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Oaxaca chronique du 1 er décembre
Publie le dimanche 3 décembre 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Et pendant ce temps la en france le silence des pantoufles au sujet de Oaxaca continue de plus belle
1er Décembre 2006
Des Milliers de personnes manifestent dans la ville de Oaxaca.
http://www.asambleapopulardeoaxaca.com/boletines/
Pendant qu’à San Lazaro une imposition de l’extrême droite se concrétisait, un cri a surgi depuis le Sud.
Les oaxaqueños ont reçu Felipe Calderon avec une grande mobilisation qui est partie de l’Institut de l’Etat de l’Education Publique à 11h du matin. Même s’il était prévu que la marche sorte du Monumento à Juarez à 9h du matin, cela a été impossible en raison des rondes des Policiers Ministériels et Fédéraux Préventifs avec des armes de haute catégorie et des menaces d’emprisonnement des maîtres de la Section 22. Le rassemblement s’est déroulé dans une ambiance tendue et un harcèlement constant de la part des policiers en uniforme et en civil.
Malgré le terrorisme d’Etat qui tente de soumettre les citoyens organisés dans l’APPO, des groupes compacts d’étudiants, de voisins, d’enseignants et de proches des prisonniers politique sont arrivés à l’IEEPO, après avoir su que le point de rassemblement avait été « pris » par la PFP. Les manifestants ont voulu briser le siège policier qui a éliminé les garanties constitutionnelles depuis samedi dernier.
Ceux qui pensaient qu’ils allaient, avec les détentions extrajudiciaires, les disparitions forcées et les assassinats, désarticuler l’APPO ont été surpris de voir une grande colonne humaine qui criait en choeur des mots d’ordre à la PFP et à Ulises Ruiz. Ils ont aussi averti le nouveau président qu’à Oaxaca, il ne serait pas facile d’implanter le fascisme politique et le néo-libéralisme économique.
La manifestation pacifique a grossi au fur et à mesure qu’elle avançait. A la tête de la marche, on trouvait les familles et les amis des prisonniers, des gens assassinés et des disparus que ce conflit qui a presque sept mois a laissé. En tête de la marche, des portraits défilaient. Il y avait des architectes, des étudiants, des artistes, des diplômés, des femmes au foyer, tous oaxaqueños. Gérardo, peintre oaxaqueño ; Alberto, élève du COBAO ; Javier, formateur d’enseignants ; Jovita, enseignante... on pouvait ainsi voir une longue liste de pancartes avec différents visages et différents âges, toutes étaient signées « liberté ». Derrière marchaient les autorités municipales du secteur Cajonos avec leurs matraques. Ensuite les maîtres de la Section 22 et à la fin les comités d’habitants de l’APPO et les organisations sociales.
« Qu’elle monte, qu’elle descende, Oaxaca ne se degonfle pas » « Il n’y a pas tout le monde, il manque les prisonniers ! » criaient les milliers et les milliers de voix qui serpentaient le long de la ligne jalousement surveillée par la commission de sécurité de l’Assemblée du Peuple.
Sur le chemin, les témoignages de solidarité des habitants et des passants se sont manifestés par des applaudissements et des cris.
La manifestation s’est terminée sur la place de la Danza à laquelle a participé par téléphone Erangelio Mendoza, dirigeant de l’APPO. Il a annoncé une grande mobilisation le 10 décembre qui partira de Viguera.
Les participants de la manifestation se sont dispersés avec précaution. On sait qu’il y a eu, la manifestation terminée, des détentions. Dans le jardin Morelos, un homme à chemise quadrillée qui avait reçu des coups a été embarqué. A Simbolos Patrios, on a vu passer une camionnette de la PFP avec des femmes détenues.
Manifestation rassemblement le 6 décembre a 18 heures devant l’ambassade du mexique a paris
Messages
1. > Oaxaca chronique du 1 er décembre, 4 décembre 2006, 14:12
Merci de ce témoignage et de ces nouvelles en provenance d’Oaxaca.
régis