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ORELSAN : Rester avec l’autre n’est pas une obligation.

Publie le samedi 28 mars 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

Quitter l’autre est un droit. Un droit qu’il faut affirmer contre les pouvoirs des hommes (et parfois des femmes) et des religions. On sait que les violences contre les femmes et les jeunes filles dans le cadre familial sont monnaie courante. Elles perdurent au moment de la rupture. Il y a souvent une recrudescence des coups et des insultes à ce moment-là. Rester avec l’autre n’est absolument pas une obligation. Ce qui est affirmation basique pour certains ne l’est pas pour d’autres. Pas du tout aussi bien en France - et pas que dans les quartiers délaissés- que partout dans le monde.

Mais deux points essentiels méritent d’être souligné. 1 - Qui ne voit qu’ il s’agit d’un droit "dur", un droit blessant voir destructeur. On sous-estime cet aspect. 2 - Par ailleurs, il n’y a pas que le droit qui règle ce qu’il est bon de faire en société. Autrement dit, il y a des gestes et des paroles qui peuvent venir atténuer la portée du coup. Lesquels ?

Il n’y a pas de recettes toutes prêtes. Une de ses paroles qui endigue la souffrance consiste à rassurer l’autre sur le tout le bon de la relation passée (si tel est le cas).

La reconnaissance est la base radicale de bonnes relations en général et de relations ultérieures pour les personnes qui peuvent se croiser. On sait aujourd’hui mieux qu’hier les bienfaits de la reconnaissance grâce notamment à P Ricoeur et A Honneth. Il y a là une ouverture vers un "plus civilisationnel".

Il se peut que cette reconnaissance ne viennent pas spontanément ou que la demande explicite ultérieure reste pendante. Cela est problématique. A la différence d’un mort tout individu peut parler et agir. Il dispose de cette liberté. Il a aussi la liberté irréductible de ne rien faire. Mais il peut aussi faire du bien. Ce qui n’est plus problématique mais très nuisible, c’est de faire sciemment du mal, comme par exemple, de traverser la route pour ne pas saluer son ex .

Ce qui est parfaitement possible concrètement, c’est de manifester l’estime et la considération pour l’autre à travers des gestes et des paroles d’amitié et de respect mutuel. Ce la suppose d’abandonner les mécanismes de défense pour s’engager sans mégoter, et tant que nécessaire, afin de faire basculer la relation vers la reconnaissance réciproque, la paix, l’avenir et /in fine l/’amitié.

L’amitié c’est " boire enfin de l’eau claire ! " Qui dans sa vie n’a pas eu l’occasion de devoir (au plan symbolique et non au plan alimentaire) "se contenter de boire de l’eau sale plutôt que rien du tout"

Chrismondial blog

Qlq txts en ce sens :

Ce qui reste après le deuil

http://www.blogg.org/blog-78689-billet-ce_qui_reste_apres_le_deuil_-987535.html

Souffrance psychologique et besoins du moi -Léo Jog

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83006

Le progrès civilisationnel - Léo Jog

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article82214

SEXUALITE : Vive le plaisir partagé !

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article617

Messages

  • JE TROUVE CET ARTICLE TRES BIEN TOUS CEUX QUI ROMPENT DEVRAIENT LE LIRE ET ESSAYER D APAISER LES CHOSES AU LIEU DE LES EVENIMER DE SURPASSER CES MOMENTS DE REVOLTE DE RANCOEUR D AGRESSIVITE LE PLUS BEAU CADEAU QU ON PUISSE FAIRE C EST DE NE PAS ENTRAVER LA LIBERTE DE L AUTRE ET NE PASLE RETENIR NI PAR EGOISME NI AVEC L HABITUDE NI AVEC LA PITIE ESSAYER DE REGLER LA SEPARATION ET PRENDRE DU RECUL SE RETROUVER SOI ET EN ETRE HEUREUX ET LUI SOUHAITER QUE DU BIEN LA SAGESSE DEMANDE DES EFFORTS MAIS ELLE LAISSE L INDIVIDU LUMINEUX EN PAIX AVEC L AUTRE ET LUI MEME

    • Pas de confusion entre ordre moral et l’apologie du viol, de la violence physique et morale des femmes.

      Autant la liberté des pratiques sexuelles y compris l’emploi de mots crus doit être défendue pour peu que ces pratiques soient consenties, vraiment consenties. Autant les pratiques imposées sont condamnables. A fortiori lorsqu’elles sont à ce point sadiques .

      Les textes du rappeur ne sont ni de l’art ni de l’érotisme mais une éructation apologétique de la brutalité machiste la plus radicale. En fait Oreslan (son nom est mal orthographié sur le titre) ne sait plus quoi écrire pour radiclaliser la pulsion de mort et de destruction qui l’habite. Il n’est plus dans l’ambivalence des sentiments. Il a choisi le camp qui le rapproche de la pathologie nazi. Qu’il ait fait cela pour se faire connaitre, pour se distinguer n’est pas une excuse. Il a choisie la pente radicalement mortifère. Pas de quartier pour l’apologie de la torture ! Pas d’apologie de la barbarie !

      Combattre le radicalisme sexiste des athées ou des religieux intégristes ou non est là la première chose à faire pour améliorer les rapports homme/femmes déjà alourdis des expériences ordinaires du sexisme.

      La seule apologie qui vaille est celle qui favorise les liens de compréhension, d’amitié, de plaisirs partagés. A chaque femme estropiée, injuriée, humiliée, blessée, pénétrée violemment et en principe sans consentement constitue un nouveau recul pour une bonne intimité entre homme et femme.

      Christian Delarue

    • A Alexandrite06,

      Les deux textes sont un peu différents. Lequel évoques-tu ?

      J’ai l’impression que pour toi l’effort à fournir est unilatéral et que de plus c’est celui ou celle qui subie la séparation qui doit faire tout l’effort sans rien à demander à l’autre. Drôle de conception de rapports humains, de l’égalité, de la réciprocité, du besoin de reconnaissance.

      CD