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Opposition Besancenot capitalise, pas le PS

Publie le jeudi 14 février 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

Métro du 13 février 2008

Contrairement aux précédentes vagues de notre baromètre, l’opposition n’engrange plus les bénéfices de la disgrâce présidentielle. La plupart des leaders se stabilisent ou baissent légèrement, tandis que François Hollande dégringole encore (- 4), en bon dernier de la gauche. A part Bertrand Delanoë, aucun socialiste ne recueille une majorité de satisfaits.

Le maire de Paris réussit une double performance, en étant le leader des sympathisants socialistes (80%), et le plus apprécié des centristes (en dehors du numéro un du Modem, François Bayrou).

Mais c’est à l’extrême gauche que les lignes bougent : en gagnant six points, Olivier Besancenot continue sur sa lancée, rassemblant non seulement les troupes de “l’altercapitalisme”, mais séduisant aussi au centre (58% de sympathisants du Modem saluent sa performance, contre 42% pour Ségolène Royal), voire même à droite (35% lui sont favorables, contre 27% à Ségolène et 24% à Montebourg.

Messages

  • Le projet anticapitaliste suscite l’enthousiasme pour la diversité des opinions qui s’y exprimeront, enrichissant ainsi le mouvement en gestation porteur de beaucoup d’espoir. Le danger serait de mettre en avant Olivier Besancenot qui pour que cet espoir ne soit pas déçu une fois de plus ne doit pas occuper une place privilégiée dans cette belle aventure. C’est le prix à payer pour convaincre les hésitants(tes) de la sincérité de la démarche. L’égalité ne se décrète pas, elle se vit. lul

  • Qu’est-ce que c’est “l’altercapitalisme” ?????

  • Les électeurs vont trancher. Oui c’est bien le verbe qu’il faut utiliser.

    • Est-ce que les électeurs de gauche sont plus tentés par :
       la création d’un nouveau parti
       la perspective d’une révolution anticapitaliste
       la figure de Besancenot

      reste à le savoir....

    • ou 4 ils estiment qu’il exprime le mieux leurs ressentis. Panchoa

    • Il faut être lucide : la majorité des gens de gauche apprécient Olivier B. seulement parce qu’il défend leurs intérêts avec courage, tenacité et honnêtement. Parce qu’il est sincère, c’est si rare.

      Mais ils n’appuient pas ses perspectives de révolution socialiste. L’expérience historique,dont Lénine tirait dèjà les leçons, amplement confirmées, c’est que l’idéologie dominante, en l’occurence l’illusion électorale, l’idée que la bourgeoise laissera faire devant les urnes, ne s’effondre que dans une crise révolutionnaire, dans un affrontement qui démontre à la majorité que les révolutionnaires, malheureusement, avaient raison.

      La raison de Oliver, et du nouveau parti révolutionnaire, c’est de résister au quotidien pour défendre les travailleurs et la planète, mais aussi de se préparer aux multiples tâches qu’implique une telle crise. Pour que le pouvoir démocratique des travailleurs, au moment de cette crise, l’emporte sur le fascisme.

      DC

  • C’est bien cela le fond, Besancenot exprime une défiance sociale, le désir de conserver une perspective d’une autre société , en même temps qu’il appelle au quotidien à l’amélioration et la défense des conditions de vie des déshérités, la lutte contre toutes les oppressions et exploitations , le refus de devenir un salaud en échange d’une écuelle ...

    Rien de bien exceptionnel en somme , du communisme tout simple avec son odeur de liberté.

    Pratiquement rien de ce que dit Besancenot ne peut être renié par un communiste .

    Alors ? Est-ce besancenot que le vote pour Die Linke à 10% ? (jusqu’à ce qu’ils aillent à la soupe étatique), que le vote pour le parti ex mao néerlandais à 16% ? pour les communistes grecs et l’extrême gauche grecque (10 à 15%) ? Et le Portugal ?

    Sur le fond oui, ça exprime, ici derrière un homme habile et vif argent, là bas dans l’opposition révolutionnaire, ailleurs dans des partis d’opposition de gauche, une défiance forte en Europe de couches de travailleurs et de jeunes, imposantes numériquement. Un désir d’en finir avec des compromissions affaiblissantes et un désir de trouver des chemins de résurgence.

    Pour autant, ça ne résout rien du problème organisationnel et insuffisamment du point de vue d’une nouvelle stratégie pour aboutir à une société de libertés.

    Enfin ce n’est pas le discours de besancenot qui est hors normes, l’effarant vient que ce sont les autres discours qui sont inaudibles, charabias, pour les travailleurs et les jeunes, alors qu’ils disposent d’organisations encore puissantes (on le verra d’ailleurs aux municipales où la LCR va se prendre des branlées, ce qui ne signifiera pas tant d’ailleurs).

    A ceux qui pensent que le discours de besancenot est facile je dis : Faisons faisons faisons ! Vive la facilité que diable !

    Sa popularité n’est pas un phénomène exceptionnel en Europe, mais exprime ce qui est possible et faisable en France comme ailleurs .

    Leur nouveau parti ? je leur souhaite toute réussite.

    Mais je demeure persuadé que cela sera insuffisant et que l’essentiel des forces disponibles est ailleurs, réparti ailleurs....

    Je préfèrerai un parti communiste avec Besancenot comme porte parole , est-ce si absurde ?

    On pourrait appeler ça un "parti révolutionnaire" (pour faire humer qu’il s’agit bien là de révolution) et "des travailleurs" (car ils sont acteurs de la transformation).