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Occupation de la Bourse du Travail par les sans-papiers de la CSP75 : une impasse !…

Publie le vendredi 26 septembre 2008 par Open-Publishing
7 commentaires

Dans un communiqué de presse daté du 18 septembre 2008, la Coordination des collectifs de sans-papiers 75 (CSP75), qui occupent la Bourse du Travail depuis le 2 mai, pose sous forme d’accusation la question suivante : (sic) « Y a-t-il un accord entre une partie de la direction de la CGT et la Préfecture pour empêcher la régularisation des 1300 sans papiers de la Bourse du Travail ? ».

Ces accusations mensongères soulèvent notre indignation et nous les condamnons !

Comment pourrions-nous, depuis plus de 8 mois, mener le combat pour la régularisation des travailleurs sans-papiers en grève dans les entreprises de la capitale et nuire à d’autres ?

Bien au contraire, l’Union départementale CGT s’oppose fermement aux critères unilatéralement décidés par la Préfecture. Ceux-ci barrent la route aux régularisations de nombreux salariés sans-papiers depuis le début du conflit.

Nous condamnons également la Préfecture de Police qui : Organise des rafles dans Paris, Fait tout pour ralentir l’examen positif des demandes de la CSP75, y compris, il en est de même pour les demandes de la CGT, En outre, a tout intérêt à attiser les tensions entre cette dernière et la CGT !

L’UD CGT de Paris, a pris des initiatives pour soutenir les adhérents de la CSP75 à savoir :

Le 3 juillet dernier, un rassemblement s’est tenu devant la Préfecture. Il a permis une rencontre avec le Chef de Cabinet du Préfet en présence des associations, des syndicats et de représentants de la CSP75. Ceux-ci ont pu remettre ensuite les dossiers pour un nouvel examen (ceux-ci avaient été refusés le 30 avril dernier). Lors de deux réunions consécutives avec les représentants du Préfet, l’UD CGT de Paris a soutenu l’examen de ces dossiers. Par contre, toutes les propositions faites par la CGT pour arrêter l’occupation de la Bourse du Travail ont été rejetées par les délégués de la CSP75.

L’UD CGT de Paris invite les délégués de la CSP75 à : Cesser leurs calomnies et ouvrir les yeux sur le rôle de la Préfecture pour diviser la mobilisation actuelle, Réfléchir à des formes d’actions constructives permettant d’aboutir à la régularisation de leurs membres au lieu de persévérer dans une occupation sans issue,

Seule l’unité des sans-papiers, avec toutes les organisations, est de nature à faire bouger la Préfecture.

L’occupation, par la CSP75, de la Bourse du Travail où sont logés les syndicats, n’exerce aucune pression sur les représentants de l’Etat. Par contre, en interdisant l’usage de 7 salles de réunions elle gêne le fonctionnement des syndicats pour mener à bien la défense de l’ensemble des salariés parisiens. De ce fait, c’est aujourd’hui dans une impasse que se trouvent les 1300 sans-papiers de la CSP 75.

Paris, le 24 septembre 2008

Messages

    • C’est vieux comme la lutte des classes , il y a toujours eu des jaunes, ils peuvent aussi être noirs parfois !

    • c’est quoi ce sous entendu raciste a peine voilè

      peut tu préciser ta« pensèe »

      un commentaire pas drole du tout en tout cas et qui n’a rien a faire ici

    • Ce n’est pas raciste du tout camarade , il faut arrêter le délire et voir des racistes , des antisémites partout .

      Un noir , un blanc, une femme sont des personnes humaine comme les autres et je sais que la notion de couleur n’est pas scientifique !

      Un facho est un facho, un traitre est un traitre, idem pour un maquereau , un dealers, qu’il soit blanc, jaune ou noir de peau !

      "Au-delà de nos oripeaux

      Noir et blanc sont ressemblants

      Comme deux gouttes d’eau"

      même dans les saloperies !

      "Mais la chanson de Nougaro aujourd’hui serait taxée de raciste par SOS machin avec l’humour des paroles "

      "Armstrong, tu te fends la poire

      On voit toutes tes dents

      Moi, je broie plutôt du noir

      Du noir en dedans"

      Les gouvernements ont toujours utilisé une partie des émigrés contre les autres , comme on dit, "le dernier arrivé ferme la porte", mais aussi contre les salariés pour casser les statuts, les salaires .

      Dans l’affaire de l’occupation de la bourse , je pense que les meneurs sont souvent des spécialistes à la limite de la loi donc manipulables, comme ceux (pleins de bijoux) qui perturbaient les meeting des cocos dans les années 2000 !

      amicalement camarade !

      PS/ je suis un fils d’émigrés !

  • Il y a un gros problème au sein de la CGT, des difficultés entre l’UD75 et la CSP75 (dont bon nombre de Sans Pap’ sont syndiqués CGT, et soutenus par des camarades de la CGT).

    Inutile, comme le font les commentaires précédents, de crier à la manipulation, au "gauchisme", et de considérer que ce mouvement à la Bourse est contre l’ensemble de la CGT.

    Le problème qui se pose est essentiellement envers les Sans Pap’ isolés dans leur boite, mais aussi le sens "politique" ( le but poursuivi) et la stratégie de cette lutte

    Sur les évènements qui sont à l’origine du communiqué de l’UD75 :

    Communiqué de presse de la coordination 75

    Y a-t-il un accord entre une partie de la direction de la CGT et la préfecture pour empêcher les régularisations des 1300 sans-papiers de la Bourse du travail ?

    18 septembre 2008

    La CSP75 réagit aux déclarations récentes de responsables de la CGT, enregistrées lors de la fête de l’Huma et devant l’occupation de la Tour d’Argent... « Vous vous êtes trompés de cible, on fera tout pour bloquer vos dossiers, j’ai eu ce matin au téléphone le directeur [de la préfecture de police de Paris], tant que vous serez à la Bourse du travail vous n’aurez pas de régularisations », a-t-il été dit aux délégués de la CSP75...

    Deux faits bizarres se sont produits ces derniers jours.

    • 1. Les 12, 13 et 14 septembre, les travailleurs sans-papiers isolés qui occupent la Bourse du travail de Paris depuis 4 mois et demi étaient invités à partager le stand de la Bolivie à la fête de l’Humanité. C’était là, de la part de ce pays d’Amérique Latine, un geste de solidarité avec nos justes revendications de régularisation, en tant que ressortissants des pays du tiers-monde travaillant en France depuis des années, et un signe concret d’opposition à cette « directive européenne de la honte » denoncée il y a quelques mois par Evo Morales, président de la Bolivie.

    Dans l’après-midi de vendredi 12, une douzaine d’« armoires à glace » du service d’ordre de la CGT (assurant le « service de sécurité » de la fête, ont-ils déclaré à la responsable du stand) ont tout à coup encerclé les quatre représentants de la coordination 75 qui étaient présents. Ils ont déchiré les tracts et jeté par terre les cartes postales de l’occupation, essayé de renverser la table de presse malgré l’opposition de nos camarades, ils les ont empêchés par la contrainte physique, accompagnée de menaces verbales, de filmer la scène. Ils ont dit à nos camarades qu’ils allaient occuper le stand en réplique à notre occupation de la Bourse du travail ; ils leur ont hautement proclamé que, de ce fait, les sans-papiers de la coordination 75 « n’obtiendraient rien » en matière de régularisations. Ce n’est qu’après toute une série d’appels téléphoniques avec le responsable de l’UD-CGT de Paris présent sur les lieux, que la douzaine de « cégétistes » ont quitté le stand, et ce n’est qu’après l’alerte lancée par la coordination 75 (voir sur le site du Quotidien des sans-papiers) d’éventuellement déplacer à la fête de l’Humanité notre manifestation parisienne du lendemain, que l’assurance nous a été donnée que « tout était désormais rentré dans l’ordre ».

    lire la suite sur le Quotidien des Sans Papiers

    Depuis le début de ce mouvement, la CGT ne veut s’occuper que des Sans Papiers travaillant des des boites assez grosses pour faire grève en nombre, et se sert de certaines grèves comme "exemple.

    Propos de Francine Blanche, pendant l’occupation de la Tour d’Argent

    Avec cette nouvelle opération dans un lieu réputé, la CGT entend lancer un avertissement contre les "tergiversations du gouvernement et du patronat" alors que "des branches entières sont assises sur le travail de sans-papiers", explique Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT.

    Et de poursuivre : "On pourrait faire plus fort, bloquer des dizaines d’entreprises. On veut arriver à une application apaisée et harmonisée de la circulaire du 7 janvier" qui permet à des employeurs de faire régulariser leurs salariés sans papiers, notamment dans les secteurs manquant de main-d’oeuvre.

    la suite dans l’article du Point

    Or, beaucoup de Sans Pap’ sont dans une situation différente, et la CGT.... les rejette vers d’autres "structures" (voir le communiqué de la CGT, ci-dessus)

    De plus, la direction de la CGT a de fait, par cette position, abandonné la résolution du congrès "Régularisation de TOUS les Sans Papiers", et abandonné le combat pour l’abrogation de la CESEDA

    Cette position d’abandon avait déjà été exprimée par Thibault. Lors d’une émission sur Europe 1, le 12 mai, Bernard Thibault affirme qu’il est pour une régularisation au cas par cas concernant les dossiers déposés par la CGT, et que, pour le reste, « non, nous ne voulons pas la régularisation globale des sans-papiers ».

    C’est la cause et l’explication du fait que des Sans Pap’ de la CSP75 se sont réfugiés à la Bourse du Travail, rue Charlot à Paris. A noter que les Sans Pap’ réfugiés à la Bourse sont pour un grand nombre des syndiqués CGT, et qu’ils sont soutenus par des militants CGT

    La CSP75 soulève de bonnes questions, même si les termes utilisés de part et d’autre sont parfois maladroits (le gouvernement à la solde du patronat sait entretenir la division entre les travailleurs : sur ce point, l’UD75 a raison)

    Cela ne veut pas dire que les camarades qui sont sur le front des grèves ne fassent pas tout ce qu’ils peuvent

    Ce serait peut être un débat plus serein si les camarades qui sont, je le répète une nouvelle dois, admirablement investis, acceptaient de voir au delà du quotidien éprouvant de la lutte, ce qui est un changement de position radical de la direction confédérale ; pour ma part, je dirai une capitulation devant le patronat.

    La CSP75 (bon nombre sont syndiqués CGT, faut-il le rappeler ?) ne se bat pas contre la CGT, mais avec la CGT, avec nos camarades, Sans Papiers -syndiqués CGT ou non- et autres militants.

    Que la CSP75 interpelle la structure CGT, cela me semble non pas un combat contre la CGT, mais bien une conscience de la force progressiste de masse ne peut être que la CGT (notamment au plan syndical : SUD, CNT, FSU font aussi de la mobilisation, mais sans commune mesure avec ce que pourrait mettre en oeuvre la CGT). Cela nous donne, tous ensemble, une responsabilité commune

    C’est ensemble qu’il faut se battre, sans ignorer les Sans Pap’ plus isolés.

    Il serait inacceptable que notre confédération limite la lutte aux "secteurs en tension", se serve de certains Sans Pap’ comme de Tirailleurs.

    Ce serait accompagner le capitalisme qui oppresse tous les prolétaires.

    Ce serait accepter l’immigration "jetable" du Patronat, Sarkozy, Hortefeux (et la majorité du PS)

    C’est ce qu’elle fait actuellement.

    Je peux me tromper. Mais force est de constater que....950 régularisations sur 1700 grévistes, c’est peu, et pas loin du chiffre de 800 annoncé par Hortefeux.

    La seule issue est l’extension de la grève à TOUS les Sans Papiers (comme l’avait proposé l’une des responsables de l’UD75 le 23 Août) , épaulés par le maximum de militants CGT.

    Pour cela, il faut au moins un signe fort de notre direction confédérale

    Demandons lui...il faudrait peu

     Abrogation de la CESEDA !
     Régularisation de TOUS les Sans Papiers !
     Carte de 10 ans !
     Liberté de circulation et d’établissement
     Français immigrés, avec ou sans papiers, avec ou sans feuille de paye, une seule classe ouvrière, égalité des droits !

    Patrice

  • La résolution du congrès "Régularisation de TOUS les Sans Papiers" est intenable et ne deviendra jamais une idée reprise par "les masses" comme dirait l’autre .

    Les citoyens, les salariés ne sont pas des imbéciles !

    Même parmi les plus chauds partisans de cette résolution , certains trouvent une parade en disant tous sauf UN !

    Moi je veux bien me battre contre des moulins, mais pas mes voisins !

    Alors on fait comment ?

    On occupe la bourse des travailleurs à défaut d’occuper l’Élysée ?

    je ne pense pas que cela soit très efficace ,pour gêner le gouvernement !