Nestlé songe à un repreneur marseillais moyennant un euro symbolique

Le groupe alimentaire suisse Nestlé a décidé de céder pour un euro symbolique une partie de ses installations qui se trouvent sur le site de Saint-Menet, dans les quartiers est de Marseille (Bouches-du-Rhône), dont la fermeture était initialement prévue au 30 juin dernier, a-t-on appris à l’issue de la table ronde organisée lundi en préfecture.

"Nous avons accepté de céder le foncier, le bâti et une partie des installations non stratégiques à un repreneur crédible qui se présenterait dans un délai d’un mois", a indiqué le directeur général de Nestlé-France Jean-Pierre Carli, alors que la production de chocolat et de café soluble de l’usine de Saint-Menet a officiellement repris lundi conformément à la décision judiciaire du 24 août.

Le secrétaire général CGT du comité d’entreprise, Patrick Candela, a fait part de sa "grande satisfaction". "Nous sommes heureux de constater que Nestlé ne s’oppose plus à la recherche d’un repreneur", a-t-il dit.

Pour autant, la CGT a indiqué qu’elle demeurait "vigilante", le combat avec la direction de Nestlé ayant d’ores et déjà fait l’objet de dix procédures judiciaires.

La table ronde, qui réunissait lundi la direction de Nestlé, les représentants des 427 salariés et les collectivités locales, avait été organisée à la demande du Premier ministre, Dominique de Villepin.

"Si l’on ne peut s’opposer à la décision de Nestlé de quitter Marseille, il n’est pas en revanche acceptable que la société exclue une reprise du site par un industriel susceptible de poursuivre une activité dans le même secteur", avait expliqué la préfecture.

Une nouvelle réunion est prévue le 14 septembre pour faire le point des avancées du dossier. Marseille (AP)