Occupation tous les midi du restaurant Cote d’Azur

Tous les midis des militants occupent le restaurant Le cote d’azur au 6 rue du Chateau d’eau face à la Bourse du travail de Paris M° République.

Le patron du restaurant "Le Côte d’Azur"

va devoir justifier ses mensonges

Dans la lutte engagée par les travailleurs sans-papiers pour arracher leur régularisation, la Cgt a rencontré nombre de situations sordides, mais ce qui se passe au restaurant "le Côte d’Azur" interroge pour le moins.

Dans ce restaurant, situé face à l’annexe de la préfecture de police, 6 rue du Château d’Eau, où encore quelques fonctionnaires de police viennent tout naturellement consommer, deux travailleurs sans papiers travaillent depuis des mois, dont un depuis des années.

Informée de la situation, l’Union Locale CGT du Xème arrondissement, sur rendez-vous, a rencontré le patron du Côte d’Azur une première fois, le vendredi 16 janvier 2009, ce que nie le patron. L’objet de cette rencontre était d’informer le patron du processus de régularisation, comme ont pu le faire des dizaines de patrons de restaurants dans la capitale depuis le 15 avril 2008. Après plusieurs rencontres, le 30 avril 2009, le patron s’est emporté et a refusé de s’engager dans la régularisation de ses deux salariés sans papiers en déclarant qu’il les licenciait sur le champ ! L’Union Locale CGT a donc immédiatement informé l’inspection du travail, par écrit, que les deux employés du restaurant le Côte-d’Azur étaient en grève.

En fait, cet employeur ne veut pas reconnaître que ses deux salariés bossent chez lui à plein temps, bien que nombre de clients, y compris ceux de la maison d’en face, pourraient témoigner du contraire.

Comme par hasard, l’un des deux salariés a été arrêté le 27 mai et conduit pendant 12 heures à la 12ème section des renseignements généraux. Le temps nécessaire pour permettre au patron et à ses gros bras de vider son appartement (un 6 m2 loué par le patron 400 €/mois de la main à la main), de jeter ses affaires dans la cour, de changer la serrure et… de pousser la femme du salarié, enceinte de 7 mois et demi, à la rue (qu’il dit ne pas connaître l’existence).

Toujours sûr de lui, le patron du restaurant a donc déposé un référé auprès du TGI (Tribunal de Grande Instance) contre l’Union Locale CGT et menace d’une plainte au pénal ses salariés sans papiers et l’Union Locale CGT pour soutien inconditionnel.…

Le patron du restaurant le Côte-d’Azur a été débouté, le rendu de jugement est connu depuis le 30 juin 2009 !

Affaire à suivre…

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