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Naufragés du show-biz

Publie le dimanche 15 juin 2003 par Open-Publishing

Labels qui coulent, salles qui rament, statut des intermittents qui prend l’eau… La scène indé est naufragée. L’Interdit est allé voir les artistes qui se débattent pour ne pas se noyer.

" Toi tu respectes les artistes, surtout les rebelles, pas ceux préfabriqués et formatés par l’industrie et pour l’industrie. Tu es donc fantastique mais il te reste à prouver que tu défends la culture au pluriel et pas seulement parce que le profit (tiens donc un mot qu’il ne prononce jamais mais nous, oui !) n’a pas d’odeur. " Le 9 mars 2002, Bertrand Cantat, chanteur de Noir Désir, crée le scandale en apostrophant à la télévision Jean-Marie Messier. En quelques phrases ironiques, il démonte les beaux discours du patron de Vivendi Universal.

Aujourd’hui, Messier n’est plus maître du monde. En revanche, le malaise des musiciens reste entier. Car le monopole des majors n’a jamais été aussi fort. Le marché mondial du disque est tenu à 80% par cinq grands groupes de communication (Universal Vivendi, AOL-Time Warner, BMG, Sony, EMI-Virgin). A lui seul, Universal maîtrise 35% du marché français. Dans ces conditions, on assiste à la standardisation de la musique. Les multinationales de la culture ne prennent aucun risque, de peur de voir leurs actions chuter en bourse. Il leur est plus facile de sortir des compilations de vieux succès, qui trouveront forcément un public, que des nouveautés… Résultat, l’industrie musicale est de plus en plus industrielle et de moins en moins musicale.

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