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PAUL CARPITA EST MORT (video)

Publie le dimanche 25 octobre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

de Jean-Pierre L

A tous ceux qui l’on cotoyé comme militant, ami, camarade, ce réalisateur nous a quitté, toujours plein de projet, dans la nuit de vendredi à samedi.

Victime de la censure lors de la sortie de son premier film "le rendez-vous des quais", Paul a continué malgré l’oubli de beaucoup, son métier d’instituteur, tout en filmant avec ses propres moyens des courts métrages d’anthologie sur l’enfance, le rêve et le deuil causé par la perte de ce premier film.

Abandonné, son caractère entier, joyeux et humaniste n’a jamais sombré dans une quelconque amertume ou ressentiment à l’égard de quiconque.

Paul après la redécouverte à la fin des années 80 de son premier film a tourné deux longs métrages "engagés" "Les sables mouvants et les homards de l’utopie" prouvant qu’il n’avait jamais abdiqué.

Un créateur, militant, de la Résistance à nos jours, Paul restera pour nous autres amateurs du cinéma des luttes sociales, un réalisateur de la classe ouvrière, de ses doutes, espoirs et luttes.

D’autres le diront mieux que moi.

Bordeaux le 25/10/2009


"Le Rendez-vous des quais", son film choc contre la guerre d’Indochine tourné entre 1950 et 1953, resté censuré jusqu’en 1990 (voir l’extrait) :

Messages

  • je pense qu’il aurait pas aimé que l’on soit triste, connaissant son eternel optimisme.
    On perd un grand Monsieur du cinéma militant, Le rendez vous des quais m’a interpellé, l’histoire quand même terrible de ces années. En outre le bateau "ville d’oran" que l’on voit dans le film est celui qui a enmené de l’autre coté de la méditerranée, mon père pour ce que l’on a appelé la pacification.
    Un grand merci Paul pour n’avoir jamais abdiqué, et par conséquent pour ton oeuvre.

  • Merci...
    Pour l’avoir rencontré au ciné Louis Daquin à Blanc-Mesnil lors de la sortie de son film retrouvé et restauré, je ne peux lui dire que merci d’avoir été un si grand monsieur !

    Maximilien

  • J’ai connu Paul Carpita et son cinéma engagé grace à toi Jean Pierre, à Paris dans les années 80. Et c`est toi, avec ton dynamisme et ta générosité,qui a su le faire aimer parmi nous. Aujourd’hui sa perte nous attriste profondement à Antonia et à moi même.
    Avec nos meilleurs souvenirs qui resteront à jamais inoubliables, Antonia et José Luis.
    BAZA (Espagne)