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PCF : j’étais déléguée de l’ANE du 8 et 9 décembre, mandatée par le XXe arrondissement...

Publie le jeudi 13 décembre 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

de Astrée Questiaux, Déléguée section XXème Responsable UEC Sorbonne"

"J’étais déléguée de l’ANE du 8 et 9 décembre, mandatée par le XXe arrondissement, ainsi que Martine Cotten , ex secrétaire de section, et Amar Bellal, fraichement élu pour succéder à Martine. Je ferai un compte-rendu qui se voudra le plus fidèle possible à ce qu’il s’est passé de ce qui s’est passé, mais aussi, évoquant ce que j’ai ressenti.

1- Premier jour.

Les délégués des sections et les invités étaient attendus pour midi. Ambiance conviviale malgré la pluie et le vent glacial. Au bout d’une heure environ, les délégués se sont installés dans la grande salle où se déroulaient les débats, pour participer à la "séance plénière". Après un rapport introductif de Dartiguolles, rapport qui en disait long sur la volonté dans finir avec un PCF chargé d’une "lourde histoire", et ramenant l’attachement politique des communistes à leur parti, à un attachement purement sentimental, quasi infantile...

Les délégués voulant intervenir ont du s’inscrire sur papier et déposer leur "demande d’intervention" à un au bureau composé de deux camarades, qui ramassaient lesdits demandes d’intervention papiers. J’ai demandé à l’ un de ces camarades comment se déroulait la procédure d’intervention, en bref, je lui demandé s’il y avait une quelconque sélection des interventions, et si oui, sur quels critères. Il m’a répondu d’un air gêné que c’était très compliqué de donner la parole à 1500 personnes, et qu"ils" feraient de leur mieux pour laisser s’exprimer le maximum de délégués. Soit. Sauf que dans la réalité, seuls 350 délégués des sections ont pu déposer leur intervention, et sur ces 350, seuls 44 ont été sélectionnés (sur quelle base ? par qui ?). Plusieurs d’entre nous ont vainement attendu toute la journée de prendre la parole. Pour ma part, je n’osais à peine me lever pour aller boire un café, de peur de louper mon tour. Je n’ai finalement pas été appelée à intervenir, ainsi que Martine Cotten. Amar Bellal n’est pas intervenu non plus, sauf que lui, il était à la tribune, et de ce fait devait faire partie du bureau chargé de sélectionner les demandes d’intervention (ce n’est qu’une supposition, puisqu’on ne sait absolument rien sur l’organisation de ce bureau !). Je tiens à préciser que sur ces 44 personnes, environ la moitié étaient membres du CN : Patrice Bessac, Pierre Laurent, Gérard Pellois, Daniel Cirera, Roger Martelli, Sara Jane Mellor, Yves Dimicoli, Alain Hayot, Lionel Chabert, et d’autres, dont je n’ai pas retenu les noms. Et parmi ces intervenant s du CN, certains n’étaient absolument pas délégués. Pourtant, ils sont passé prioritairement. Je suis tout de même allér voir un camarade du CN, en lui faisant part de mon incompréhension. Il m’a répondu qu’il ne fallait pas que je m’inquiète, que je pourrai intervenir le lendemain, ainsi que Martine. Ce qui n’a pas été le cas.

Le soir était consacré à des travaux en ruches, autour de différents thèmes : "développement durable", "riposte à Sarkozy", "projet", "bases sociales pour la transformation", "rassemblement/parti", "Europe", "le capitalisme à l’ère et l’ère de la mondialisation est-il dépassable ?". Je me suis inscrite dans la ruche rassemblement /parti, et c’était, comme chacun peut s’en douter, la ruche où les petites abeilles se sont massivement précipitées. Je suis tombée sur une ruche assez peu encline à mettre les cartes sur table, les délégués de ma ruche préférant en grande majorité rester dans le flou, et employer un vocabulaire s’apparentant à la langue de bois et ne " fermer aucune porte". Le responsable de ruche, qui prenait des notes et distribuait le temps de parole (sans jamais le compter !) était Gilles Garnier, membre du CN...Nous étions plus que prévu (12 au lieu de 10). Le rapporteur de la table et le rapporteur du mandat n’ont pas été élus, mais désignés. G.Garnier a demandé à la table si le choix des délégués convenait à tous, personne n’a contesté. Les tours de parole se faisaient de façon anarchique, sans limitation de temps. La conversation s’est tout de suite orientée sur le rassemblement, faisant l’impasse sur la question du parti. j’ai levé la main et fait remarqué qu’il fallait prendre les choses dans l’ordre, avec un minimum de rigueur, et qu’avant tout, il valait mieux aborder la question de la rénovation du PCF avant celle des rassemblements. J’ai précisé que mon mandat portait la volonté, pour l’immense majorité des adhérents du XXe, de conserver " l’outil PCF", rénové et démocratisé dans son organisation. Mais lorsque j’ai dit qu’il faudrait acter le fait qu’une majorité de communistes tenaient au PCF en tant qu’outil (je n’ai fait que reprendre ce qui était écrit dans les PV), on m’a rétorqué assez sèchement que ce n’était que des suppositions de ma part, que ce préalable était tout à fait faux. A partir de ce moment- là j’ai eu beaucoup de mal à prendre la parole. J’étais systématiquement coupée, et ceux qui défendaient les mêmes positions que moi étaient minoritaire. Finalement, au bout de presque 2 heures de discussion souvent stérile, puisqu’il ressortait qu’il ne fallait "rien décider, rien trancher", nous n’avions plus que 6 minutes pour amender l’avant-projet de mandat du CN. Bien sûr, en 6 minutes, c’est quasiment impossible de faire un travail sérieux. J’ai quand même réorienté la discussion sur le devenir du parti et les questions du rassemblement, soulevant le fait que la phrase " nous voulons que se développent les rassemblements les plus larges à gauche pour riposter et faire grandir une alternative politique" n’était pas claire. J’ai insisté pour que le mandat soit clair sur la question des partenaires lors d’éventuels rassemblements. Gilles Garnier m’a répondu que la question ne se posait pas avant 2008, et que les partenaires, étaient évidemment à gauche. Fin de la discussion. Nous n’avons pas eu le temps d’amender le paragraphe 5 qui cristallisait autour de lui le plus de critiques : le fameux paragraphe 5, qui traitait des "expérimentations sur la façon dont ces rassemblements peuvent s’élargir, s’approfondir et construire ainsi durablement des rapports de force favorables à l’émancipation humaine". En somme, une phrase qui, sans le dire explicitement, permettrait de retourner dans l’impasse des collectifs...

2- Deuxième jour

Le deuxième jour a été le plus crucial : c’est là que le texte final a été voté, rédigé d’après les amendements des ruches pendant la nuit par la commission des mandats. Il avait été précisé que seuls les délégués pourraient rédiger le projet de mandat. Pourtant, des délégués faisant partie de la commission ont annoncé au micro que des membres du CN on participé à cette rédaction. Avant le débat pour l’adoption du mandat donné à la direction nationale, a eu lieu le CR des synthèses thématiques. Chaque rapporteur de ruche a fait la synthèse des travaux, par thématique. Avec stupeur, je me suis vite aperçue, ainsi que d’autres camarades, que les synthèses ne reflétaient pas ce qui avait été dit lors des travaux. On avait l’impression d’une sorte de copier-coller grossier du verbiage d’un tract du CN. En aucun cas ce n’était l’expression fidèle des travaux des délégués. Certains camarades avaient l’air affligés car ils ne reconnaissaient absolument pas ce qu’il s’était dit dans leur ruche ! Après cette belle démonstration de langue de bois, on a eu droit au rapport de Patrice Bessac sur la "commission d’animation et d’impulsion". C’est alors qu’il a tenté de réintroduire la phrase qui avait été supprimée par les délégués de la commission, la fameuse phrase sur "l’expérimentation..." (cf plus haut). Il a fait le coup du TCE : on garde le même texte, mais on déplace les phrases pour créer l’illusion que ce n’est plus le même texte. Ca a été le tollé dans la salle. Les délégués se sont alors précipités au micro pour proposer des amendements. Presque tous ont insisté pour que la phrase ne soit pas réintroduite dans le point 1. Alors MGBuffet a dû intervenir et proposer de retirer le mot expérimentation, tout en gardant la phrase "il ne s’agit d’exclure aucune hypothèse concernant le parti ou sa stratégie". Le bureau (si on peut appeler ça un bureau) perdait complètement pied, Marie-Pierre Vieu n’arrivait plus à tenir la salle. C’est alors qu’un délégué de Vénissieux est intervenu en réclamant la démission collective de la direction nationale. MGBuffet est alors intervenue en jouant le numéro de la Secrétaire-Nationale-en-colère-qui-tient-à-l’unité-des-communistes, rétablissant l’ordre dans la salle, et provoquant les applaudissements de l’assemblée. Elle a réussi un coup magistral, celui d’étouffer toute velléité de rébellion de la part des délégués...C’est elle qui a soumis aux votes les amendements, alors qu’en même temps, certains délégués attendaient toujours derrière les micros de proposer leurs amendements. Mais, qu’à cela ne tienne, MG Buffet a décidé de passer en force, elle a soumis au vote les amendements qu’elle jugeait les plus intéressants, et a passé à la trappe ceux qui pouvaient causer du souci à la direction.

Le texte a été voté à 70%, 20% contre et 10% d’abstention. Mais il faut savoir que nos avons été sommés de nous dépêcher de voter à toute vitesse. J’ai pour ma part voté contre, estimant que ce texte ne reflétait en rien les mandats des communistes. De plus, il s’agit d’un mandat trop flou et trop consensuel pour servir de feuille de route au 34e congrès. Après le vote, une partie des délégués a quitté la salle, visiblement écoeurés. Michel Laurent est intervenu pour annoncer qu’ils devraient écourter la séance, et au lieu de s’achever à 16h30, les délégués ont été priés de partir à 14h, après l’intervention de Chassaigne en tant que président de l’ANR, et au final, le superbe discours de MG Buffet, Internationale à l’appui, a clos la mascarade qu’a été cette ANE.

En conclusion : on a décidé de ne rien décider. On va perdre un an à réfléchir sur notre statut (PCF ou pas PCF, communistes, ou pas communistes) mais on va laisser du temps à la direction qui a mandat de faire ce que bon lui semble pendant tout ce temps...

Messages

  • PCF : j’étais délégué de l’ANE(rie) du 8 et 9 décembre, mandatée par la section de Montargis...

    Je peux confirmer tes dires, j’ai vécu la même chose très en détail sur les deux jours, la manipulation a été évidente du début à la fin, mon texte d’intervention que je n’ai pas pu lire alors qu’inscrit dès mon arrivée n’a pas été publié dans le numéro de Communistes joint à l’Huma de ce mercredi, peut-être sera-t-il publié d’ici le congrès de 2008 ? ? ?

    Pourtant j’y expliquais mes souhaits d’une évolution du PCF pour qu’il retrouve ses idéaux, ce qui était soumis au débat.

    Le travail de ma ruche et sa non prise en compte, m’a fait penser à la phrase de Clémenceau : quand on veut enterrer un problème on crée une commission...

    Salut fraternel

    Fabrice Selingant

    • Attendisme, possibilisme, zéro projets + centralisme démocratique bidon (vieille tare PCF) = adios le parti...

      Quel putain de gâchis !

      Brunz

    • faudrait pas tout mettre dans le même sac et tout jeter en disant " le PCF c’est ça et c’est foutu"
      dabord il y a peut etre des manipulateurs mais je ne sais pas ou ils sont et attention au procès d’intention sans preuve. Et attention au symdrome du complot permanent. Ensuite il y a toujours et en grande majorité des communistes qui veulent avancer pour l’interet de TOUS ! Enfin , quand on est communiste on doit s’attendre a mener des combats beaucoup plus féroces que cela et non pas dire " adios , c’est mort " ou alors on dit franchement qu’on ne peut pas résister a la tentation de baisser les bras et de vouloir faire autre chose dans la vie.

      je trouve que ce que nous allons vivre sera fait de débats houleux et durs , il y aura des empoignades des engueulades. ET C’EST NORMAL ! Si on ne veut pas entendre des choses de part et d’autres , si on veut pas entendre des vérités , si on veut pas que chaque camarades s’expriment même en disant des conneries, si on veut des débats sous les violons alors ....

      Nous allons vivre des moments intenses et difficiles, des camarades ne le supporteront pas et partiront ou resteront en retrait. Ils ont tort. Le chantier reposera sur les épaules d’une poignée de camarades. Pensez y.

      Organiser une telle Assemblée sans qu’il y ait des couacs , surtout quand le nombre de bars de jambes de têtes se réduit est surement difficile.

      Mon cher BRUNZ tu nous a habitué a un meilleur discours. Accroche toi camarade.

      andré 18

    • Je pense aussi.
      Les camarades qui font confiance, quoi qu’il arrive à la direction, non parce que ce sont des moutons mais parce qu’ils savent qu’il faut un tant soit peu de discipline dans un parti pour être efficace, font lentement le chemin vers la lucidité qu’il convient d’avoir par rapport à la direction nationale.

      Toutes leurs barrières sautent car ce qu’ils s’imposent à la base pour ne pas saloper l’outil qu’est leur partin’est pas pratiqué en haut, au comité exécutif national, avec les responsabilités et le devoir de servir bien plus importants qu’ont ces apparatchiki qui perdent chaque jour un peu plus de légitimité.

      Tout ça, c’est dans le timing.

      Mais qui va récolter le fruit qui va tomber comme le mur ?

      J’émets un souhait, à l’heure de la révolution informationelle : que ce soit la base qui préside aux choix.
      Après tout comme disait Lucien Sève dans l’entretien qu’il a accordé à l’Huma :

      "La forme PC est une contradiction bloquée : on veut que tous prennent le pouvoir dans la société, mais dans le Parti, les communistes en sont structurellement dessaisis par une direction. Pas étonnant que le PC au pouvoir ait partout produit non de la démocratie mais de l’autocratie. C’est avec ça qu’il faut en finir, en passant de la forme-parti verticale à la forme-mouvement horizontale. Ce qui exclut non pas l’existence d’organismes centraux, mais qu’ils se constituent en instances dominantes. Tout ça est à élaborer, mais on n’engage pas le travail théorique nécessaire."

      A +

  • Pour tous mes camarades,

    il est ici question de courage,

    celui de ne pas fuir le débat qui fait rage

    Il est question du parti et de son devenir,

    Il est question de lutte des classes

    ou bien de petites choses, d’un choix à effectuer

    entre électoralisme et possibilité d’aféoder au services d’élus

    ou de mettre le primat de l’analyse avant d’aller vers des alliances

    de ne pas confondre outil et matériaux

    alliance et rassemblement respectueux des autres avec qui on peut travailler sur telle ou telle question, (par exemple des démocrates respectueux du vote des français, qui souhaitent un référendum, mais qui eux voteraient oui...) mais avec qui il n’est pas question de fusionner dans un parti ramasse tout.

    Alors oui les débats sont vifs et tant mieux

    c’est sans doute cela qui nous sortira de l’ornière

    où nous nous sommes fourrés

    Oui camarades courage, il faut analyser, souverainement,

    dans le respect de chacun, mais il faudra effectuer un choix

    Ce ne sera pas facile sous la pluie d’invectives

    mais si bourrin on me nomme, je revendique le droit de bouger mon parti

    pour le mettre au service de tout mon idéal

    Pour renouer avec ce qui fut et sera sa force à bousculer

    la société pourrie que nous voulons changer

    Et pour cela l’outil devra redevenir cet outil performant

    qui fit et de nouveau fera trembler tous les puissants

    au services de tous il devra de nouveau s’en prendre au mur d’argent

    même si pour cela les idées devront naître du chaos et de l’affrontement

    Si les règles changeaient, que les minorités étaient pour une fois respectées

    avec un droit d’existence pour telle ou telle idée

    un droit, de se dire et de s’organiser

    un droit de pouvoir être choisie, et de se voir portée

    alors oui la fraternité entre bons camarades, c’est sûr l’emporterait.

    Salut fraternel.

    le Rouge-gorge

  • J’ai fait la même synthèse que vous de cette assemblée . De plus, j’ai découvert la tendance de ma fédé et je comprends mieux certaines choses à présent.
    J’ai confiance malgré tout en la possibilité de résistance de nos militants et nous allons avoir une année de combat à mener pour faire valoir les droits de l’ensemble des militants qui n’ont pu s’exprimer.
    La méthode employée par notre direction ne vous fait-elle pas penser à la méthode sarko : je prend un groupe et je le monte contre un autre ?

    En tout cas, ça marche, je ne sais pas comment cela se passe dans vos sections, mais dans la mienne c’est la m...
    Nous avons des conflits qui ont surgit au moment du questionnaire pour le congrès et qui s’aggravent maintenant avec les élections.
    Je ne sais pas comment en ressortiront les militants de base qui eux souhaitent s’investir pour la lutte contre le capitalisme alors que là, on s’épuise dans un conflit interne !!

    Caroleone

  • Jeune adhérant au PCF, j’étais aussi au CNIT le we dernier et mon impression est un peu plus nuancée. Je n’ai peut-être pas le recul suffisant sur le fonctionnement du parti pour comprendre toutes les nuances des interventions mais il m’a semblé que les avis sur l’avenir du parti étaient très divers et loin d’être aussi tranchés que ce que tu dis. Certes tout le monde (même Marie-George) a réaffirmé son attachement au parti et à l’identité communiste mais pas grand monde n’avait l’air d’avoir la réponse à la question du devenir. Le problème est bien qu’un parti qui représente 2% des français ne peut plus fonctionner comme avant. Alors que faire, et bien réponse dans un an ! En attendant le mandat est large et le débat et le doute doivent maintenant prendre le pas sur les paroles d’évangile et les certitudes.

    Personnellement, il me semble qu’il est temps d’ouvrir le champs idéologique et politique du parti aux idées altermondialistes et libertaires, à des associations comme ATTAC, aux idées écologistes, aux anti-pubs, aux tenants de la décroissance... Passons à l’offensive idéologique, proposons de nouvelles formes de gestions collectives, de nouveaux schémas de vie débarrassés de toutes formes d’aliénation. Il y a un monde à inventer quoi !

  • Bonjour,

    C’est l’expérience qui détermine la conscience !
    Oui il y a des courants au sein du Parti pour ne pas dire tendances et c’est normal.

    Il y a des rapports de force et un de ceux-ci est important, c’est tenir l’appareil !
    Marie Georges BUFFET essaie de maintenir un semblant d’unité mais c’est illusoire
    car comment concilier ceux qui veulent nous refaire l’union de la gauche traditionnelle,
    ceux qui ont peur des anti-libéraux déclarés en se cachant derrière le drapeau et
    ceux qui veulent maintenir un parti à rénover mais en construisant à côté un mouvement
    unitaire de Mélanchon à la LCR !!!
    Comme la direction nationale a décidé de rompre avec ce qu’elle appelle la logique
    des collectifs, la mobilisation pour un référendum sur l’europe est affaiblie = on voit donc
    que des comportement peuvent avoir des effets pratiques désastreux.
    Restent les départements et les sections... et la lutte des classes ! profitons de cette
    année pour faire bouger positivement les choses , il faudra bien à un moment ou un
    autre voter pour des orientations claires ... avec donc forcément des divisions !
    Mais l’histoire du mouvement ouvrier est ainsi ... car ainsi va la vie !

    René LE BRIS - 15/12/07

  • Je n’était pas délégué à l’assemblée des communistes. Je n’y tenais pas d’ailleurs, étant convaincu que rien ne sortirait d’une pareille initiative. Au mois d’avril prochain, il y aura soixante ans que je suis membre du parti. Et je crains fort de le voir mourir. Le parti communiste français vit des moments dramatiques. Je suis, pour ma part, très affecté par cette situation. Je pense à toute celles et tous ceux qui ont donné leur vie pour que le monde du travail connaisse enfin des jours heureux. Je pense aussi au parti des fusillés.
    Je sais, parce qu’on me l’a rapporté, que l’assemblée des communistes a confirmé des ruptures sérieuses entre les différents courant - je n’ai pas peur des mots - qui composent aujourd’hui le parti. On a certes gagné du temps en trouvant une sorte de synthèse. Mais il faudra bien prendre un jour le problème à bras le corps. Je pense très sincèrement qu’il faut crever l’abcès. Et le plus tôt sera le mieux.
    Il faut sauvegarder le parti qui fut durant des décennies le parti de la classe ouvrière, le parti qui travaille et qui pense. Cette notion a été abandonnée avec la mutation. Ses auteurs ont cassé l’outil. C’est clair. En abandonnant le principe de la lutte de classes, on a glissé subrepticement vers des positions social-démocrates. Celles et ceux qui ont préconisé une ligne politique qui s’est avéré désastreuse n’ont plus leur place dans le parti. C’est mon sentiment. Il faut qu’ils partent et, le cas échéant, les obliger à partir. Nous avons perdu assez de temps comme ça.
    En rugby, quand une équipe perd, on dit qu’il faut revenir aux fondamentaux. Redevenons à nouveau le parti de la classe ouvrière et des pauvres. C’est le gage de succès futurs. Je sais qu’il reste quand même des communistes sincères. Je leur fais entièrement confiance.