avec péridurale représente "le progrès", mais pas pour toutes.

      Pour mon dernier bébé (le troisième), grâce à une excellente prépa avec une sage-femme formidable qui était présente au moment de l’accouchement, j’ai ressenti la douleur des contractions oui (dont je n’ai plus le moindre souvenir à ce jour), mais aussi une foule de sensations intenses qui ont fait de ce moment le plus magique, le plus fort et le plus bouleversant de ma vie. J’ai trouvé ça puissant, renversant, enivrant, fantastique. Rien à voir avec les deux précédentes naissance avec prise en charge classique à la maternité et péridurale.

      Il faut de tout, pour toutes...

      Catherine Chaumont.

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Grossesse#Mortalit.C3.A9_p.C3.A9rinatale

      Statistiques de mortalité maternelle, pour 100 000 naissances : 11,7 pour la France, 7 pour les Pays-Bas, 5,5 pour la Finlande. D’après ces données, seuls les Hongrois font pire que nous...

      Catherine Chaumont

  • Que voilà une grande cause !
    Des affirmations à l’emporte-pièce, jusqu’au grotesque "naître autrement pour vivre libre" [sic], on croirait une publicité ! Quelle liberté ? Quelle recherche psychologique ? Rien, il suffit d’affirmer et de s’adresser à la crédulité.
    si on écrit que "90 % des accouchements dans le monde sont des AAD" il seraît honnête de préciser que la majorité sont dans les pays ’en voie de développement’, où les taux de mortalité infantile et maternelle sont très élevés.
    Suffit-il de slalomer autour des risques de malformations pour les faire disparaître ?
    écrire que "les autorités tirent la sonnette d’alarme" sans préciser quelles autorités, ça rappelle une article du Parisien citant un "professeur Lejeune" s’opposant à la dépénalisation de l’avortement.
    les économies réalisées pourraient être sorties d’un audit sur la réduction des services hospitaliers...
    Qu’il faille conserver des structures médicales de proximité ne fait guère de doute !
    Mais le mélange confus avec les dangers (réels) des OGM et des cosmétiques n’a rien à voir avec la choucroute et fait de l’ensemble de l’article un fatras impressionniste susceptible, hélas, de faire remonter dans bien des cas la mortalité natale.

    Aucune étude statistique sérieuse n’est mentionnée hormis les "on dit", "ça me semble". Aucun lien de causalité n’est établi. Faire du prosélitisme dans de pareilles conditions frise l’irresponsabilité.

    Jean-François

  • Accoucher à la maison n’est pas un "trip", ni une sorte de concours pour prouver que la Nature est toujours la meilleure. Elle est prodigieusement complexe et adaptatibe mais elle n’est pas parfaite. Bienvenue sur la Terre. Cependant, être enceinte et accoucher sont reconnus comme des processus physiologiques normaux du corps féminin par tous les livres médicaux existant. Alors qu’une véritable culture de la peur s’est installée, les "avis" médicaux sont souvent de la désinformation au sujet de l’accouchement à la maison car les données scientifiques probantes ne peuvent démontrer la plus grande sécurité de l’hôpital sur la maison pour les situations à "bas risque". Il me semble que le paternalisme médical n’est plus de mise et que les femmes enceintes ne sont ni malades, ni des enfants. Informons-les, permettons leur des choix réels et soutenons-les. Les Pays Bas ont toujours soutenu l’accouchement à la maison parce que la famille a été reconnue comme un des piliers de la société. La valorisation des sages-femmes a permis que leur système de santé ne soit pas seulement un système médical et hospitalier, reconnu comme onéreux, sans être plus efficace. D’abord soutenir la normalité et les liens familiaux et ensuite mettre en place un système qui permet d’intervenir au besoin. Pour moi cet article est d’abord le signe de la reconnaissance que le processus de la maternité est d’abord un processus de santé. , de la technologie et de la médecine, est un signe de santé. La majorité des grandes organisations nationales et internationales recommendent d’organiser les soins de maternité pour que les femmes et les familles aient des choix quant au lieu de naissance. La liberté de choisir, lorsqu’on est en santé, n’est pas un luxe, ni une irresponsabilité. La santé n’appartient pas aux professionnels.

    Céline

  • Pour toutes vos questions vous pouvez les poser en direct a l’auteur ICI :
    http://evolutionnaire.free.fr/naitreautrementpourvivrelibre.php#1
    Salutation terrienne

  • Juste quelques remarques qui me paraissent importantes :

    1) Ne pas oublier tout de même que c’est le suivi de la grossesse qui
    permet de déceler les situations à risque qui vont nécessiter une prise
    en charge médicale et de décider qu’au contraire, la naissance peut se
    faire à domicile ou en MdN... C’est notre meilleur argument pour mettre
    en avant la nécessité de choix différents de la maternité pour un
    accouchement physiologique. La prise de sang mensuelle si on n’est pas
    immunisée contre la toxo permet une prise en charge précoce au cas où...
    La France est le seul pays où l’examen est obligatoire, ça ne veut pas
    dire qu’il n’est pas effectué ailleurs de façon routinière.
    L’échographie permet de déceler un placenta praevia qui oriente vers une
    césarienne pour sauver la vie de la maman ou une anomalie chez le foetus
    qui peut être traitée chirugicalement dès la naissance (voire in utero)...

    On est d’accord sur ce qui est des dérives et du stress occasionné chez
    les futures mamans...

    2) On ne fait pas de césarienne systématique à une femme qui a déjà eu
    de l’herpès génital.

    3) Les échographies ne sont pas obligatoires (contrairement à ce qu’on
    lit sur plusieurs sites Internet) Ce sont les visites mensuelles qui le
    sont. Autant les 2 premières échos sont importantes, autant on peut se
    passer de la troisième, à mon avis. C’est à chacune de voir.

    4) Le bain à la Betadine du nouveau né qu’on a au préalable pendu par les
    pieds pour lui coller une fessée, ça existe encore ce truc ? Je ne crois
    pas...

    5) Pour ce dernier point, je préfère citer l’auteur :

    " (...) l’avenir et le bien être de l’enfant se jouent pendant la
    grossesse et l’accouchement. Malheureusement, seul une poignée de
    professionnels en ont pris conscience et osent le dire. Alors forcément,
    avec tout ce stress, ne nous étonnons pas de voir autant
    de fausses couches et de prématurés."

    Même si je ne nie pas l’intérêt des études portant sur la question, tout
    ne se joue pas au moment de la grossesse et de l’accouchement
    (heureusement). Le déterminisme biologique n’existe pas. Le milieu
    social, culturel, l’environnement fait de rencontres, sollicitations
    diverses, interactions, bref tout ce qui va intervenir dans
    l’établissement de connexions neuronales et dans la façon dont la chimie
    de notre cerveau évolue, va influer sur nos comportements. Ainsi,
    certains défauts génétiquement codés peuvent ne pas s’exprimer. Un
    foetus sain et ayant d’un point de vue biologique les meilleures chances
    du monde d’être équilibré et en bonne santé peut avoir une vie d’adulte
    perturbée alors qu’un bébé qui a mal démarré du fait du stress maternel
    pendant la grossesse, de la péridurale de sa maman, de la mort de son
    père pendant la grossesse peut avoir, selon la façon dont les choses
    s’organisent à sa naissance et ensuite (voir différents facteurs énoncés
    plus haut) une vie riche, stable et heureuse...

    Voir : "De chair et d’âme" de Boris Cyrulnik.

    Ensuite, et c’est bien de le souligner, mettre en avant ce déterminisme
    biologique peut aussi être un gros facteur de stress pour la femme
    enceinte (qui va se rajouter par exemple, au stress vécu lors du
    licenciement de son mari - mon bébé va souffrir de mon stress, ça me
    stresse encore plus de le savoir, ça va l’affecter davantage, c’est sûr,
    il va finir homosexuel - présenté comme une maladie sur le site de
    recherche en santé primale de M. Odent
    http://www.birthworks.com/primalhealth/databank.phtml?kw=*homosexuality)
    ou qui, honte à elle, aurait choisi d’accoucher sous péridurale, donnant
    ainsi à son enfant toutes les chances de devenir toxicomane, dépressif
    et violent...

    Nous sommes humaines, donc imparfaites. Nous mettons des êtres humains
    au monde, pas des articles devant répondre à des normes de perfection.
    Sinon, vivement l’utérus artificiel qui épargnera les effets délétères
    produits par les mères sur leur foetus pendant la gestation et la
    naissance... Vivement "Le meilleur des mondes".. où tout le monde serait
    heureux ou ne saurait plus ce qu’est le bonheur ?

    La plupart des femmes instinctivement sont très attentives à ce qu’elles
    respirent, mangent et boivent pendant la grossesse. C’est bien de les
    conseiller en ce sens, même pour ce qui est des pesticides présents dans
    notre nourriture. Mais les cochonneries présentes dans l’air, on ne peut
    les éviter. on fait des bébés issus de femmes du 21e siècle... Ca
    présente des avantages comme des inconvénients pour leur santé.

    Les fausses couches et les prématurés sont surtout liés à la procréation
    médicalement assistée et à l’âge de la mère pour une première grossesse,
    il me semble. Le suivi et la prise en charge médicalisée de certaines
    femmes ("distilbènes" par exemple) leur permet de mener des grossesses
    qui si elles n’arrivent pas souvent à terme, permettent tout de même à
    leur bébé de survivre. Ce n’est pas la prise en charge médicale des
    grossesses à haut risque qui pose problème, c’est l’actuelle inexistence
    de filières physiologiques pour la grossesse et l’accouchement pour 80%
    des femmes qui sont enceintes.

    Catherine Chaumont

  • Une dernière réaction, par rapport à l’accouchement non assisté (ANA),
    présenté dans ce message d’une manière ultra alarmiste qui me fait trop
    penser à la façon dont la plupart des gens présentent l’accouchement à
    domicile accompagné par une sage-femme.

    Je cite l’auteur :

    "Car si des femmes se montrent fières de raconter leur accouchement en
    solo, nous n’entendrons JAMAIS témoigner celles qui y sont restées parce
    qu’elles ont eu une hémorragie et que personne n’était là pour les
    aider ! Un accouchement se doit d’être un minimum suivi par une personne
    compétente et expérimentée."

    Non, il ne se doit pas... C’est mieux, à mon avis, mais il ne se "doit"
    pas. Les femmes, les couples qui font ce choix, ont aussi le droit
    d’être respectés.

    Même si je ne le conseillerai à personne, c’est un choix que je
    comprends. Je me dis que la femme qui fait cette démarche sent
    instinctivement que tout se passera bien et que cette certitude fera
    elle aussi que les choses se mettront bien en place. Ces femmes sont
    pour la plupart suivies par une sage-femme pendant la grossesse et
    souvent accompagnées par leur conjoint (ou autre personne de confiance)
    au moment de la naissance (on a le téléphone pour appeler les secours au
    besoin). Ensuite, pour celles qui n’auraient ni suivi, ni personne à
    leurs côtés le jour de la naissance, c’est un acte qui s’inscrit
    également dans une démarche écologique (revendiquée par l’auteur pour
    l’AAD)... Et les risques sont estimés comme étant une composante
    acceptable de ce qui s’inscrit dans un projet de vie, une philosophie.
    Je n’ai jamais entendu quiconque témoigner au sujet d’une femme morte
    lors d’un ANA. Ca ne veut pas dire que ça ne s’est pas produit mais ça
    arrive aussi à la maternité...

    En plus, le point de vue de l’auteur est un peu en contradiction avec
    les mots qui furent les siens plus haut :

    "N’oubliez pas ceci mesdames, malgré tout ce que peuvent vous dire les « 
    professionnels » de santé, les femmes accouchent depuis la nuit des
    temps, entre femmes,
    **
    Pas toujours ! Parfois seules, dans certaines cultures. Et puis la
    "femme" éventuellement présente n’était pas forcément une matrone,
    c’était parfois une soeur, une amie, une mère...
    **
    dans des tentes, des tipis, sous des arbres,
    dans des champs, des écuries… et elles n’en sont pas mortes pour autant.
    **
    Ben si, quand même... Elle mourraient relativement jeunes, les femmes.
    Elles étaient souvent enceintes très jeunes (mettre un bébé au monde à
    13 ans, quand on n’a pas fini sa croissance osseuse, ça peut parfois
    poser quelques problèmes). Elles mourraient aussi parce que la
    transfusion sanguine n’était pas maîtrisée, pas plus que la césarienne.
    Aujourd’hui, le suivi des grossesses et l’intervention médicale
    éventuelle (même de la sage-femme durant un AAD ou à l’hôpital) peut
    permettre de sauver des vies.
    **
    Leurs enfants ne sont pas nés avec des malformations ou des maladies, la
    preuve, nous existons
    **
    Des bébés malformés ou malades ont toujours existé. Nos conditions de
    vie ont grandement amélioré cet état de fait (certaines maladies graves
    touchant encore de petits africains malnutris sont dues à ce simples
    carences alimentaires). Le fait qu’il y ait des femmes mourant jeunes et
    des bébés malades ou atteints de malformations n’empêche pas l’espèce
    humaine de se perpétuer.

    La notion d’amour dans un couple est une donnée plutôt récente... A une
    époque, on épousait une femme pour avoir une descendance. Quand elle
    mourait, on en changeait sans forcément avoir beaucoup de chagrin
    (c’était une chose intégrée, le fait qu’une femme pouvait mourir en
    couches, un peu comme une fatalité). On perd plus douloureusement une
    femme ou un bébé aujourd’hui qu’au XIXe siècle... Aujourd’hui, les
    femmes ont en général fini leur croissance quand elles sont enceintes,
    elles sont mieux alimentées, ont une meilleure hygiène et de meilleures
    conditions de vie. Ensuite, on a les moyens de dépister chez les femmes
    dont la grossesse ne présente pas de risques particuliers (par un simple
    suivi effectué par une sage-femme) d’éventuels problèmes en cours de
    grossesse pour intervenir, si besoin.

    En Afrique, dans certaines contrées, c’est loin d’être le cas. Rajoutons
    aux problèmes énumérés ci-dessus l’excision et ses conséquences
    désastreuses qui font qu’elles sont nombreuses à y rester, souvent avec
    leur bébé...

    D’après les derniers chiffres de l’OMS, près de 530 000 femmes meurent
    chaque année pendant la grossesse ou l’accouchement, plus de trois
    millions d’enfants sont mort-nés, plus de quatre millions de nouveau-nés
    meurent au cours des premiers jours ou des premières semaines de vie et,
    au total, 10,6 millions d’enfants meurent chaque année avant leur
    cinquième anniversaire. Principalement dans les pays sous développés (ou
    en voie de développement, comme on préfère dire).

    Voir http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2005/pr16/fr/index.html

    Catherine Chaumont.

  • Votre sage-femme Béatrice D. demande quand même 1000 euros pour un AAD, alors que l’hôpital est gratuit ...
    Pour des femmes de revenus modestes, le choix est malheureusement vite fait !

    L., une étudiante sage-femme
    ,

    • Oui, l’accouchement à domicile aujourd’hui en france est réservé à ceux qui peuvent se le payer. Certains n’ont pas le choix.

      D’après ce que j’entends, ce seraient entre 700 et 1000 euros que le couple paie à la sage-femme, pour le suivi de la grossesse + accouchement + suite de couches.

      Là dessus, la sécu rembourse quelque chose : dans les 150 euros pour l’accouchement, + les visites prénatales et des visites de suite de couche (combien ? 150 euros ?) + parfois les frais kilométriques.

      Le coût pour la sécu serait donc de l’ordre de 300 euros. (qu’on me signale si le calcul est inexact)

      Contre un coût moyen pour un suivi de grossesse + accouchement en maternité : 2650 euros (source
      http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/25/46/25/mdn/forfait-agn-mdn.pdf )

      Dommage que le système de santé public français ne prévoie pas un option "accouchement à domicile" qui serait mieux remboursé par la sécurité sociale mais qui, au final, lui permettrait des économies. Tout en permettant aux femmes de choisir.*

      (l’angleterre, elle, l’a compris)
      * sur le chiffre 25% des femmes en france qui souhaiteraient l’accouchement à domicile : je suis dubitative. Je pense que ce chiffre est faux.

      Emma Plaf

    • L’hôpital n’est pas gratuit. Il est payé par tout le monde par les cotisations sociales. Un accouchement à domicile coûterait beaucoup moins cher à la sécu qu’en maternité. Mais ce n’est pas le problème.

      Une sage-femme libérale qui se déplace pour un accouchement à domicile ne sait pas le temps qu’elle va y passer. Il n’y a pas une relève qui prendra le relais au terme d’une garde, comme à l’hopital.

      Elle arrive quand la maman est en travail (parfois se déplace même avant qu’il ait même réellement commencé) et ne rentre chez elle que quelques heures (2 ou 3) après la naissance du bébé. Ca peut prendre 5 heures comme 20. Pendant ce temps de présence, elle ne peut effectuer ses consultations.

      Ca explique un coût élevé à la charge des parents. Ce qui effectivement pose parfois problème aux foyers les plus démunis. C’est pourquoi les Maisons de Naissance intégrées au système de soin seraient une bonne chose. Elle permettraient à toutes, quelle que soient leur condition sociale, d’y avoir accès (prise en charge sécu comme à la maternité).

      Toutes les sages-femmes pratiquant des AAD ne demandent pas 1000 euros. Et beaucoup acceptent de revoir leurs tarifs ou un paiement échelonné en cas de difficultés.

      Souvent, même avec de faibles revenus, un couple déterminé est prêt à sacrifier cette somme élevée pour pouvoir vivre la naissance de bébé selon leurs choix. C’est un projet qu’on a fait de longue date, on a économisé.

      Mais c’est vrai, ce n’est pas possible pour tous. Et parfois, si la femme souhaiterait l’AAD, son mari, pas forcément concerné de la même manière, s’y oppose juste pour cette raison (1000 euros, t’es pas folle ? C’est plus que mon salaire !). C’est triste. Je suis bien d’accord.

    • Je n’ai pas signé mon dernier message :

      Catherine Chaumont.