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Nimes - Un surveillant de l’EN renvoyé pour "propos politiques anarchistes" sur Internet !
Publie le mercredi 25 février 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Renvoyé pour avoir publié des vidéos sur le Web
Un surveillant de lycée de 32 ans a été suspendu de ses fonctions pour avoir publié des vidéos sur le site Dailymotion
Sketch
par julorigolo
Sketch
par julorigolo
Julien Combe, surveillant depuis le mois de janvier au lycée Albert-Camus de Nîmes et embauché pour une période de 3 ans avait l’habitude de diffuser des sketchs sur le site Dailymotion. Des vidéos dans lesquelles il tient des propos politiques anarchistes qui n’ont pas été appréciées par la direction de son établissement pour lequel il venait de commencer à travailler. Il a reçu ainsi une lettre de licenciement disciplinaire pour « incitation à la haine et à la violence à partir de documents vidéo en ligne sur Internet incompatibles avec l’exercice d’une fonction éducative au sein d’un établissement public local d’enseignement », selon Le Parisien.
« C’est une atteinte intolérable à ma vie privée, à mes opinions politiques. On ne me reproche rien professionnellement. On veut me licencier parce que je fais des sketchs et des vidéos sur Internet lorsque je suis chez moi », a déclaré Julien Combe au Parisien.
Dynamite et kalachnikov
Dans l’une des vidéos encore en ligne, d’une durée de 5 minutes, il interprète un personnage exaspéré par le bruit des gens participant à la Féria de Nîmes. On le voit montrer de la dynamite et une kalachnikov (factice) à la caméra, gestes suivis par le bruit de détonations, de tirs et de cris faisant penser qu’il a tiré sur la foule.
« Si un élève, par hasard, regarde ces images et le lendemain voit ce même homme lui faire un reproche sur l’autorité, ce n’est pas possible », a déclaré au Post l’inspecteur d’académie du Gard qui soutient la procédure de licenciement.
« Ce ne sont que des sketchs »
« J’ai critiqué dans une scène des fonctionnaires de l’éducation à travers une journée type avec 45 minutes passées aux toilettes et presque autant à la machine à café. Sur certains extraits plus politiques, j’explique mon cheminement, ma version des faits sur le marxisme, l’anarchisme. Il y a des images plus violentes qui ont été filmées par des médias », se défend le surveillant de lycée qui rappelle au passage qu’il s’agit uniquement de sketchs
– http://www.20min.ch/ro/multimedia/s...
http://www.dailymotion.com/julorigolo
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Commentaires rapides mais... nécessaires
De mieux en mieux !!
Quand démocratie rime avec dictature !!!
En 2009, en France, on perd son boulot (à l’Education Nationale !!!) pour avoir exprimé ses idées...
Déjà sur le lieu de travail, la liberté d’expression n’est pas reconnue, seules les idées des patrons (privés ou d’Etat) ont droit de cité : la propagande des dirigeants est permanente, sa contestation interdite !
Mais cela ne suffit pas à ceux qui nous gouvernent. Ils nous fliquent, ils nous contrôlent et veulent réprimer nos vies privées, nos opinions de citoyens, c’est-à-dire nos droits politiques basiques d’expression dans la "cité", la "polis", dans ce qui est censé être le fondement même de l’espace politique de nos "démocraties".
On sait que nos démocraties n’en sont pas. Qu’elles en ont usurpé le nom. Et que le pouvoir est exercé sur le peuple et non par lui. Mais au moins, on avait, à défaut de pouvoir abattre l’ordre oligarchique avec ses propres armes, l’illusion d’une liberté d’expression qui ne trouble personne.
Rappelez-vous. Il y a peu, on disait : quand la dictature dit : "ferme ta gueule", la démocratie lui réponds : "cause toujours".
Et bien on se trompait !
Le "cause toujours" ne leur suffit pas. Ils veulent le silence dans les rangs. Une société disciplinaire. Leur modèle : la caserne.
Non seulement on n’a pas les moyens de créer une presse conforme à nos idées, mais si l’on utilise les maigres moyens à notre disposition (comme Internet), on se fait lourder de sa boîte...
Ce qui arrive à Julien est gravissime.
On ne peut laisser faire... sauf à admettre comme inévitable que nous nous dirigeons vers une dictature. Et que demain, nous serons des milliers de "Julien", pourchassés pour avoir créé un blog, écrit un article, publié un "post" sur Bellaciao ou ailleurs...
Il y a déjà un "Julien" (Coupat) en cabane pour délit d’opinion et qui devrait être dehors depuis longtemps.
Il y a maintenant un autre Julien, viré de son boulot pour propos subversifs tenus... depuis chez lui !
On ne peut qu’espérer que les personnels de l’EN vont se bouger. Et au delà. Et aussi tous ceux (éditeurs en ligne ou non) pour qui la liberté d’expression ne souffre d’aucune exception et qu’elle est aussi necessaire que l’air qu’on respire.
La réintégration de Julien devient une priorité absolue !!!
Messages
1. Nimes - Un surveillant de l’EN renvoyé pour "propos politiques anarchistes" sur Internet !, 26 février 2009, 00:12, par julorogolo
MErci pour cet article...