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Ne laissons pas la gauche au Parti Soumis (Aube nouvelle n°14)

par CED

Publie le samedi 17 janvier 2015 par CED - Open-Publishing

"Oui, la gauche peut mourir !" s’ est exclamé le premier ministre Manuel Valls le 14 juin dernier devant les responsables nationaux du PS. Cette déclaration provocante n’a suscité aucune protestation à l’intérieur de son parti où tout est écrit : il a perdu les élections municipales en juin et va subir une nouvelle déroute lors des départementales et les régionales en 2015 Pourtant il n’ envisage pas de changer de politique pour éviter cette catastrophe annoncée...

Le PS ne s’imagine pas se mettre au service du peuple et croit au contraire qu’il est courageux d’être le valet du patronat en lui apportant sur un plateau d’argent des milliards d’euros prélevés sur nos impôts ! Les actionnaires, pour le remercier, refusent d’investir dans notre pays pour se gaver encore et encore de dividendes tout en manifestant bruyamment pour en avoir encore plus... Résultat : le chômage continue d’augmenter.

Depuis longtemps, le PS a l’habitude de nous trahir dès qu’il accède au pouvoir, prétendant agir au nom du réalisme. En 1981, il affirmait vouloir « changer la vie » et, dès 1983, il se lançait dans une politique d’austérité. Son seul souci était de rendre impossible toute réflexion pouvant déboucher sur la contestation de ses choix antisociaux.

Aujourd’hui, c’est encore pire. Le PS ordonne à la police de briser la jeunesse qui refuse les projets nuisibles à l’ environnement comme l’aéroport de Notre-Dame des Landes et le barrage de Sivens. Ces chantiers sont destinés à satisfaire la vanité de quelque obscur élu local à la recherche d’une quelconque postérité tout en satisfaisant les appétits de firmes comme Vinci qui cherchent désespérement à augmenter leurs profits. À Amiens, le PS nous a endettés pour des années avec son projet inutile du chantier de la citadelle.

Il faut en finir avec cette folie d’un système économique qui nous mène au gouffre. Le PS multiplie les numéros d’ours savant pour nous persuader que le capitalisme est incontournable et seul capable de répondre aux exigences de la nature. En réalité, il est en train de la détruire : le réchauffement climatique s’accélère et de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent. Ce qui ruine l’ environnement naturel se fait contre l’ être humain. Et les publicitaires, ces habiles serviteurs de notre société de consommation, tentent de nous endormir avec les images omniprésentes d’une abondance factice.

Dans notre département, nous avons participé au mouvement qui remet en cause la ferme des 1000 vaches, un projet d’industrialisation de l’agriculture qui fait passer la quantité produite avant la qualité et le bien-être animal. Nous nous refusons à suivre ce délire qui tend à faire de l’être humain un consommateur inconscient tout juste bon à se faire parasiter par une minorité si riche qu’elle ne sait plus quoi faire de son argent.

Nous vous appelons à nous rejoindre pour faire de notre journal un lieu de contestation et de propositions. Notre but a toujours été d’ouvrir des débats sur des sujets concrets comme, par exemple, la gratuité des bus ou celle des premiers m3 d’eau, idées que nombre de politiciens arrogants refusent d’examiner au nom d’un réalisme étriqué qui se satisfait du monde tel qu’il est aujourd’hui.

Pour l’équipe de l’Aube nouvelle

Cédric Maisse

l’Aube nouvelle n°14