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Nos facs en voie de privatisation !
Publie le dimanche 11 février 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Le nouveau délégué interministériel à l’orientation, M. Lunel, fera surment bientot parler de lui si le gouvernement décidait de suivre ses recommandations.
Il a récemment déclaré dans une interview au Parisien : "Au nom de quoi la fac française serait la seule à refuser l’argent des entreprises, puisque c’est là qu’il se trouve ? Peu à peu, les réticences idéologiques diminuent, mais que de temps perdu !" Le problème, ce n’est pas que les entreprises contribuent à l’effort de formation, bien au contraire. La où il y a un hic, c’est quand elles mettent leur nez dans les politiques universitaires pour y véhiculer l’idéologie dominante et pour élaborer des formations pour elles seules, destinées à leur fournir une main d’oeuvre hyperspécialisée, qui aura un mal fou à ce reconvertir sur le marché du travail si elle est licenciée !
Une autre source de revenu : augmenter les frais d’inscription : A la question "Faut-il augmenter les droits d’inscription à l’Université ?", Il a répondu "Augmenter ces droits - entre 600 et 1 000 € contre environ 200 € aujourd’hui - s’avère nécessaire, avec l’obligation pour les élèves de prépa qui s’inscrivent aussi en fac de payer. Cela donnera un peu d’oxygène au budget des facs et, en même temps, cela impliquera les étudiants : la quasi-gratuité n’incite pas à la responsabilisation". L’Education devrait etre totalement gratuite ! On est en train de se diriger vers le système anglo-saxon, où les frais d’inscriptions se comptent en milliers d’euros et où un étudiant fraichement diplômé passe les 5 premières années de sa vie active à rembourser un prêt étudiant. S’endetter pour rentrer dans la vie profesionnelle, quel bonheur !
Comme si cela ne suffisait pas de vouloir privatiser l’Université, M. Lunel a décidé de s’en prendre aux enseignants chercheurs : "D’un côté, je les comprends : ils sont mal payés, ont perdu leur prestige, se partagent à quatre ou cinq de minuscules bureaux. Ils ressentent durement ce discrédit. En même temps, est-ce une raison pour que certains se contentent de faire cours et se consacrent à leurs recherches sans se préoccuper du sort de leurs étudiants ?" Je me disais bien qu’il manquait quelque chose à ces propositions ultralibérales : une caricature honteuse des profs !
Il nous reste plus qu’à attendre le mois de mars avec impatience pour avoir les conclusions de son "étude".... et défendre notre vision de l’Education, une Education de la réussite pour tous qui permette à chaque individu de s’émanciper et de se forger un esprit critique. A bientôt sur le pavé. Ah cette France immobile qui ne fait que manifester !.... Tiens, cette phrase pourrait être de M. Lunel
Sources :
Messages
1. Nos facs en voie de privatisation !, 11 février 2007, 22:40
Ca ne m’étonne même pas. La GRECE a été la sonnette d’alarme en JUIN 2006. Toute l’EUROPE va y passer.
Si on laisse faire, des facs proches de zones industrielles développées s’en sortiront, pendant que d’autres moins bien loties grèveront doucement, obligeant toute une population de jeunes, à aller faire ses études ailleurs, et pour les moins friqués de se contenter de faire un CAP/BEP, ou un BTS payé au SMIG. C’est ça notre réalité, si SARKOZY, LE PEN ou BAYROU passe.
MADRE DE DIOS, putain de fric.
1. Nos facs en voie de privatisation !, 12 février 2007, 20:37
Un peu méprisant pour les BTS, voire une méconnaissance totale des carrières des étudiants ayant un BTS et même des salaires, je parle uniquement des sciences et techniques ne connaissant pas le domaine tertiaire !!
Une enseignante de BTS et fière de l’être