Accueil > ON EST PAS DES MOUTONS
Selon les Echos de ce jour, "Sortant rarement de sa réserve, Xavier Bertrand a beaucoup écouté hier au cours des huit heures de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux sur la deuxième étape de la réforme des retraites. Reprenant la méthode qui a fait ses preuves sur les régimes spéciaux, le ministre du Travail a recueilli leurs propositions et transmettra « une première trame [de propositions] à la mi-avril », avec pour objectif de trouver des points de convergence même si aucun syndicat ne soutiendra globalement le gouvernement. Suivra une nouvelle journée de bilatérales sur les grandes orientations de la réforme. Xavier Bertrand a expliqué qu’un délai de deux mois était raisonnable pour mener la concertation à son terme."
Pour qui nous prend-on ?
Nous ne sommes pas des moutons !
A quoi rime ce simulacre de discussions, sinon qu’à montrer, de manière factice, que l’on écoute les partenaires sociaux alors que l’on se fout de leur avis.
Partenaires sociaux ! Il y aurait de quoi rigoler si l’affaire ne serait qu’anodine.Partenaires sociaux ; c’est le dessein d’une collaboration de classe avec une hiérarchisation de ceux-ci.
Tout le monde n’est pas à la même enseigne dans ce jeu de carte biseauté.
L’un a tous les atouts,le patronat.
Et que dit ce patronat depuis des années " il faut mettre un terme à la retraite couperet" ; c’est à dire à un âge fixée de la retraite ; 60 ans en l’occurence.
Voyez toutes les études des experts "nous vivons plus longtemps et l’espérance de vie permettrait de poursuivre les carrières professionnelles au delà des 70 ans".
Ces experts, pour la plupart, appartiennent à des cabinets de l’ordre établi.
Au niveau de l’Europe, un livre vert devenu livre blanc nous invite à réfuter l’idée d’un âge légal de la retraite.
La plupart des pays européens, où sociale démocratie et droite bourgeoise fricotent ensemble, l’âge de la retraite dépasse les 65 ans et et l’on s’avance dans les pays nordiques vers les 70 ans.
Au fait, quelle est la stratégie de Sarkozy et de son gouvernement ?
C’est d’avancer ses pions et conquérir des positions au fur et à mesure que l’on a investi un lieu ; par exemple cela démarre en 1993 avec les retraites du régime général puis celles des fonctionnaires en 2003 pour s’attaquer ensuite aux régimes spéciaux en 2007.
Le tout pour mettre tout le monde à 40 ans de cotisations. L’équité était-il dit !
Aprés cette égalisation des droits, il s’agit pour le patronat et le gouvernement de puosser sans cesse le curseur et la prochaine touche est 41 ans.
A chaque fois, les gouvernants, flanqués de certains syndicats à l’échine courbée, ont fait semblant de négocier pour en arriver à accepter les positions du MEDEF.
Michel Rocard avait dit que la retraite pouvait faire sauter quantité de gouvernements, le message a été entendu et on avance toujours en sourdine en faisant semblant de se concerter mais jamais de négocier.
Le décideur c’est le Medef et son stylo invisible dans les mains de Fillion.
C’est ce que fait Xavier Bertrant, l’homme des assurances, car au fond de la démarche, c’est d’arriver à ce que demain, comme dans les pays anglo-saxons, la protection sociale relève des assurances privées par des contrats assurant le plus tard possible une retraite par capitalisation.
La retraite du régime général et celle des fonctionnaires et des des régimes spéciaux ne seront plus alors que des souvenirs.
Les récentes déclarations de Denis Kessler, cet ancien révolutionnaire de 1968 "en peau de lapin" devenu assureur et vice président du Medef indique bien la voie qui est suivie : celle de casser cette immense conquête sociale de 1945 instituée par un ministre communiste, Ambroise Croizat, autour de la répartition et de la solidarité avec des cotisations payées autant par les salariés que les entreprises à partir des plus values venant de la création de richesse.
C’est cela que le patronat ne supporte pas et en allongeant l’âge de départ à la retraite avec des pensions de plus en plus réduites, le gouvernement satisfait les actionnaires et les grandes multinationales ainsi que les assurances privées chères à Monsieur Xavier Bertrant.
La CGT a donc toutes les raisons d’appeler à agir tout de suite et de ne pas se laisser séduire par la fausse concertation de Xavier Bertrant qui n’est qu’un "attrrappe nigaud".
Bernard Lamirand.
Messages
1. ON EST PAS DES MOUTONS, et on ne veut pas des traitres !, 29 mars 2008, 20:17, par Patrice Bardet
la CGT a aussi toutes les bonnes raisons de ne pas pactiser avec les traitres de la CFDT !
Et si le Cherek En Bois devait à nouveau défiler, espérons que des camarades CGT lui botteront le cul, comme le 20 novembre 2007.
Rappel sur ce qu’est devenu le syndicat des collabos
lire cet article, c’est un bon bilan de 30 ans de trahisons de la classe ouvrière...
Chérèque fuit en courant une manifestation syndicale : image symbolique du conflit ?
et sa conclusion
Là, pour les retraites, il va au delà des désirs de son ami Kessler, et préconise des fonds de pension
Extrait du dossier de presse de la CFDT
Gageons que Toulisse tiendra les engagements qu’il a pris devant les cadres de l’UMP
2. ON EST PAS DES MOUTONS, 29 mars 2008, 22:02, par Patrice Bardet
ben, non , on n’est pas des moutons.
On était 80.000 (au moins) dans la rue aujourd’hui, actifs ou retraités (1500 à Lille, 400 à Reims) : la mobilisation est très insuffisante, mais elle est à ses débuts
Et il faut constater que ça pète de partout contre le patronat : ce n’est pas coordonné, c’est un mouvement qui se cherche, mais les petits ruisseaux...
La colère gronde
On ne se laissera pas tondre
Patrice
3. ON EST PAS DES MOUTONS, 30 mars 2008, 11:18, par BABEUF 42
Attention au contexte concernant Marx et la façon dont il dit les choses à ce moment là .
Cette personne qui nie l’action ne comprend pas le combat de classe contemporain.
Des manifestations, il en fallu pour arriver à 1968 ; et les militants de l’époque, heureusement qu’ils n’ont pas sombré dans le défaitisme.
L’histoire nous montre aussi les hauts et les bas et relire Marx est important en ce moment pour partir de la réalité et l’affronter plutôt que de dénigrer ceux qui se battent et cherchent l’unité d’action des travailleurs.
L’histoire n’est jamais écrite d’avance ; ni sur les retraites ni sur autre chose.
Tout dépend de nos luttes, de la compréhension de la stratégie de l’adversaire de classe et de nos moyens pour agir.
Mais j’ai un ennemi le patronat.je n’ai pas l’intention de me rendre chez lui la corde au cou sur les retraites et je lutte avec le CGT.
ba
Amitiés Babeuf 42
Relire aussi Babeuf contre Napoléon : lui n’a pas cédé dans ce retournement de la révolution pour l’empire ; il en est mort fusillé par le despote mais il nous a laissé ce qui est le plus précieux : l’action et le communisme.
4. ON EST PAS DES MOUTONS, 30 mars 2008, 13:00
Bonjour,
Oui, oui, nous sommes des moutons, accrocher à notre petit confort.
Hyoo
1. ON EST PAS DES MOUTONS, 30 mars 2008, 17:09, par momo11
Oui nous sommes des moutons sinon il y aurait longtemps que ces salopards arreteraient de nous saigner.momo11
2. ON EST PAS DES MOUTONS, 30 mars 2008, 20:03, par babeuf42
nous ne somMes pas des moutons et on va se battre.
Ce n’est pas avec des défaitistes qu’on changera la société.
5. ON EST PAS DES MOUTONS, 30 mars 2008, 14:53, par BABEUF42
En l’an IV, il devient "Gracchus" Babeuf. Ce prénom romain évoque la loi agraire, le partage des terres. La théorie de Babeuf, le babouvisme, est fondé sur le partage des biens-fonds et la répartition égalitaire de la récolte par le magasin commun. De plus, pour Babeuf, le peuple est asservi et doit être libéré par une minorité insurrectionnelle très organisée et décidée à installer une dictature populaire. Ces idées, exprimées dans le Tribun du Peuple, rencontrent un grand écho pendant le terrible hiver 1796.
Le 27 Février, le Directoire fait fermer le club du Panthéon fréquenté par Babeuf, par le général Bonaparte, chef de l’armée de l’Intérieur. Un mois après est créé un "Directoire secret de salut public" de sept membres parmi lesquels on retrouve Babeuf. Pendant que ses militants utilisent les attroupements nés de la misère, Babeuf met en place ses agents dans chaque arrondissement et dans chaque corps de troupe pour le jour de l’insurrection. Les mesures qui doivent suivre l’insurrection sont prêtes : réquisitions de boulangers, distribution de pain gratuit, restitution des objets engagés au mont-de-piété, logement des pauvres chez les ennemis du peuple, etc...
Mais le Directoire est au courant du détail du complot et le 21 Floréal (10 mai 1796), les conjurés sont cueillis par la police. Le Directoire donnera à cette affaire la dimension moderne du "péril rouge". Après un long procès, Babeuf sera condamné et éxécuté en mai 1797, à Vendôme où une place devant l’abbatiale porte son nom
Mon article était, j’en conviens,caricatural.
Une caricature qui répond à une caricature.
Fusillé non mais guillotiné oui.
Pour l’histoire c’est différent, pour le reste c’est pareil.
Quand à Bonaparte, il était l’ennemi déjà visé lors de la fermeture du club du Panthéon ; certes il n’était pas encore au directoire au moment de son exécution.
Quand aux merdias mainstream : je te laisse à tes propos de m.....
Avec toi ; il n’y a pas de danger de voir disparaitre le capitalisme.
Va voir Sarkozy et sa ......
Babeuf42